TRUMP, LES LENDEMAINS QUI DÉCHANTENT DÉJÀ
Décidément, on ne peut jamais avoir confiance aux Américains.
Trump a donc frappé une base syrienne cette nui en réaction à une prétendue attaque aux armes chimiques prétendument de l’armée syrienne.
J’utilise un conditionnel prudent car aucune enquête n’est venue établir les faits. C’est de toute façon trop tôt. Je reste prudent aussi car des armes chimiques, tout le monde en possède dans la région. Je reste prudent enfin car Donald Trump rate beaucoup de choses en politique intérieure.
J’avoue qu’il y en a mare de ce pays qui règle ses problèmes internes à l’étranger. Les États-unis de toute façon ont toujours fait cela. Malheureusement, tout laissait penser qu’il y avait de quoi déchanter et que les belles promesses d’une campagne électorale où on nous promettait, la main sur le coeur que plus jamais l’Amérique irait se mêler des affaires des autres n’ont engagé que ceux qui y croyaient.
J’avoue, sincèrement, j’y ai cru. Pourtant, comme je l’ai dit, la réception à la Maison Blanche de Netanyahu ou encore la proximité de Trump avec Jared Kushner qui non seulement est son gendre, mais encore son plus proche conseiller pour le Moyen-Orient avait de quoi inquiéter. En outre, l’éviction récente de Steve Bannon pouvait laisser augurer d’une reprise en main du clan néo-conservateur à Washington.
Malheureusement, il fallait s’en douter. Si Trump avait constitué une menace pour le clan des faucons, il aurait été brisé avant d’arriver à la présidence.
On se consolera en disant qu’aujourd’hui la population des États-unis, exsangue sur le plan économique, ne veut plus de ces interventions à l’étranger et que les néo-conservateurs sont obligés de cacher leur jeu pour mener leur politique.
Bien sûr il est trop tôt pour augurer de ce que sera la réaction de Poutine, mais une réaction modérée du président russe prouve qu’il est bel et bien le meilleur chef qu’un État ait eu au XXIe siècle car sinon ce serait déjà la guerre mondiale.
Jacques Frantz
Décidément, ce blog dégaine plus vite que son ombre! Et moi qui étais juste en train de me fendre d’un article qui allait dans le même sens! Car oui, moi aussi j’y avais cru, un peu… Mais je commençais à douter très sérieusement avec chaque remaniement de l’équipe Trump. C’est à se demander si on sortira un jour de cette funeste doctrine néo-conservatrice. On me dira que les Russes auraient fait exactement la même chose s’ils avaient été dans la même situation, mais, précisément, eux ne se sont pas mis dans cette situation de gendarmes du monde et c’est tout à leur honneur. Certes, ils ont grand intérêt à conserver un allié et surtout une base militaire dans la région et c’est pour cela qu’ils s’acharnent à défendre un président-dictateur qu’ils n’hésiteront pas à lâcher si le vent tourne. Autre chose: depuis que l’oncle Sam a frappé en Syrie, la cote de Trump remonte en flèche dans nos médias et j’en ris jaune. J’ai même entendu l’hypothèse selon laquelle le côté « imprévisible » de Trump serait surdoué à des fins de pure stratégie, du style « attention, je n’ai ni l’intelligence ni les nerfs qu’il faut, alors arrêtez ou je fais un malheur », tout cela pour arriver à des fins savamment calculées et pesées. Encore un peu et Trump sera paré de toutes les vertus, cela dépendra du nombre de missiles qu’il utilisera en Syrie. Décidément, militarisme et droits de l’homme font bon ménage dans nos contrées…
Je suis entièrement d’accord avec ce commentaire. Je me permettrai d’ajouter toutefois qu’heureusement le Président Poutine est un sage. Car imaginons ce qui se serait passé si la Russie avait frappé un membre de l’OTAN. Le traité est en effet très clair. Toute attaque contre l’un des membres est considérée comme l’agression de tous les membres. Le texte contient donc le détonateur de la guerre. Or Vladimir Poutine s’est limité aux protestations lors de l’attaque de cette nuit, mais rappelons en outre qu’il n’avait pas bougé lorsque la Turquie, (membre de l’OTAN), avait abattu un avion russe.
J.F. >