QUAND IL EST DE GAUCHE, C’EST UN SAINT; QUAND IL EST CURÉ, C’EST UN PÉDOPHILE

©Ignace
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Faute de temps et d’énergie je ne peux pas traiter tous les sujets d’actualité. Cependant, il y a un sujet récurrent qu’il faut bien que j’aborde avant qu’on me le reproche, d’autant que j’avais l’intention tôt ou tard de m’y coller.

Je reste encore tout surpris du revirement de l’oligarchie au sujet de l’Abbé Pierre. Jusqu’à sa mort et même au-delà, l’Abbé Pierre était une véritable icône. Cela vaut d’être souligné car il est rare que la république maçonnique choisisse de canoniser (surtout de leur vivant) des ecclésiastiques.

Vous l’aurez compris, j’ai pour habitude quasi instinctive de détester ce que la république adore et l’Abbé Pierre ne faisait pas exception. Du reste, le grand journaliste François Foucart avait surnommé l’Abbé Pierre, “ l’Abbé Ta gueule ” reprenant ainsi une réplique du prêtre à qui on demandait ce qu’il dirait à Jean-Marie Le Pen si ce dernier était en face de lui, il avait répondu : “ Je lui dirais ta gueule ". Convenez avec moi que ça manque d’élégance, mais l’Abbé Pierre étant l’Abbé Pierre, il pouvait se permettre à peu près n’importe quoi.

S’est-il permis n’importe quoi, c’est ce que semble lui reprocher aujourd’hui un nombre croissant de femmes dans des accusations aussi déplacées que posthumes.

Que penser des faits ? Sur le fond, rien ! Il n’y a pas eu d’enquêtes et en plus la plupart d’entre eux sont prescrits. Cependant, je ne laisse pas d’être étonné de ce tir de barrage aussi soudain que nourri. Or quand c’est à la fois aussi soudain et aussi violent, il y a de quoi trouver cela suspect. Il y a forcément un agenda politique derrière.

Le lecteur régulier de ce blog est habitué, j’ai tendance à poser davantage de questions que je ne donne de réponses. Une chose toutefois me choque. Indépendamment de l’aversion que j’ai pour le bonhomme, j’ai pour habitude, s’agissant des morts, sinon de les respecter, ou tout au moins de les laisser tranquilles. Tout ceci est d’autant plus douteux que la république met beaucoup d’énergie à protéger des pédophiles bien vivants. Chacun le sait, en droit pénal, il est impossible de poursuivre un mort. D’ailleurs, si quelqu’un meurt en cours de jugement ou d’instruction, l’action pénale s’éteint. Ça tombe sous le sens puisqu’un mort ne peut pas se défendre. Et c’est là que réside le scandale dans cette affaire.

Ici j’ai trois questions :
Qui a protégé l’Abbé Pierre ?
L’Abbé Pierre n’aurait-il pas bénéficié des mêmes protections que Daniel Cohn-Bendit ou Jack Lang ?
Et enfin cette question lancinante : Pourquoi maintenant ?
La stratégie du pouvoir est claire : on assiste à un tir nourri contre l’Église catholique qui ne faiblit pas avec les années et qui est mondial. Les cas de pédophilie dans l’Église existent et de cela personne ne doute. Cependant, comme je l’ai déjà dit dans plusieurs articles, quand on s’attaque à l’Église ou encore au cardinal Barbarin, ce n’est pas le bien des enfants que l’on veut, mais le mal de l’Église.
Sauf que dans le cas qui présentement nous occupe, si l’Abbé Pierre a été protégé, il ne l’a pas été que par l’Église. Car comme on l’a vu, le pouvoir sait fermer les yeux sur le cas de ceux qui le servent ou qui pourraient langue délier. Et puis, comme je crois l’avoir dit, l’écrasante majorité des cas de pédophilie dans l’Église sont de nature homosexuelle. Je t’entends déjà toi qui est abonné au Monde et qui t’es perdu sur ce blog. Je t’entends déjà me dire que pour une fois c’est pas de bol, l’écrasante majorité des plaignants sont des plaignantes. Le problème est qu’on aurait récemment appris l’existence d’un cas d’abus par l’Abbé Pierre sur un garçon. Tout ça pour dire que si l’on considère qu’il y a une pédophilie systémique dans l’Église, on est obligé par honnêteté intellectuelle de considérer qu’il y en a une aussi chez les homosexuels.
Je ne conclurai pas sans dire que tout ça est bien dégueulasse, et que si le pouvoir médiatico-politique en est rendu à creuser des tombes pour faire avancer son agenda destructeur, on est en droit de se demander jusqu’à quel degré d’ignominie va-t-on tomber dans la décadence et la culture de mort.

Jacques Frantz

4 commentaires

  1. Il semble que l’engouement de la bien-pensance pour l’abbé Pierre avait déjà pris fin avant sa mort, quand il a pris la défense de Roger Garaudy lors d’un procès qui l’opposait à ceux dont on n’a pas le droit même de questionner le récit officiel, à la suite d’un livre dont par ailleurs je ne pense rien, ne l’ayant pas lu. Dans son autobiographie, je crois savoir qu’il reconnaissait que dans sa vie, les tentations avaient été nombreuses et qu’il n’avait pas su résister à toutes. Cela dit, comme souligné ici récemment encore à plusieurs reprises, les morts ont droit à la paix, c’est un principe de base et quand on a dit cela, on devrait avoir tout dit !

    1. Merci Isabelle de ton commentaire, pertinent comme d’habitude.
      Justement, malgré son soutien à Garodi, il avait été relativement épargné sur le modeю : il est âgé, probablement un peu gâteux… Son image avait été écornée, mais là elle est détruite. Détruite jusqu’à faire disparaître son nom de sa fondation… Or je pense comme toi que les morts ont droit à la paix. Je le dis avec d’autant plus de liberté que je me suis beaucoup insurgé contre, à la fois le personnage, mais aussi ce qu’on en faisait.
      JF

  2. Bonjour,

    En tout cas, l’église de France a manquée, une fois encore, l’occasion de se rendre courageuse en ne dénonçant pas l’Abbé Pierre de son vivant.
    Car enfin, il fallait attendre quoi?
    Que ce Monsieur ai violé une petite fille ou deux petites filles ou 15 gamines?

    Je dois dire que j’ai le plus grand mépris pour le Vatican et l’église de France, en tant qu’institutions opaques et de toute façon inadaptées au monde d’aujourd’hui.
    Après tout, tous ces prélats ont été aussi les premiers à renoncer à donner la messe dominicale, et ceci dès que les autorités politiques ont décrétées que virus oblige, il fallait tous se terrer chez nous comme des lapins apeurés.

    L’église dans un tel cas avait précisément tout autre chose a annoncer et à assumer. Elle portera à jamais cette responponsabilité d’avoir fuie.

    Je crois savoir que MGR Williamson a été un des rares prêtres à continuer à célébrer l’office en public pendant la prétendue pandémie, je crois qu’il le faisait dans la forêt, ce qui me semble, somme toute, une très bonne idée vu le contexte.

    Honeur à lui en tout cas.

    1. Non il y a eu d’autres prêtres courageux qui n’ont pas démérité et qui ont dit la messe sans restriction. Mais bon, les résistants, c’est bien connu, ne sont jamais en surnombre.

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