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ГОВОРИТ МОСКВА ICI MOSCOU
Avec le retour de Donald Trump, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu reprend les bonnes habitudes. On rappelle que lors du premier mandat de Trump, le politicien israélien qui se maintient aux affaires pour ne pas aller en prison (un peu comme Chirac), avec sa femme Sarah, apportait son linge sale à la buanderie de la Maison Blanche. C’est dire que ladite Maison Blanche n’est pas seulement la résidence principale du président des États-Unis, mais aussi la résidence secondaire du Premier ministre d’Israël. Or nous avons pu voir combien rien ne pouvait être refusé à Netavoyou quand celui-ci daignait se rendre chez Donald pour donner ses ordres.
Mais ce qu’on a vu et entendu lors de la conférence de presse dans le bureau du président de la première puissance du monde est proprement hallucinant.
Le président des États-Unis propose tout de go de raser la bande de Gaza, d’expulser la population et d’en faire une station balnéaire. C’est un peu comme si on vous disait : " On va raser toutes les villes côtières entre Perpignan et Narbonne, la population qui se croyait chez elle n’aura qu’à se trouver un endroit pour vivre, et les lotissements et autres immeubles seront remplacés par des hôtels de luxe.
Vous me direz ça a le mérite d’être clair. Parce qu’en fait, c’est ce que fait grosso modo Israël depuis 1948. Après tout, Trump ne fait qu’agir en bon agent immobilier sans filtres.
Mais cela nous dit autre chose : il est bien loin le temps où l’on devisait à Oslo sur la reconnaissance par Israël d’un État palestinien.
Pourtant, peu avant sa réélection en 2020, (oui car que cela plaise ou non, Donald Trump a bien été réélu en 2020), le président des États-Unis avait élaboré un plan de paix qui comprenait un État palestinien avec des tunnels reliant la Cisjordanie et l’enclave de Gaza. Ah oui, mais ça c’était avant… Avant quoi ? me direz-vous. Avant le 7 octobre.
Heureusement que je ne suis pas complotiste, sinon, j’aurais pu me laisser aller à penser que le 7 octobre aurait été sinon voulu, tout au moins laissé faire pour permettre à l’agenda sioniste le grand bon en avant dont ils rêvent.
Et Trump dans tout ça ? me direz-vous ! On ne peut rien comprendre si on ne garde pas à l’esprit que Trump est symétriquement opposé à Poutine. Poutine ne bluffe jamais, et à l’inverse, Trump bluffe tout le temps. Trump, nous l’avons vu, est un marchand.
Maintenant, beaucoup se posent la question de savoir si Trump est ultra-sioniste ou non ! Bien malin celui qui pourrait répondre à cette question sans se tromper, tant Trump souffle en permanence le chaud et le froid sur tous les sujets.
Cependant, dans cette forêt d’incertitudes et dans ce jeu de billard aux multiples bandes, bien des choses sont pour l’instant immuables et certaines :
D’abord, Trump n’aurait jamais gagné (en 2016 et en 2024) sans la bienveillance de l’AIPAC. (1) L’AIPAC se fiche pas mal de savoir qui sera à la Maison Blanche, pourvu que les intérêts d’ISraël soient préservés. Tous les candidats à la présidence des États-Unis le savent, le comité est incontournable. Du reste, lorsque l’élection a été volée en 2020, j’ai fait une lourde erreur de jugement en pensant que Trump pouvait sauver la situation tant les preuves de la fraude étaient flagrantes. C’était sans compter sur la puissance des lobbies. Dès lors que Netanyahu et même le propre gendre de Trump Kushner avaient dit que c’était plié, il ne fallait même pas espérer un retournement. Par conséquent, dès lors que vous avez face à vous quelqu’un d’aussi puissant, vous n’avez pas le choix, il faut obtempérer. Kennedy a essayé de mettre l’AIPAC au pas, on connaît la suite.
Une autre chose est certaine : Netanyahu entretien avec ses homologues des relations exécrables. Déjà en 2010, Wikileaks révélait les mésententes entre l’Israélien et Obama. Aussi, lors de la sortie provocatrice de Trump, il est difficile de déchiffrer l’humeur de Netanyahu. Hilarité ? Incrédulité ? Colère ? Il est très compliqué de comprendre les échanges de messages plus ou moins cryptés entre les deux parties. Ce qui est sûr toutefois, c’est que l’oncle Benjamin n’a pas l’intention de s’en laisser compter face à l’oncle Sam. Netanyahu ne ratera pas une occasion de rappeler à Trump qui commande, et cela, sans aucun doute, déplaît beaucoup à l’Américain. Quelque chose en effet n’est pas passé inaperçu : lors de l’échange de cadeaux entre le visiteur et le visité, Netanyahu a remis à Trump deux beepers dorés, semblables à ceux qu’Israël avait piégé pour décimer le Hamas. On passera sur le mauvais goût et l’arrogance du geste. Pour ma part, j’ai tendance à penser que ça sonne comme un réel avertissement contre Trump. Or si tel est le cas, il ne fait aucun doute que Trump, déjà victime d’au moins deux tentatives d’attentat, a reçu le message 5 sur 5.
Jacques Frantz
1 American Israel Public Affair committee
Très intéressant commentaire, merci.
Intéressant aussi de constater à quel point depuis si longtemps – mais ce qui se passe depuis le 7 octobre a inondé de lumière ce fait – Israël, soutenu comme jamais par les chrétiens sionistes (et déjà simplement par une part très importante des chrétiens évangéliques occidentaux) se conduit de manière totalement opposée aux « standards évangéliques » enseignés par le Christ. Si ce n’est pas de la schizophrénie religieuse, je ne sais pas bien de quoi il s’agit.
La mariée était trop belle, le gâteau est appétissant mais la cerise est empoisonnée, il fallait s’y attendre.
Je crains énormément les élucubrations du ministre de l' »efficacité gouvernementale » …
Et pendant que le roi Greatagain rêve de Gaza Palm Beach, un petit roitelet fait joujou sur Tiktok avec l’IA (imbecillité artisanale en ce qui le concerne)