AIMONS-NOUS NOTRE POLICE?
Il y a si longtemps, que vous m’aviez peut-être oublié.
Il faut dire que la violence du régime me tape un peu sur le moral, mais je m’en suis déjà expliqué. Pourtant voilà des mois que je reporte le moment de reprendre la plume. Et puis voilà une semaine, j’ai dû prendre la décision de renouveler le nom de domaine et, par voie de conséquence, l’existence de votre blog. Alors me voilà revenu pour reparler de la police.
J’observe depuis des semaines avec un certain écoeurement les mésactions voire les exactions de la police contre ceux qu’on appelle désormais les gilets jaunes. Ce gilet jaune rendu obligatoire par le régime Sarkozy probablement pour se conformer à une obscure directive technocratique européenne. Vous avez peut-être oublié que le régime d’alors avait poussé le vice et le zèle jusqu’à rendre obligatoire les Alcotests dans toutes les voitures, mesure qui a été abandonnée tant elle était ridicule et inapplicable. Cependant il arrive que le diable porte Pierre, et donc qu’une mesure sortie du crâne d’oeuf d’un technocrate fasse entrer les “sans dents” dans l’histoire.
Cela dit ce n’était pas de ça que j’étais venu vous parler. Je suis venu tordre le cou, – j’ose l’espérer, – une bonne fois pour toute, à un fantasme qui consiste à faire croire aux gens qui souffrent que la police est de leur côté. La police, à de rares exceptions près, a toujours été du côté du pouvoir, et ce, quelles que soient les humiliations que ledit pouvoir lui inflige. Et c’est ainsi que la police (en l’occurrence les Compagnies Républicaines de Sécurité) fait servilement du zèle face au peuple. Pourquoi? parce qu’un flic reste un animal qui flaire d’où vient la gamelle. Aussi, pour de basses raisons d’avancement de carrière, le flic sert en rampant le pouvoir qu’il n’hésite pas, le reste de l’année, par l’intermédiaire de son syndicat, à vilipender. Pourtant, l’occasion était belle de demander des comptes à ce régime qui passe son temps à maltraiter les forces de l’ordre en les laissant caillasser par sa clientèle électorale des banlieues. Ce serait le moment de demander des comptes au régime, non seulement pour les caillassages, mais encore pour ce qu’il convient d’appeler de véritables attentats contre les forces de l’ordre. JE pense notamment aux tentatives d’incendies de véhicules de police par des hordes de “sauvageons” protégés par le pouvoir exécutif et judiciaire. Il se passe exactement ce qui s’est passé en 2013. Quand le “Château” a besoin d’elle, la flicaille est aux ordres. Elle est aux ordres pour réprimer des mouvements pacifistes. Elle fait du zèle jusqu’à multiplier les provocations en tous genres. Nous avons tous vu les vidéos des casseurs d’un jour qui montrent leur brassard de police pour repasser derrière le cordon de CRS.
Et ce sont les mêmes qui osent venir se plaindre dès qu’ils reçoivent un caillou dans une banlieue. Ce sont les mêmes qui osent venir se plaindre du harcèlement de l’IGPN ou de la justice lorsque Mouloud se fait mal dans une course poursuite.
Alors bien sûr, certains indécrotables légalistes viendront me dire qu’il est fort risqué de ne pas obéir aux ordres. Que cela peut aller jusqu’à la révocation voire la prison. Vite les mouchoirs! Les Fonctionnaires savent très bien faire jouer la complaisance médicale lorsque c’est dans leur intérêt. JE vous garantis que s’il y avait eu 5000 absences pour maladie samedi dernier, le chapon de l’Élysée aurait proposé davantage que des miettes et des paroles creuses à une population exsangue qu’il méprise. Mais la police est restée aux ordres et continue de faire du zèle. Usage disproportionné de la force, insultes et agressions gratuites, sans oublier les arrestations arbitraires. Alors désormais quand vous vous ferez insulter, agresser voire assassiner à votre domicile ne venez pas chialer.
Jacques Frantz