ON NOUS AVAIT PROMIS LE CAUCHEMAR
Moi qui n’ai pas beaucoup de mémoire, je crois me souvenir qu’on nous avait dit que si Trump était élu, les bourses allaient plonger. Pensez si ça m’intéresse! Je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître, mais en ce temps-là, la Premier ministre Édith Cresson (née Batavia) avait dit “la bourse, j’en ai rien à cirer”.
Entre autres catastrophes, on nous avait promis une crise majeure sur les marchés boursiers si Donald Trump était élu président des États-unis. Effectivement, lorsque la victoire de Donald trump s’est dessinée, on a vu les bourses asiatiques dévisser. Pourtant les marchés mondiaux ont vite repris du poil de la bête. Que s’est-il passé?
D’abord il y a eu l’effet de surprise. Les marchés ont horreur des surprises. Les marchés ont besoin de pouvoir prévoir. Ils ont besoin d’anticiper. Or souvenez-vous on a dit partout à longueur d’antennes et de journaux que Trump ne pouvait pas gagner, ce qui a accentué l’effet de surprise. Il suffit d’un peu de logique et de psychologie pour comprendre.
Même si certains ont beaucoup joué à se faire peur, les investisseurs savaient qu’ils n’avaient rien à craindre d’une victoire de Trump. Rien? Pas tout à fait. La seule chose à craindre était la peur des autres, ce qui entraîne un mouvement baissier. Je vends parce que j’ai peur que les autres vendent. Car si les autres vendent, je perds et donc je vends pour ne pas perdre, ou tout simplement je profite du gain avant la baisse. Ceci ne dure qu’un temps. Très rapidement le balancier se corrige et s’équilibre car très vite, puisqu’il n’y a pas de problème de fond, et que les investisseurs le savent, il veulent profiter de la baisse pour faire des investissements à bon marché.
Il y a un autre paramètre. Le porte-feuille de Trump n’est pas le même que le porte-feuille de Clinton. Exemple, Mme clinton ayant promis un encadrement du prix des médicaments au désavantage des laboratoires pharmaceutiques, la victoire de trump oriente mécaniquement les laboratoires à la hausse.
Par conséquent là non plus, le cataclysme annoncé n’a pas eu lieu. Encore raté!
Jacques Frantz