En 1972, à la question de Jacques chancel qui voulait savoir s’il n’était pas ridicule, Salvador Dali répondit: “Je fais tout ce que je peux pour l’êt
<!–more–> re”. On a l’impression que c’est la même chose pour la diplomatie française.
Décidément, rien, absolument rien n’est récupérable chez François Hollande et son bilan est cent pour cent négatif.
Ainsi au moment où même l’administration américaine commence à se rendre à l’évidence sur le fait que rien ne pourra se régler en Syrie sans le concours du Président Bachar el Assad, le ministre des affaires étrangères de pépère, lui-même étranger aux affaires, persiste et signe. Bachar doit s’en aller.
Convenez avec moi qu’ils font peur Moumou et Fabius.
Bref, si on tente d’y voir un peu plus clair, on s’aperçoit bien vite que ce n’est pas si clair que ça. D’abord, il y a eu la visite des quatre députés français à Damas qui ont rencontré celui qui reste, n’en déplaise à Moumou et à Fabius, le seul chef légitime de l’État syrien. On ne m’enlèvera pas de l’idée que les députés n’ont pas fait un tel voyage sans la bénédiction en sous-main du ministère des affaires étrangères. La France joue en réalité un double-jeu. En campant sur ses positions elle feint la divergence avec les États-Unis. C’est fort pratique à un moment où tant de voix s’élèvent pour fustiger une politique étrangère française calquée sur les ordres de l’OTAN. En outre, cela lui permet de ne pas donner raison à la Russie. Parce que le vrai vainqueur il est là. C’est bien la diplomatie russe qui tire son épingle du jeu. En concourant au maintien du Président syrien elle en fait un interlocuteur incontournable pour régler la situation non seulement en Syrie, mais encore dans toute la région.
Pour l’Administration américaine, dont le président ne craint pas une non réélection, c’est l’occasion ou jamais de prendre certaines distances avec Israël. Tout le monde sait que Obama et Netanyahu ne s’apprécient guère.
Le fait que la France campe sur ses positions pourrait faire partie de la stratégie américaine. Comme chacun sait, Fabius, Valls et Moumou sont les marionnettes d’Obama. ainsi ce dernier met plusieurs fers au feu, ou si on préfère, il ne met pas tous ses oeufs dans le même panier. Ainsi, pour gagner du temps, (de l’or en diplomatie), il feint le désaccord avec certains de ses alliés européens pour ne pas accorder trop de choses à Bachar.
En tous cas, comme on l’a dit, le grand vainqueur de ce petit jeu qui a fait tout de même des dizaines de milliers de morts, c’est la Russie de Poutine et son ministre des affaires étrangères Lavrov. En exigeant de manière intransigeante le maintien de Bachar à la tête de la Syrie, il oblige à terme les occidentaux à accepter bachar à la table des négociations comme un partenaire incontournable. En outre, la Russie consolide sa position diplomatique et militaire dans la région et au-delà. Espérons que cela marquera le début de la fin du chaos.
Jacques Frantz
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