CHANGEMENT DE RÉGIME

©Ignace
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Qui mieux que toi, belle lectrice, sait que la saison estivale est propice aux régimes. Qu’on se rassure, je ne vais pas ouvrir une rubrique beauté ou des pages féminines sur ce blog. Ici, on parle essentiellement de politique et je m’en tiendrai donc aux régimes politiques.

Depuis des décennies, les Anglo-saxons et, plus généralement, le camp occidental qu’ils dominent, s’évertuent à vouloir changer les régimes politiques au gré, n’en doutons pas, des valeurs morales qui les caractérisent. Parce que c’est bien connu, nous, les Occidentaux, sous la férule amicale et bienveillante des États-Unis, sommes au-dessus du lot en matière de morale politique, commerciale, économique, religieuse et civilisationnelle, ce qui nous donne le droit moral d’élever l’ensemble des pays du monde à notre hauteur.

C’est ainsi que l’Occident a le droit – que dis-je – le devoir de « proposer » la démocratie au monde entier. Il est évident que tous les peuples veulent la démocratie. Dans le cas où elle tarde à s’installer dans un pays donné, c’est bien entendu la faute de dirigeants rétifs qu’il faut changer dare-dare.

Ça commence par de la négociation, ça continue avec des sanctions, puis, si ça ne suffit pas, avec d’autres sanctions encore plus dures. Enfin, si ça ne suffit toujours pas, les États-Unis, à leur corps défendant, prennent la tête d’une coalition à géométrie variable et plus ou moins fournie pour bombarder le pays récalcitrant.

Ainsi donc, à contrecœur, le « camp de la vertu » a le devoir de bombarder les populations pour leur bien. Pas facile quand on sait le sacrifice financier d’une guerre n’est-ce pas ? Mais quand on aime la démocratie on ne compte pas. Quand on aime les libertés, il est moralement impossible de reculer.

Depuis des décennies donc, les États-Unis balancent des bombes au gré des circonstances en compagnie de coalitions qui évoluent selon les circonstances. Et tant pis pour ceux qui, ayant péri sous les bombardements, ne pourront pas jouir de la démocratie coca-cola. On ne fait pas d’omelette sans casser des œufs.

Tant pis aussi pour le droit international qui n’est respecté que par les États qui n’ont pas la force de s’y opposer.

Pourtant, il est plus que temps, ce me semble, de sonner l’heure des comptes car partout où les États-Unis ont fait triompher la démocratie et les libertés, le bilan n’est pas fameux. En Irak, en Libye, en Afghanistan, au Kosovo, les bombes sont bien tombées, mais pour autant la démocratie se fait un peu attendre. C’est bien connu, le bonheur, c’est toujours pour demain.

Pardon d’être naïf, mais s’est-on demandé si les populations ont appelé à l’aide les Américains pour changer de régime ? Mis à part les groupuscules financés par les États-Unis pour semer le chaos à l’intérieur, les populations ont-elles donné leur avis sur le bien-fondé et la nécessité d’avoir de nouveaux dirigeants ?

Et si les populations en avaient assez d’un pays qui vient faire la loi à des milliers de kilomètres de chez lui ? Si les peuples en avaient assez de cet État voyou (au sens où l’énonçaient Ronald Reagan, Bill Clinton ou encore George Bush) ?

Une chose est en tout cas certaine : j’en connais beaucoup près de chez moi qui aimeraient changer de régime. J’en connais beaucoup qui aimeraient se débarrasser de Starmer, von der Leyen, Macron, Sanchez, Mertz… j’en oublie. J’en connais qui ne seraient pas fâchés de voir ceux qui nous ont imposé une immigration qui vole, qui viole et qui tue, qui nous ont volé notre bien par l’impôt, qui nous ont imposé un vaccin qui sème la mort, qui nous imposent l’intégrisme rose, le dogme climatique… (là non plus la liste n’est pas exhaustive), jugés par un vrai tribunal populaire et punis comme il se doit. Bien entendu, pour des raisons judiciaires, je me refuse de dire à quelle peine j’aimerais les voir condamnés. Seul Netanyahou a le droit de dire ouvertement qu’il veut tuer un dirigeant. Tous les hommes sont égaux en droit, mais certains le sont plus que d’autres.

Jacques Frantz

2 commentaires

  1. Délicieuse ironie ! La lectrice, qu’importe qu’elle soit belle ou non d’ailleurs, a toujours plaisir à lire ces pages sainement masculines !

  2. Bonjour,

    Tu indiques : … « Netanyahou a le droit de dire ouvertement qu’il veut tuer un dirigeant ». C’est tout à fait exact, et c’est bien par ce genre d’affirmation amenant à des représailles sans fin que nous pouvons, nous, chrétiens souhaiter la conversion des juifs et des musulmans au christianisme. Car Jésus est amour et ne désire le meurtre de personne, même pas de ceux qui veulent le crucifier.

    C’est, à mon sens, toute la grandeur et l’universalité du christianisme par rapport aux sectes ou aux fausses religions.

    Pour le reste, je crois que l’égémonie américaine va s’écrouler comme un chateau de sable, cette dernière n’étant capable d’amener que du divertissement, du toc et de l’éphémère.

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