LE VOTE PAR CORRESPONDANCE, C’EST POUR BIENTÔT?
Comme on l’a vu aux États-Unis, le virus peut être une aubaine pour beaucoup de situations, en particulier pour une dictature qui ne s’assume pass. Restriction des droits, discrimination, parodie de justice ou de procédure parlementaire… La liste est tellement longue…
Le dernier bastion auquel le gouvernement Castex Kohler Macron a l’intention de s’attaquer sera l’élection. Bon c’était déjà bien parti en 2017, et les élections intermédiaires se sont déroulées dans des situations qui laissent rêveur. Mais voilà qu’on nous resort le vieux serpent de mer du vote par correspondance en nous disant qu’un tel vote sauverait des vies. Alors qu’il est permis de s’entasser dans les transports en commun, matin, midi et soir, il serait dangereux de se présenter physiquement au bureau de vote pour accomplir son devoir électoral.
N’en doutons pas, ceux qui comptent bien vivre 120 ans tout en profitant de leur retraite payée par vous et moi appuieront cette mesure puisque d’une part ça les met à l’abri, et d’autre part la dictature en place leur convient parfaitement.
Le vote par correspondance a été abandonné en France en 1975 tant la fraude altérait la sincérité du scrutin. Cependant, les spin doctors ont tout prévu en matière de communication.
1. “Tous les sondages s’accordent pour indiquer qu’une écrasante majorité de Français est favorable au vote par correspondance ou en ligne à la fois plus sain, plus sûr et plus moderne”. Non non vous n’êtes pas en train d’écouter FranceInfo.
2. Les sympathisants d’extrême-droite sont vent debout contre la proposition présentée par le porte-parole du gouvernement M. Gabriel Attal. Les spécialistes de l’extrême-droite, les observateurs de la complosphère et les fact checkers de Libération sont tous d’accord pour affirmer que la contestation du résultat des élections est un marqueur historique puissant de l’extrême-droite, comme le montre la tentative de coup d’État du 6 janvier à Washington.
Reconnaissez-moi au moins la bonne maîtrise de la dialectique libérale mondialiste. La ficelle est grosse: la majorité soutient les mesures bienveillantes du gouvernement à l’exception de quelques marginaux extrémistes.
Pourquoi le vote par correspondance est dangereux?
En temps de paix sociale, le vote par correspondance pourrait être admissible. Les électeurs jouent le jeu de la démocratie qui implique l’acceptation par tous du résultat. Malheureusement, les libéraux, les gauchistes et les mondialistes ont beaucoup de peine à accepter de bonne grâce un résultat qui leur est défavorable. J’en veux pour preuve l’innommable attitude de tous les prétendus démocrates à l’issue du premier tour de l’élection présidentielle française de 2002, mais aussi plus prêt de nous, à celle du référendum sur le “Brexit” en Grande-Bretagne ou de l’élection présidentielle américaine en 2016. Je n’oublie pas non plus la manière avec laquelle le Président Nicolas Sarkozy s’est assis sur le résultat du référendum de 2005 contre la constitution européenne. Résultat obtenu, rappelons-le, après une campagne odieuse et manipulatoire. Le président de la commission d’alors, le luxembourgeois Jean-Claude Juncker avait osé dire que les partisans du “non” ne devraient pas avoir accès aux médias. Bref, ce sont ces gens qui pratiquent comme ils l’ont toujours fait, l’inversion accusatoire en imputant aux adversaires ce dont ils sont coupables. Dans ce contexte de clivage, toute procédure électorale invérifiable sera contestée. J’ajoute qu’on voit mal comment, étant donné la manière avec laquelle la classe dirigeante exerce actuellement le pouvoir, cette dernière pourrait résister à la tentation de manipuler le scrutin à son avantage.
Sans confiance mutuelle, il ne peut y avoir de démocratie. C’est tout simplement impossible. La démocratie implique le respect de l’opposition, en échange de quoi, l’opposition accepte d’être l’opposition et donc le résultat des urnes. Chez nous, l’opposition est constamment stigmatisée, violentée, caricaturée et maltraitée. tout cela génère beaucoup de frustration, de violence et de désespoir. Ce désespoir et cette frustration peuvent à terme si l’on n’y prend garde, générer rien de moins qu’une funeste guerre civile. Là est le vrai danger.
Voulons-nous un scrutin sincère?
Pour rendre un scrutin incontestable, il faut une campagne apaisée et respectueuse. Pas la peine de venir me reprocher ici de manier l’insulte qui n’est rien à côté de ce que subissent les gens qui ont nos idées de la part de la puissante oligarchie.
Ensuite, il faut un scrutin qui assure l’accès à tous au bureau de vote. Seules les personnes physiques et présentes peuvent voter à une seule reprise à l’exception de celles qui détiennent une procuration possible moyennant un encadrement légal strict.
Le scrutin se déroule à bulletin secret. aucune personne morale ne peut demander à un électeur de dévoiler son choix. Tout sondage d’opinion est interdit au moins trois mois avant que débute la campagne officielle.
L’identité du votant est vérifiée, après quoi le votant dépose son bulletin dans l’urne transparente prévue à cet effet. Chaque bulletin est imprimé et identique de manière à ce qu’il ne soit en aucun cas possible d’établir un rapport entre un bulletin et un électeur. Tout électeur peut être présent ou représenté tout au long de la procédure de vote et de dépouillement. Je crois que si on avait fait ça aux États-Unis on aurait évité à la fois beaucoup de contestations et surtout l’élection de Joe Biden.
Il faudrait être un imbécile naïf pour croire que le Pouvoir en place se contenterait d’acheminer les enveloppes du bureau de poste jusqu’à l’urne sans être tenté de regarder ce qu’il y a à l’intérieur.
Ce qu’on sait peu, c’est que le vote par correspondance se pratique déjà en France par les expatriés.
Voir ici.
Jacques Frantz.