Si pour une fois nous parlions de la Suisse. J’ai choisi de donner la parole à Chloé Frammery, militante genevoise accusée de tout ce dont on accuse ceux qui mettent en cause les thèses officielles. J’entends déjà les sarcasmes et l’indignation de mon modeste lectorat, au motif que j’aurais donné la parole à une personnalité de gauche. À ceux-là je répondrai seulement que les gens qui manifestaient contre le mariage pour tous et contre la PMA sans père sont les mêmes qui ont voté Macron pour préserver leur épargne. Alors même si je suis en totale opposition avec elle sur certains sujets, je dois reconnaître que son courage dans la lutte, entre autre contre la dictature sanitaire, force l’admiration. Alors bien sûr si je lui disais, “va et ne pêche plus”, j’aurais peu de chances d’être entendu. Néanmoins, que celui qui n’a jamais pêché lui jette ou me jette la première pierre. Merci en tous cas à elle de s’être prêtée avec sincérité au jeu des questions et des réponses. Certains choix éditoriaux ont été faits, mais j’ai néanmoins tenté de faire un travail fidèle, à la hauteur de la disponibilité qu’elle m’a consacrée.
Chloé Frammery a 46 ans et se présente comme née à Genève, issue d’un couple franco-belge. Ses parents ingénieurs lui ont probablement transmis la bosse des maths qu’elle enseigne aujourd’hui. Cette touche à tout surdouée, bonne élève dès le commencement, collectionne les diplômes. Elle sortira entre autre diplômée de la prestigieuse école hôtelière de Lausanne. On a aucun mal à la croire lorsqu’elle se dit rebelle de la famille, “celle qui doit couper la chaîne de la soumission.” Cette boule d’énergie comprend très vite qu’elle ne passera pas sa vie derrière un ordinateur et abandonne l’école d’ingénieurs pour la gastronomie. De son goût de l’accueil et des enfants, elle sera GO au mini Club-Med de Djerba d’où elle rapportera un mari. Responsable du premier magasin genevois de la chaîne belge le Pain quotidien pendant deux ans, elle finira par résilier les deux contrats où elle s’estime exploitée, à savoir son contrat de responsable du PQ et son mariage. Après être passée entre autre par
Mœvenpick
où elle est chef du personnel, elle reprend des études de mathématiques à l’université de Genève d’où elle sort avec un Master. Ses études pédagogiques terminées, elle devient professeur de mathématiques au Cycle d’orientation qui correspond en France grossomodo au collège. “Je pense que j’ai vraiment une fibre d’enseignante, de transmetteuse. Ce métier satisfait pas mal d’aspects de ma personnalité” dit-elle quand elle parle de sa vocation.
Au bout de quelques années, quand tout tourne bien, ce cerveau branché sur 100 000 volts s’intéresse à la politique genevoise et internationale. Elle milite au sein d’un mouvement qui s’intitule
« Mouvement vers la Révolution Citoyenne »
”. Rien que ça! Le mouvement réunit des communistes, des gens d’extrême gauche et des altermondialistes. C’est là qu’elle se frotte non pas au “deep state”, mais plutôt au “Dark state”. La part la plus sombre de nos États donneurs de leçons de démocratie. Ainsi, elle prend conscience de faits de corruption, de négociations de traités de libre échange dans le plus grand secret, et même de cas de détentions arbitraires. Son action politique lui fera prendre conscience du poids de la censure et plus généralement du rôle que joue (ou plutôt ne joue pas) la presse subventionnée. Avec Chloé, GAVI, le Forum Économique Mondial, l’OMS et la Fondation Gates n’ont qu’à bien se tenir. Elle dénonce avec d’autres la présence de lobbies jusqu’au Parlement Fédéral.
On peut dire que son employeur goûte assez peu les actions de cette fonctionnaire remuante. À la question de savoir si elle subit une persécution politique, elle répond ceci:
“Je ne suis pas la mieux placée pour interpréter les intentions des personnes qui me cherchent des poux, mais on peut avoir quelques idées. Depuis 2016, depuis que j’ai participé activement aux mobilisations de la fonction publique de novembre et décembre 2015, à la FAMCO (1) et au Cartel intersyndical, je me rends compte que des rapports bizarres apparaissent dans mon dossier administratif émis notamment par la direction du cycle où j’étais avant. Je me souviens notamment d’un entretien annoncé comme informel qui a été présenté dans une note de service que je n’ai pas vraiment pu contester. J’ai demandé à la corriger car elle contenait des erreurs. Le mot « complotiste » n’était pas encore présent, mais on formulait des allégations de référence aux « illuminatis » que je ne connais même pas et dont je n’avais jamais entendu le mot.”
Puis viennent des reproches sur des retards que Chloé conteste. Serait-elle trop curieuse? S’intéresserait-elle de trop près à des collusions entre le monde syndical et le pouvoir politique genevois? Avant d’aller plus loin, l’honnêteté m’oblige à dire que nous avons seulement la version de Chloé. Cependant, si les faits sont exacts, la ressemblance avec des méthodes assez grossières de mobbing est à s’y méprendre ou je ne m’y connais pas. D’autant que (toujours selon Chloé), certains enseignants, tout aussi actifs dans la contestation, n’ont pas été inquiétés. Chloé l’explique par une soumission aux thèses officielles et un cantonnement à un rôle politiquement correct. Ces collègues lui reprocheraient-ils d’aller trop loin dans les revendications? Je n’ai pour ma part aucune peine à penser que Chloé ne lâche jamais et qu’elle n’hésite pas à poser ses attributs virils sur la table autant de fois qu’il est nécessaire. Une bonne leçon à retenir de la part d’une fonctionnaire qui n’a rien à gagner à se battre pour les autres. D’autant que pour son activisme, Chloé prend très cher.
Après plusieurs tentatives d’intimidation de la part de l’administration, Chloé décide de prendre du recul et s’offre une année sabbatique. Pour voyager? Pas de bol! “Mais en même temps c’est intéressant d’être là aussi, parce qu’il se passe plein de choses.” Sauf qu’aujourd’hui, alors que Chloé n’exerce aucune fonction, ne perçoit aucun salaire, et n’a aucun contact avec les élèves, l’administration ne la lâche pas! Ainsi, Chloé est menacée de perdre son emploi au motif… de « complotisme »? On se pince pour y croire. Mais lorsque j’ai vu son post à ce sujet sur sa chaîne Youtube, mon sang n’a fait qu’un demi-tour. En effet, j’y vois là une preuve flagrante que le Pouvoir panique dès lors que les versions officielles sont contestées. Or priver d’enseignement cette enseignante à la vocation sincère (et Dieu sait que c’est rare), c’est véritablement la blesser. Souhaite-t-elle reprendre sa place devant les élèves?
“C’est mon intention! En tout cas pour l’instant! Parce que j’adore mon métier, idéalement j’aimerais travailler dans une école où je me sens libre, non censurée et non persécutée évidemment…”
Sans vouloir commettre des abus de langage, lorsqu’on poursuit quelqu’un qui exprime librement des idées sur la base de peccadilles, cela s’appelle de la “persécution”. Et peu importe ce qu’en diront ses détracteurs de façon sarcastique.
JF. “Ça existe”?
CF. “Je ne sais pas! Je cherche. On ne sait jamais. J’ai quand même un certain optimisme face aux événements! C’est ce qui fait que je suis souvent joyeuse et de bonne humeur! Heureusement que l’espoir fait vivre comme on dit. Mais j’ai aussi ce côté Winkelried (2) d’aller au front pour faire des choses pour changer le monde. Sans avoir l’esprit totalement de sacrifice, j’aime bien provoquer les choses…”
Ceux qui, dans l’administration, pensaient pouvoir se débarrasser en douce d’une gêneuse, en seront pour leurs frais. “JF. Aujourd’hui ton poste est menacé, mais tu te bats, des gens se battent avec toi…
CF. C’est étonnant. Je ne m’attendais pas à une telle vague de soutiens.”
Je peux en témoigner. Ce ne sont pas moins d’une centaine de personnes qui ont accompagné Chloé Frammery à son rendez-vous administratif. Et ça, l’administration n’aime pas. L’administration, ce qu’elle aime, c’est détruire les plus faibles, sans bruit et sans laisser de traces. Or en ce pluvieux 4 février 2021, c’est par dizaines que des gens venues de toute la Suisse romande et de France, ont bravé les frimas. Contrairement aux fois où on a besoin d’elle, la police était de sortie. Pas de chance, puisque l’administration avait décidé d’annuler l’entretien. Avant d’en informer l’intéressée, elle avait pris soin d’en informer d’abord la presse. Quand je te dis lecteur que tu ne lis pas assez la Pravda!
On peut comprendre que le Département de l’Instruction publique,(DIP) (3) son employeur, ait des craintes. Car lorsqu’on demande à Chloé Frammery si elle souhaite revenir devant les élèves et si elle sera la même enseignante qu’avant, sa réponse est sans ambiguïté:
“Je réagis avec bienveillance et j’essaie de mettre de la lumière là où le DIP essaie de mettre de l’ombre. Tous les abus, toutes les choses qui ne fonctionnent pas, dès lors qu’on met de la lumière, elles se mettent comme par miracle à fonctionner. Comme le vampire qui craint le soleil, les gens qui font des choses inavouables se comportent beaucoup mieux quand les choses sont dévoilées. Je suis quelqu’un d’authentique, je ne me mens pas, j’ai toujours agi en mon âme et conscience et en alignement avec mes valeurs. Donc je ne changerai pas entant qu’être humain et donc non plus entant qu’enseignante, puisque quand j’enseigne je donne de mon être. Je suis moi et je ne suis pas économe de cela.” Sa pédagogie, qui repose sur l’apprentissage mutuel, et qui fait davantage appel au cheminement et à la réflexion, détonne, à une époque où il est déconseillé de réfléchir. À une époque où l’on vend des parts de cerveau disponibles à Coca-cola, Mme Frammery n’est pas une adepte du bourrage de crâne. “Je ne fonctionne pas avec le ”par coeur“, je fonctionne avec le cheminement intellectuel, le raisonnement déductif de façon à ce que les élèves puissent toujours se repérer dans l’espace et le temps à partir d’un point donné, et qu’ils aient la méthode pour arriver à la solution. Ne pas leur donner le kit de résolution clé en main. Je veux qu’ils puissent à chaque fois retrouver leur chemin. Et cette méthode-là, cette façon-là d’enseigner ne changera pas à mon avis.”
On peut comprendre qu’en hauts lieux ça énerve. Parce que si demain, les gens se mettaient à réfléchir, il pourrait devenir très difficile de leur mettre une muselière, de les calfeutrer chez eux et de leur interdire de se rencontrer. Cependant, si je ne suis pas qualifié pour juger des méthodes d’enseignement de Chloé, ce que je sais, par ses dires et par la presse, des méthodes de ses employeurs, est plus que douteux. Elle raconte:
“Ils ont réussi à trouver une seule élève sur des centaines d’élèves que j’ai depuis 13 ou 14 ans, qui aurait dit des choses dont je ne connais pas l’origine. Par exemple, j’aurais dit à un élève qui sortait ses pastilles pour la gorge qu’il allait se tuer. Ou encore, j’aurais essayé de les convertir au véganisme, alors que je ne suis pas végan moi-même. (…) Et puis quand bien même, qu’est-ce que cela peut faire d’être végan”?
D’être végan je n’en sais rien. En tous cas ce n’est pas un délit. Même s’il est vrai que si d’aventure, mon gamin avait un prof de maths qui appuierait un peu trop sur ses habitudes alimentaires un peu marginales, je serais tenté de lui demander de mettre son discours en veilleuse et de se cantonner à la géométrie et à l’algèbre. Cela dit, envisager la révocation pour ça… Faut tout de même pas pousser! Et puis de vous à moi, je soupçonne notre amie de mettre du foie gras dans sa salade bio. Dans tous les cas, Chloé conteste ces accusations avec véhémence. Parole contre parole? Si l’on en croit Chloé, l’élève sur le témoignage de laquelle s’appuie au moins une partie de l’accusation, serait la fille d’un rédacteur du magazine Campus, (magazine de l’Université de Genève). Par conséquent, dépendant du même employeur que Mme le Professeur Frammery. Si vous y voyez un conflit d’intérêt, vous êtes sûrement « complotistes ». Face à un seul témoignage, Chloé se dit en mesure de produire des dizaines de témoignages d’élèves et de parents d’élèves plus que satisfaits de son travail. Même chose du côté de ses collègues. . En outre, elle a été pendant trois ans coprésidente du Groupe de maths. Difficile de ne pas y voir sinon un plébiscite, tout au moins une certaine estime et une reconnaissance de ses pairs. Elle recevra pourtant un blâme pour s’être affichée avec Dieudonné dans une vidéo sur la création monétaire, ainsi que pour avoir rendu hommage à Patrick d’Hondt) après son décès. Plus connu sous le nom de Tepa, ce rappeur a été condamné pour négationnisme en 2018, ce que Chloé ignorait. Et quand bien même. En quoi les fréquentations d’une enseignante hors contexte professionnel regardent-elles l’employeur? Cela voudrait-il dire que sans tenir des propos condamnables soi-même on devrait rendre des comptes pour avoir fréquenté des gens qui les ont tenus? Est-il désormais risqué d’évoquer leur mémoire après leur mort? C’est en tous cas la preuve, s’il en fallait une, de la scélératesse de ces lois sur le révisionnisme et le négationnisme. Chloé est critique, (ce qui est son droit) sur les normes d’exemplarité exigées par sa hiérarchie, y compris dans sa vie privée. Motif? Les élèves devraient pouvoir s’identifier à leur professeur. Je ne connais pas la directive, mais on perçoit tout de même le risque d’arbitraire. Au reste, Chloé n’a jamais reçu de réponses à ses questions sur ce qui encadre cette notion d’“exemplarité”. bon! Si elle me demande, je peux l’aider:
Militer au Parti socialiste est non seulement autorisé, mais encore encouragé. En revanche, fréquenter, même de très loin, un quidam qui aurait eu il y a 150 ans quelques doutes sur les souffrances d’une certaine communauté est disqualifiant pour enseigner les mathématiques.
Quand en plus, Chloé parle à ses élèves de la liberté de choix en matière de vaccins, là, la hiérarchie voit rouge. Pourtant notre prof de choc affirme s’en être tenue là, malgréun témoignage l’accusant d’avoir mis en garde contre les vaccins. Le problème est que le corps médical en Suisse a tendance à faire pression sur les patients pour qu’ils se fassent vacciner, omettant au passage de les informer sur leur liberté de choix en la matière. Serait-ce la nouvelle notion de “consentement éclairé 2.0”?
Le mot qui revient en permanence concernant Chloé Frammery, c’est le mot « complotisme ». Sans vouloir entrer dans le détail de ce que j’en pense, j’ai tendance à croire que c’est devenu une insulte commode pour jeter le discrédit et mettre fin à tout débat. Néanmoins, un peu par provocation, j’ai demandé à Chloé si les « complotistes » n’étaient pas à l’avant-garde de la raison, et si du coup cela ne devenait pas un compliment:
“C’est presque une légion d’honneur.
Pour les gens avertis, qui se sont renseignés par eux-mêmes et qui voient bien qu’il y a des choses qu’on leur cache, effectivement, le mot « complotiste » est une reconnaissance, une ”légion d’honneur“… Malheureusement, aux yeux du grand public qui ne s’est pas renseigné et qui se fie aux médias subventionnés comme la télévision, par exemple, ou les journaux officiels, ce mot-là revêt une connotation plutôt négative, plutôt péjorative voire odieuse… On est assimilés à des criminels, à des gens dangereux, à des fous… À chaque époque sa chasse aux sorcières. On a eu les communistes, les fascistes, les antisémites, et maintenant les « complotistes ». Tous ces mots sont collés sur le front des gens qui dérangent le système lorsque le Pouvoir a des choses qu’il n’aime pas qu’on dévoile. Tout cela ce sont des étiquettes qui permettent aux gens qui ne se renseignent pas par eux-mêmes de ne pas entrer dans le débat, de ne pas avoir à comprendre le fond de ce qu’on dévoile. Tout cela sert à nous isoler, nous écarter du champ démocratique. (…) La mort sociale face au grand public. Le problème pour ces médias qui taxent de « complotistes » les gens qui dérangent, c’est que des « complotistes » il y en a de plus en plus. Nous sommes de plus en plus présents, agissants et dérangeants manifestement, puisque la chasse aux « complotistes » est de plus en plus intense. Pas une semaine ne se passe sans qu’il y ait des unes de journaux parlant du « »complotisme » ». Ils parlent de « complotisme », sans jamais expliquer ce que c’est et sans jamais aborder le fond de ce que ces gens-là, taxés de « complotisme », exposent.
JF. Est-ce qu’il y a de plus en plus de « complotistes », ou est-ce que c’est de plus en plus facile d’être « complotiste ».
CF. Je crois que c’est de plus en plus facile d’être « complotiste » parce que tout est sur Internet et les documents officiels sont accessibles… Sur les sites officiels de la Confédération Suisse, de l’Office Fédéral de la Santé Publique, des fondations privées, du Forum Économique Mondial, de l’Organisation Mondiale de la Santé, de GAVI… (4) Tout est là!”
JF. “Dans la manière de militer, qu’est-ce qui a changé? Le système politique suisse très particulier a longtemps été un vecteur favorable de débat. Les choses sont-elles en train d’évoluer? Quel rôle entends-tu jouer dans cette évolution?
CF. Mon passé politique est assez court. Cela fait neuf ans en gros que je milite et que je suis impliquée dans ces actions citoyennes et politiques… Or j’ai vu à ma petite échelle une petite évolution vers une stigmatisation des gens qui vont à l’encontre du système, alors qu’au début de mon engagement, j’avais l’impression que le débat était davantage présent et possible qu’actuellement. (…) Il me semble que maintenant, les médias sont de plus en plus orientés dans le sens de la pensée unique propagée par le gouvernement notamment… et que la contradiction est de plus en plus ténue voire absente. Il y a une stigmatisation autour du mot ”complotiste“ qui n’existait pas auparavant. C’est très récent, ça fait peut-être deux ans qu’on voit ces termes apparaître dans les médias suisses. Quel rôle j’entends jouer face à cette dérive de la liberté d’expression qui se réduit comme peau de chagrin? J’ai l’impression que je vais agir en réaction à cette parole bâillonnée en étant de plus en plus loquace et de plus en plus transparente, de plus en plus présente. J’ai envie d’équilibrer toutes ces libertés d’expression, mais pas seulement. Il s’agit des droits fondamentaux qui sont dans notre Constitution de l’article 7 à l’Article 36 et qui sont bafoués. J’en ai compté une quinzaine depuis le mois de mars 2020 qui sont complètement passés à la trape. La liberté de mouvement, la liberté économique, la liberté de réunion, la liberté d’information, la liberté d’opinion…
JF. En même temps nous sommes en guerre tout de même!
CF. En France, Macron l’a effectivement dit… ”Nous sommes en guerre“. En Suisse je n’ai pas eu vent de ce genre de discours… JF. C’est parce que vous n’avez pas la chance d’avoir Macron… CF. Ah c’est pour ça!!!! Mais quelle déconvenue!!!! On a encore cette possibilité de lancer des initiatives ou des référendums pour contester des lois donc cela crée des contre-pouvoirs qui n’existent pas dans les pays voisins comme la France que tu cites à l’instant. Donc ça nous laisse une petite longueur d’avance ou une petite longueur de retard ça dépend dans quel sens on voit les choses, face à l’appauvrissement de nos libertés et aux restrictions qui s’accélèrent de nos droits fondamentaux. Et moi je compte bien essayer à mon échelle en faisant ma part de colibri, de mettre en lumière en tous cas tout ce qui dysfonctionne: les conflits d’intérêts, les abus de pouvoir, tout ce qui déroge à nos principes fondamentaux présents dans la Constitution qui ne sont plus respectés du tout. Plus la répression se fera sentir et plus je serai présente sur le terrain.”
Je crois en effet que sur ce plan elle a fait ses preuves. Et puisqu’elle tient à nous conter son aventure électorale, laissons-lui à nouveau la parole:
“On a parlé de mon action militante sur le terrain, mais on n’a pas parlé de cette approche plus traditionnelle qu’est ma candidature pour être membre du Parlement genevois. Ça a été aussi une période de mon activité politique très enrichissante, et pas si facile. Au début ça partait de l’intention de quelqu’un qui voulait m’inclure dans une liste citoyenne. Cette liste n’a pas été montée. Du coup, j’ai eu l’idée de la monter moi-même. Ainsi a vu le jour la liste ”Égalité et Équité“, dans laquelle on avait besoin de 15 personnes pour pouvoir se présenter. Gérard, mon camarade militant, avec qui je milite depuis plus de 6 ans, et moi-même, avons réuni 15 personnes à la hâte. Parmi elles, des personnes que nous ne connaissions pas vraiment qui ont cherché à nous nuire. J’ai oublié d’écouter mes signaux d’alarme. Pour me résumer, je voulais dire que cet épisode m’a permis de voir que les médias nous ont ostracisés, ils ont oublié de nous citer, ils nous ont au départ interdit le micro alors qu’ils l’ont donné à toutes les autres listes. Je l’ai pris in extremis en demandant pourquoi des gens qui avaient fait un moins bon score que nous, (on a tout de même battu deux autres listes), avaient un pupitre préparé à leur nom ainsi qu’un temps d’antenne lors de la journée électorale du 15 avril 2018.
JF. Pourquoi vous censurer déjà à l’époque puisqu’il n’y avait pas encore le coronavirus?
CF. Non, mais on dénonçait déjà les corruptions d’état, on parlait de l’initiative monnaie pleine qui empêchait les banques de créer la monnaie Franc suisse, et prévoyait de verser un revenu de base, un dividende gratuit sans intérêt de la part de la BNS (5) vers les Cantons, vers la Confédération, ou directement vers les citoyens. C’était donc un modèle économique et financier totalement révolutionnaire. Et ça, c’était le seul parti vraiment qui en faisait son cheval de bataille. Nous avons dénoncé la corruption des services liés à la protection des enfants, nous avons proposé des outils démocratiques comme la prise en compte du vote blanc, le tirage au sort des parlementaires… Nous proposions aussi la promotion de la médecine naturelle, l’absence de pesticides, nous nous attaquions aux traités de libre échange… Dans plusieurs aspects nous dénoncions ce que les politiciens ne dénoncent pas. Nous voulions changer le système en profondeur pour le mettre au service de la population. Je pense (mais c’est une interprétation), que c’est une des raisons pour lesquelles on a peu eu voix au chapitre.
JF. Tu es toujours de gauche?
Oui! Dans les valeurs, Pas dans les réalisations. Mes collègues de gauche ne sont pas de gauche. Ils ne défendent plus les principes de tolérance, de protection des opprimés, de préservation des libertés, de défense de la démocratie…”
Pour être tout à fait honnête, je n’ai jamais trouvé ces valeurs à gauche. Comme quoi le débat n’est pas près de s’arrêter. Cela dit je suis étonné de ce que le dialogue soit tout de même possible. Sui-je en train de découvrir qu’il existe une gauche honnête? Le dossier du communisme restant à instruire, le bilan de la social-démocratie étant ce qu’il est… Je resterai très prudent. Pour autant, force est de reconnaître chez mon interlocutrice une honnêteté et une sincérité rares. Nous sommes d’accords, elle n’a aucun pouvoir ni aucune fonction même honorifique. Et si vous voulez mon avis, ça n’est pas près d’arriver. On ne donne jamais de pouvoir à ceux qui risquent d’en faire quelque chose.
Quant à la presse, y compris la presse de gauche, le moins qu’on puisse dire, c’est qu’entre censure, invective et “Shadow ban”, (6) elle ne lui fait aucun cadeau. Je lui ai donc demandé s’il n’était pas judicieux dans ces conditions de priver la presse de sa parole. C’est que le rapport des personnes publiques avec la presse est assez compliqué. Le militant a besoin de se faire connaître. Il arrive dans ces conditions qu’il vaille mieux entendre dire du mal de soi que ne rien entendre du tout. La presse est en train d’en prendre conscience puisqu’elle pratique de plus en plus la politique de l’édredon. Cependant, je suis d’avis que le monde de la presse est un monde incestueux et pervers dont il faut s’éloigner. Ce n’est pas l’avis nécessairement de mon interlocutrice, alors je lui laisse la parole:
“Je me dis que pour être journaliste il faut avoir cette curiosité intrinsèque, comme pour être un scientifique d’ailleurs, ce qui permet d’aller chercher les informations. J’ai toujours l’espoir… Alors dans les faits je vois qu’ils ont du mal à aller chercher l’information. C’est plutôt du recopiage de dépêches de l’AFP ou de l’ATS, notamment, ou de ce que dit un média qui est ensuite repris par la médiasphère… Je me dis qu’au fond d’eux il y a peut-être cette flamme de curiosité et de singularité qui va leur permettre d’aller voir plus loin que ce qui a été dit ou demandé par les rédactions et les financeurs de ces journaux. J’ai toujours l’espoir.”
On dit que l’espoir fait vivre… Mais vu ce que nous ont produit ces derniers mois les journalistes associés aux scientifiques, j’aurais une certaine tendance au pessimisme. Les gens ne sont pas comme toi ma belle. Ils ne mordent pas la main qui les nourrit. Or les journalistes ne sont pas nourris, ils sont gavés. Gavés de quoi? Gavés d’avantage fiscaux, d’avantages en nature, de gros salaires, et surtout de préjugés. Écoutons Chloé:
“Elles m’ont jugée sans me connaître ces personnes-là. À partir du moment où je les côtoie, où on se parle, où je les écoute, où ils m’écoutent… On peut peut-être s’ajuster… On peut peut-être revenir sur des jugements ou sur des apriori. Tu ne penses pas?
Moi je pense que la fonction est une chose, et l’humain c’en est une autre et que l’humain parfois prend le dessus sur les ordres qui sont donnés, sur la peur de perdre son travail… Regarde moi je risque de perdre mon travail et pour autant je ne me plie pas à ce que mes employeurs exigent de moi, à savoir me taire… Je pense que je ne suis pas la seule.”
Pas la seule peut-être, mais très rare cependant. Est-ce cela qui me rend mon interlocutrice sympathique? Est-ce que c’est parce que nous pouvons nous “ajuster”? De toute évidence, mon interlocutrice a une capacité d’écoute hors du commun et elle a compris que même le désaccord pouvait être un enrichissement mutuel. Peut-être suis-je aussi séduit par cette volonté inébranlable de faire confiance à l’autre. Et pourtant Chloé a pris là aussi très cher.
Le magazine en ligne Heidi.news dirigé par un certain Serge Michel, a infiltré un de ses journalistes Sami Zaïbi au sein de ce qu’ils appellent la « complosphère ». Dire que Zaïbi a des méthodes de pute serait attentatoire à l’honneur de professionnelles qui trop souvent ne pratiquent pas ce métier par choix, et qui ne méritent pas qu’on s’en prenne à leur dignité. Surtout que, de l’aveu même du journaliste, au cours des deux mois où il s’est infiltré dans les milieux abusivement taxés de complotistes, il a été entouré de beaucoup de bienveillance, et d’une chaleur humaine précieuse qu’il ne saurait retrouver ailleurs. C’est cela qu’il a souillé. À le lire, on croirait presque qu’il se prend pour un reporter de guerre infiltré dans les lignes ennemies. Quant à son donneur d’ordre, je n’hésiterai pas à qualifier ses méthodes de “méthodes de voyou”. Tout ça pour faire du click. C’est minable! J’ai demandé à Chloé son ressenti lorsqu’elle a appris qu’elle avait, avec d’autres, été infiltrée. Je lui ai surtout demandé comment elle comptait s’en prémunir?
“Le problème est qu’on en revient toujours à cette confiance que j’ai à priori en l’être humain et à cette projection de moi. Comme je suis quelqu’un je pense de bienveillant, je projette sur les autres cette caractéristique. Je ne pense jamais que les gens ont envie de faire du mal. Et donc, ce Sami Zaïbi qui m’avait contacté au mois de juin 2020, qui a modifié son profil sur les réseaux sociaux afin de faire croire qu’il était dans le camp de ceux qui questionnent l’autorité, et qui questionnent les dogmes et les thèses officielles, sans m’être renseignée vraiment sur le profil du gars, je lui ai fait confiance à priori parce que je fais confiance à priori aux gens. Et j’ai accepté tout de suite de le rencontrer au début de l’été. Et quelque chose m’avait frappée. Et là, j’ai eu tort, je pense, de ne pas écouter mon intuition et c’est ça que je corrigerai à l’avenir. C’est qu’il m’a parlé d’AgoraTV en m’assimilant à cette chaîne. En pensant que j’étais la fondatrice, l’exécutrice… la personne qui avait créé cette chaîne. Or ce n’est pas du tout le cas puisque c’est David qui avait autrefois la chaîne « WhataBeautifulWorld »
“ depuis les gilets jaunes… Que j’ai rencontré dans mon parcours militant, qui est le propriétaire, le fondateur et qui est aux manettes de cette chaîne. Donc je ne comprenais pas déjà pourquoi cet amalgame était fait… La deuxième chose que je n’ai pas comprise, c’est qu’il ne connaissait pas ma chaîne Chloé F. Il disait qu’il me suivait, qu’il aimait bien ce que je faisais, sans connaître ce que je faisais sur ma chaîne. Et là, je n’ai pas écouté mon intuition. J’ai senti qu’il y avait quelque chose de pas normal, mais j’ai préféré valoriser la confiance et donner sa chance à l’”humain“ en oubliant mon intuition.
JF. Qu’as-tu ressenti le jour où tu t’es rendue compte… Qu’est-ce qu’on ressent dans ces cas-là?
CF. J’ai eu quelques moments de doute puisque par moment très ponctuels il me posait des questions très précises et intimes alors qu’il n’était pas du tout proche de moi. Il a eu des attitudes assez incohérentes. J’en ai d’ailleurs parlé à certains du groupe en disant: ”Sami, c’est bizarre… Il y a des choses qui ne me paraissent pas cohérentes.“ Et ils n’ont pas réagi. Puis au moment où Serge Michel, le fondateur et rédacteur en chef de Heidi.news m’appelle le 28 septembre en me disant ”votre collègue de AgoraTV news Sami ZaÏbi travaille pour nous, il est journaliste pour Heidi.news, et a fait un reportage sur vous pendant deux mois, je n’ai pas réalisé. Ça me paraissait tellement hors de propos… que ça m’a fait presque rigoler parce que c’était tellement gros. Tellement invraisemblable… C’est comme si… quand on a un choc, c’est comme si on se détache du corps il y a une sorte de dissociation… C’est une protection. Je me suis vue à l’extérieur de moi. Donc Serge Michel me dit “ce reportage va sortir”. Et il ne croyait pas si bien dire puisque le reportage est sorti le jour même. Vingt minutes après… Juste après avoir raccroché avec Serge Michel, j’appelle Sami, et je lui dis: “alors c’est vrai? Tu nous as menti?” Il fait: “Oui”. “Alors ça va tu te sens bien? Tu peux te regarder dans une glace”? Il me fait: “Oui pas de problèmes. même si vous étiez très bienveillants et que ça me pose un peu problème de vous trahir, mais ça va”! Je lui dis: “T’as réservé ta place en enfer”? et il me fait: “Oui oui c’est fait”. Très sereinement. »
J’ai lu le reportage… Il est à vomir. Par mesure de protestation à l’égard de méthodes honteuses et dangereuses, j’ai décidé de ne pas mettre le lien vers ce dernier. Si vous avez le coeur bien accroché, vous irez chercher. Cela dit l’enfer dont a parlé Chloé ne sera pas le salon de l’entre soi que d’aucuns imaginent. Cependant, cette réponse glaçante d’un journaliste aux méthodes déjà qualifiées a quelque chose d’épouvantable pour moi qui crois fermement à la dimension pseudo messianique de ce qu’on nous fait subir. J’ai abordé la question spirituelle avec Chloé. Évidemment, nos points de vue divergent. Et comme disait Desproges “dix verges c’est énorme”. Laissons la parole:
“Je ne suis pas religieuse, mais je suis plutôt spirituelle. Je ne pratique pas de religion, mais je les respecte. Cela me fascine toujours. J’aime comprendre. Donc les religions sont un sujet de curiosité. C’est un sujet de réflexion qui m’intéresse.
Je sais que l’aspect spirituel est fortement décrié dans ces médias, dans cette presse, dans la bien-pensance politiquement correcte officielle. Donc ça ne donne pas envie de s’en approcher. Dès qu’on est un peu dans la spiritualité, dans l’invisible, on se fait taxer de secte ou d’illuminé… Mais je pense qu’il y a des dimensions qu’on ne palpe pas qu’on ne mesure pas, qu’on ne calcule pas, et c’est la mathématicienne qui te parle. Parce que j’ai ce côté intuitif et je vois bien que mes intuitions sont autant des guides que mes raisonnements. (Souvent mon intuition est plus rapide que mon raisonnement. )…)”
On n’a aucun mal à le croire.
La laïcité pour moi se rapproche plus du racisme, de l’exclusion, de l’uniformisation, du non respect des valeurs et des cultures. Pour moi c’est un racisme qui ne dit pas son nom. C’est une discrimination qui ne dit pas son nom. C’est un outil de censure. Il y a notamment la loi qui est passée en 2019 sur le port du voile… En quoi c’est gênant pour l’administration d’avoir des femmes voilées? Dans la mesure où ce sont elles qui choisissent le vêtement qui correspond à leur religion.“
Je te vois belle lectrice ricaner en me voyant tordre le nez devant les propos de Chloé qui sont radicalement opposés à mes convictions. Serais-tu un peu jalouse? Si c’est le cas tu as raison. Mais ça ne m’empêchera pas de dire qu’il y a un monde entre des militantes de l’Islam conquérant vivant chez nous qui portent le voile pour marquer cette différence et ce refus d’intégrer nos valeurs et les pays où l’Islam règne sans partage et où les filles ne vont pas à l’école et sont mariées à 12 ans. Porter le voile c’est aussi porter une part de cette responsabilité. J’ajoute que bizarrement, les bateaux remplis de prétendus réfugiés font rarement route vers l’un des 56 pays membre de l’Organisation de la Conférence Islamique où la pratique mahométane est libre et sans limite. Ça me fait penser à ces gauchistes des années 70 et 80 qui trouvaient que le communisme était une expérience intéressante, tout en refusant de se poser la question de savoir pourquoi avait-il fallu construire un rideau de fer pour empêcher les fuites massives du paradis soviétique. Alors nous sommes d’accords, l’Islam ou l’islamisme, (personnellement je ne fais pas bien la différence), est instrumentalisé chez nous et en orient. Cependant, chez nous, il est instrumentalisé contre les chrétiens. Alors la position de Chloé peut s’expliquer (si tant est qu’il faille l’expliquer) par le fait que la Suisse a jusqu’ici été protégée contre les violences islamistes. Cependant, la Suisse est en train d’être rattrapée par la politique de la peur. Dans ces conditions, il ne fait pas de doute que si c’était nécessaire, des explosions, égorgements ou autres joyeusetés mahométanes pourraient survenir au milieu des lacs et des montagnes. Mais laissons-la poursuivre:
”Pour moi ça participe de la diversité justement. J’habite à côté de la mosquée et j’aime bien voir les personnes avec des costumes qui leur sont propres. De la même façon que j’aime bien voir des femmes en boubou et des Indiens avec leur turban. Pour moi c’est me sentir avec des cultures différentes. Je n’ai pas envie de comparer ça au masque qui pour le coup est imposé à tout le monde, qui n’est pas un vêtement choisi, mais qui par contre là ne pose pas de problème. Les femmes musulmanes que je connais, parce que j’ai plusieurs amies musulmanes, y compris des personnes qui se sont converties à l’Islam, bien que moi-même je ne sois pas religieuse, mais j’ai constaté que les femmes et même les filles qui mettent le voile le font par culture, certes, mais ce n’est pas une injonction de la famille. Et si ça leur permet de se sentir appartenir à leur “clan”, à se sentir en sécurité dans un monde qui gomme les différences et qui ne leur permet pas de vivre leur religion, pour moi ça participe de leur sécurité intérieure. Or leur enlever ce genre d’atour, d’artifice vestimentaire… Je ne vois pas en quoi ça nous dérange.“
Eh bien ça me dérange précisément pour ça. Parce qu’appartenir à un clan, c’est se retirer de la communauté nationale par appartenance à une autre communauté qui devient prioritaire. Or le politicien de base lui y a intérêt parce qu’il est beaucoup plus facile de se créer une clientèle électorale chez des communautés que chez des individus. C’est une forme d’application du modèle américain, voire libanais. Or si le Liban a longtemps été appelé ”la Suisse du proche-orient“, je n’ai pas très envie que la Suisse devienne le ”Liban de l’Europe“. Le modèle multiculturel qu’on est en train de se laisser imposer gomme plus certainement les différences que la nécessité pour des personnes venues d’ailleurs de se conformer à des coutumes autochtones. Comme dirait Saint-Augustin, ”À Rome, fais comme les Romains ».
JF. “Pardon de convoquer ici Mme Soleil, mais j’aimerais savoir comment tout ça peut-il finir? Quelles perspectives pour nos libertés?
CF. Moi je vois, et pourtant je ne suis pas Mme Soleil non plus, un clivage accentué entre ceux qui suivent aveuglément les directives gouvernementales et médiatiques, et ceux qui s’en émancipent. J’ai l’impression qu’on ne va pas vers une convergence des comportements. Le positionnement va être de plus en plus marqué. Soit tu obéis, soit tu n’obéis pas. Je vois une sorte de fracture au sein de la population.
JF. Cela appelle-t-il donc une répression des désobéissants?
CF. Je pense que ça appelle au fonctionnement de deux systèmes parallèles dont un que le Pouvoir tentera de réprimer. Je vois une forme d’économie parallèle, d’économie clandestine. Quand je dis économie, c’est aussi quelque chose de politique et sociétal qui englobera les gens comme nous qui nous battons contre les restrictions des libertés, et un suivisme à la chinoise qui tend à devenir très contrôlant comme en Chine… avec les médias et le pouvoir institutionnel législatif, exécutif, bancaire, médiatique et judiciaire. Je pense qu’on va être amenés à être de plus en plus autonomes entre personnes qui veulent vivre en liberté.”
Alors que nous approchons de la fin de cet article fleuve, j’ai choisi de laisser une dernière fois la parole à mon interlocutrice. Ceux qui seront allés au bout de l’article auront fait la différence entre complaisance et bienveillance. Parce que je ne peux pas prôner la diversité d’opinions en refusant la parole aux autres, parce que je suis très fier de m’être prêté, même maladroitement, à cet exercice, ce fut un honneur que de l’avoir fait avec une personne engagée qui, tant qu’elle mettra la diversité des opinions et la liberté de penser autrement, dans sa manière de vivre et d’être, tant que les vidéos qu’elle poste sur sa chaîne continuerons d’être sourcées et factuelles, elle aura son rond de serviette dans ces pages. Et tant mieux si ça agace!
« Soyons courageux, n’ayons pas peur d’être différents. Pour moi ce sont des mots clé. Ce sont des qualités importantes en ce moment. N’ayons pas peur de penser par nous-mêmes, quitte à être rejetés par certains groupes. N’ayons pas peur d’être seuls, car on ne l’est pas! Ayons confiance en nous-mêmes, ainsi qu’en la puissance de la vérité, de la liberté, de la justice qui transcendent à mon avis les lois, les règlements, les constitutions, les droits naturels auxquels tout le monde aspire. Tout cela doit être respecté et n’ayons pas peur de le faire valoir, de le vivre et de le revendiquer. Le mot courage revient. Pour moi il est lié au coeur. Le courage d’être différent, le courage de suivre ses aspirations profondes. Faisons-nous confiance. Faisons-nous confiance à nous-mêmes. N’attendons rien de l’extérieur. Allons chercher à l’intérieur de nous les forces qui parfois nous manquent. Pour avoir vécu toute ma vie cette quête d’authenticité, d’indépendance, quitte à être rejetée, je suis de plus en plus heureuse et en harmonie avec cette différence-là. Et même si je suis attaquée par les médias ou par mes employeurs, je n’ai jamais été aussi bien dans ma peau dans ma vie qu’en étant justement moi-même.
Je me suis sentie libre de m’exprimer dans cette interview et c’est pas si courant.
Chloé Frammery, Jacques Frantz
- FAMCO Fédération des Associations des Maîtres et maîtresses du Cycle d’Orientation.
- Winkelried:Héros du roman national suisse qui se serait sacrifié à la bataille de Sempach.
- Il s’agit pour simplifier du ministère de l’éducation. Contrairement aux indécrottables jacobins que nous sommes, la Suisse étant une Confédération, elle est divisée en cantons à qui elle délègue un certain nombre de prérogatives. ainsi, chaque canton a un exécutif élu appelé Conseil d’État qui fait office de gouvernement cantonal. Dans le canton de Genève, le “ministère de l’éducation” prend le nom de “Département de l’Instruction Publique”.
- Global Alliance for vaccines and immunization
- Banque National Suisse.
- consiste à censurer sans l’assumer. On ne vous censure pas, mais on se débrouille pour que vous n’apparaissiez pas. Les plateformes comme Facebook par exemple pratiquent la chose à l’aide d’algorithmes. Vous n’êtes jamais censurés, mais vous n’apparaissez jamais en bonne position dans les résultats ou les fils d’actualité.
Dans la continuité de cette magistrale présentation je vous adresse le lien de la conférence
Il est temps de dire ce que j’ai vu – Philippe de Villiers
Dont la référence historique conclusive illustre à merveille la volonté exprimée par ce Blog.
Merci du commentaire. Je n’ai malheureusement pas vu de lien vers cette conférence. Peu-être que le lien est resté dans les tuyaux du net quelque part coincé. Merci de le poster à nouveau. Ça peut être intéressant non seulement pour moi, mais encore pour les lecteurs de ce blog.
le voici: https://www.youtube.com/watch?v=wvIHiwq-VH4&feature=youtu.be
Merci!
Je vais écouter ça car j’ai l’intention de sortir un papier à ce sujet. Alors je ne vais pas trop m’engager car assez occupé ces temps, mais j’aimerais bien sortir quelque chose.
En complément à l’interview qui a été réalisée, je vous mets le reportage paru sur la chaîne de Chloé Frammery concernant le rassemblement lors de son entretien ou plutôt non entretien avec son employeur.
bonjour,
Chloé anime avec Jacques Crevecoeur chaque jeudi soir l´émission L´info en questionS. La dernière faite nous a montré des tiques métalliques (dites aussi hydres) dans la drogue injectable
anti-covid´. Et un extrait de film montrant un oeil d´intelligence artificielle.
Metaverse, le Moloch des données personnelles´. On y lit qu´en 1992 un roman existait déjà.Teresita Dussart de la Iglesia a publié le 11/11/2021 pour France Soir un article titré
Giorgio Agamben a questionné le Sénat italien sur la finalité du passeport vaccinal.
Je présume que les sénateurs ont plutôt souligné que ce passeport codé est la conséquence de l´incurie. Pas sa finalité.