LA GAUCHE ET LA MORT

L’été a été chaud en rubriques nécrologiques. Avec Simone Veil et Pierre Bergé, le Système a perdu deux de ces grandes icônes de la subversion. Pourtant, même si j’ai consacré un article à Pierre Bergé, vous n’avez pas trouvé dans ces pages de propos orduriers ou déplacés. Non, dans ces pages, les morts ont le respect qui leur est dû.

Alors bien entendu je confirme que lorsqu’un personnage comme Bergé disparaît, nous nous réjouissons de la fin de son action que, avec nos modestes moyens, nous avons combattue. D’une manière générale, lorsque le système pleure, nous ne pouvons que nous réjouir de ce qui est mauvais pour ce système que nous combattons. Si l’on en croit Soljénytsine, lorsqu’en se réveillant, les prisonniers du goulag ont appris la mort de Staline, peu ont pleuré.

Il n’en reste pas moins que j’ai constaté, de la part de notre camp, beaucoup de modération à l’annonce des décès précédemment cités. Je n’ai pas vu la gauche aussi magnanime à l’annonce du décès d’Emmanuel Ratier pour ne prendre qu’un seul exemple. L’extrême gauche britannique a même célébré la mort de Margaret Thatcher. Je n’ose même pas imaginer ce que sera la déferlante d’ordures déversées sur Jean-Marie le Pen le jour où cette grande âme patriote sera rappelée à Dieu.

On a tous en mémoire les “unes” de Charlie Hebdo aux décès d’un roi ou d’un pape.

Alors je me suis demandé pourquoi tant de retenue du côté droit de l’échiquier et tant de haine de son côté gauche. Bien entendu, l’ébauche de réponses que je fais ici est honteusement partiale et je m’en félicite. C’est parce que la gauche, comme toute subversion, aime la mort. La gauche est enracinée dans la culture de mort. Les combats pour l’avortement, l’euthanasie, la traite des enfants par le biais de la gestation pour autrui, l’abattage rituel des animaux, tous ces combats sont fièrement portés par la gauche…

Et puis les plus grands serviteurs de la mort ne sont-ils pas de grandes icônes de la gauche? Guevara, Castro, Lénine, Staline, Polpot, Ceausescu, Mao, la liste est loin d’être exhaustive. Il faut décidément en convenir, la mort a chez les gauchistes d’immenses serviteurs, à la fois efficaces et Fidèles.

Cependant, si la gauche sert bien la mort, elle est aussi bien servie par elle. Jugez plutôt: Alors que nous pleurons tant des nôtres, Les époux Stirbois, Serge de Beketch, Emmanuel Ratier, Jean Ferré, Claire Séverac et j’en oublie, je me demande toujours pourquoi tant d’icônes de la gauche la plus subversive sont si longtemps préservés. Pourquoi BHL, Jack Lang ou le pédophile Cohn-ben-dit semblent vivre dans un repli du temps où la faucheuse paraît les avoir oubliés? Eh bien figure-toi lecteur que je connais la réponse de manière certaine. En effet, alors que tout ce qui est beau, ce qui est éternel, ce qui transcende le temps. Dieu, la famille, la patrie bien-aimée, ce que nous respectons et vénérons, le vieillard, le sage, nos parents et grand-parents, notre Histoire et nos ancêtres, tout cela fait partie des valeurs de la droite. En revanche, le nihilisme, la haine de classe, l’irrespect des vieux et des plus faibles, la destruction de la mémoire ou de l’autorité, la préférence du voleur, l’assassin mis au rang de juste par la culture de l’excuse… toutes ces choses qui conduisent à la mort sont portées par la gauche.

J’en conclus sans le moindre doute que la mort est de gauche.

Jacques Frantz