Patachou est morte, le dernier volcan de la planète Brassens s’éteint.
Si mourir à 96 ans n’a rien d’indécent, la mort de Patachou nous touche, nous les fans de Brassens. C’est une femme de classe qui s’éclipse. C’est un peu de ce Paris qu’on aime tant qui se couvre d’un léger voile de tristesse. Montmartre en ce temps-là n’était pas encore cette usine à touriste où des déracinés vendent aux Japonais et aux Américains de passage des babioles fabriquées en Chine.
Patachou, c’est celle par qui ce ciseleur de mots que fut Brassens n’aurait jamais été celui qu’on a connu et qui est passé à la postérité.
À cette femme de classe, à ce son de Paris un peu canaille, un peu gouailleur, je voulais dire, en cette matinée pluvieuse, un immense merci.
Jacques