Républicain, moi? Non merci!
Lors de son intervention sur Canal+ le Président de la République a signalé que le Front national était un parti dans la République. En fait, il sous-entendait que le parti ne pouvait être qualifié de républicain, mais qu’il était un parti légal.
Je crois savoir que le Front national est fort marri de ne pas être compté parmi les républicains. Manuel Valls répète à l’envie que ce parti n’est pas républicain. En fait, j’ai été conduit à me poser la question: “Suis-je républicain”? C’est , ce me semble, un excellent sujet de réflexion. Et je dois dire qu’en y pensant à deux fois, l’idée de ne pas être compté parmi les républicains n’est pas pour me déplaire.
Si je me pose la question de savoir ce qu’est être républicain, les réponses que je trouve ne sont pas de nature à vraiment me satisfaire. El Constipador (comprenez Manuel Valls) n’a pas donné de définition sur ce que signifie, selon lui, être républicain. Cependant on peut se faire une idée assez précise. Être républicain c’est être pour la démocratie version Union Européenne. Être républicain, c’est faire revoter le peuple quand il vote mal. Être républicain c’est être pour la liberté d’expression à condition de ne pas oser la moindre critique vis-à-vis des communautés juives et/ou musulmanes. Être républicain c’est être en faveur du mariage entre personnes de même sexe. Être républicain c’est être pour le vivre ensemble (comprenez en faveur de l’immigration de masse). Être républicain c’est être compréhensif lorsqu’un déséquilibré profane un lieu de culte chrétien ou agresse des chrétiens. Être républicain c’est être pour la laïcité à noël, à pâques et à la pentecôte et fêter la fin du ramadan au nom de la diversité. J’en ai encore tout un sac mais je laisse votre imagination faire le reste. Être républicain c’est pour moi faire de plus en plus partie d’un système. Un système qui broie les gens qui pensent et coupe les têtes qui dépassent. La république est foncièrement malhonnête. Elle a remplacé la noblesse de robe et d’épée par une petite clique qui s’adoube et se coopte. Elle a remplacé le roi par un monarque de pacotille qu’on est sommé d’élire au risque de passer au mieux pour un dangereux réactionnaire, ou au pire pour un fasciste. Au lieu d’un personnage régnant à vie, nous avons un élu tous les 5 ans qui, dès qu’il est élu fait passer sa réélection avant l’intérêt public. Vous avez aimé Sarkozy/Hollande en 2012 et l’élection de Hollande? Eh bien vous allez adorer Sarkozy/Hollande en 2017 et la réélection de Hollande.
La république aujourd’hui, c’est l’abolition du mérite remplacé par la cooptation, l’abolition de la souveraineté populaire confisquée par des instances supranationales. La république aujourd’hui c’est la dictature des fraternelles qui manipulent l’opinion et confondent l’argent public avec leur propre porte-monnaie. Bref, la république aujourd’hui c’est l’abolition des privilèges au profit des priviloges.
voilà pourquoi mon sentiment républicain est plus que modéré. Parce que si c’est pour être républicain à la mode de chez Valls qui a tous les inconvénients de Franco sans en avoir aucun des avantages, franchement, je préfère rester en-dehors.
De surcroît, je viens d’apprendre que l’UMP va devenir le parti républicain. Vous savez comme le parti de G.W. Bush le boucher de bagdad. Une bonne raison de plus de garder ses distances.
Pour autant, il faut y croire, garder courage et se dire, comme les veilleurs, que même le plus noir nuage a toujours sa frange d’or.
Alors dites-le avec moi,
“Hollande dégage”
Jacques Frantz
Post scriptum: (Je répugne toujours à écrire PS), j’ai utilisé pour Valls le sobriquet de “Constipador” que j’ai trouvé dans le journal Minute.
Sachant qu’en Espagnol le substanti « constipo » et sa forme adjectivale « constipado » désigne un état d’origine virale, fort courant durant la saison froide sous nos latitudes. Généralement de courte durée parce que rapidement éradiquée par les défenses immunitairs naturelles de l’être humain, cette affection bénigne se caractérise habituellement par un nez bouché ou au contraire qui coule, des éternuements fréquents voire consécutifs, une céphalée avec sensation de « tête pleine », ces symptômes étant parfois accompagné de toux, et j’en passe. Bref, une vraie petite maladie de gauche!
Merci de cette mise au point hispanisante. J.F. >