À l’issue de la première émission de Bistro liberté, j’avais écrit sur ce blog, un bistro qui fait du bien.
Je suis heureux de vous dire que ça fait toujours du bien. Évidemment c’est dû pour une large part à la présence de deux femmes extraordinaires qui sont Caroline Parmentier (nan! pas Fourest) et Béatrice Bourges.
Cette quinzaine, l’invité de Bistro liberté était Jean-Yves Legallou. Remarquable polémiste à l’origine, (ça ne s’invente pas), de la fondation Polémia, excellent analyste des médias, inventeur du concept de préférence nationale cité en contre-exemple jusqu’au siège de l’ONU à New-York, Jean-Yves Legallou est venu éclairer et élever un débat parfois animé, mais remarquablement arbitré par Martial bild. En guise d’introduction, Legallou s’inscrit comme un homme de son temps en disant que 68 c’est du passé. Par provocation sans doute, Martial Bild lui fait comprendre qu’il est de la “caste”. Il est vrai que Jean-Yves Legallou est énarque, issu, comme Elisabeth Guigou et Hubert Védrine, de la promotion Simone Weil. Il fait observer que l’énarchie est en train de changer. En effet, la promotion qui devait s’appeler “je suis Charlie” s’appellera “Promotion Orwell”.
Le premier sujet abordé est l’élection législative partielle du Doubs. Béatrice Bourges s’interroge sur la capacité de “résilience” du système. Le système a parfaitement exploité les attentats du 7 janvier. Les Français tombent finalement toujours dans le panneau des médias. Si l’UMP a donné une consigne de neutralité lors de cette législative, les médias, ainsi que le rappellera Jean-Yves Legallou, ont donné pour consigne de voter socialiste. Du reste, c’est Juppé qui sera invité sur France2 pour exprimer une position pourtant dissidente.
Caroline Parmentier remarque non sans un certain humour que l’UMP est prête à faire voter islamiste plutôt que FN. La stratégie dite du “ni ni” aurait-elle du plomb dans l’aile? Si Béatrice Bourges fait observer à juste titre que Marine tient l’électorat de droite pour acquis, elle la met en garde sur le fait que cet électorat pourrait bouder les urnes. Elle considère que c’est une stratégie commune à la droite. Sarkozy a fait la même chose en nommant des ministres de gauche. Il me semble pour ma part que Sarkozy a beaucoup cajolé l’électorat de droite lors des présidentielles de 2007. Chirac, dans les années 70, cajolait beaucoup l’électorat de droite qu’il s’est empressé de trahir une fois aux affaires. Nicolas Gardère, un rien agacé, interroge les autres participants au débat sur leur obsession de la récupération. C’est drôle, mais j’aurais tendance à croire que cette honteuse récupération de la part de la gauche n’a échappé qu’à lui. Pour Philippe Randa en revanche, la récupération ne fait pas de doute. Il fait remarquer que le paysage politique évolue très vite. Voilà 3 mois on pensait, en cas d’élections législatives, que les socialistes ne seraient même pas en mesure de former un groupe à l’Assemblée. Aujourd’hui, même s’il s’agit que d’une législative partielle,elle est gagnée par les socialistes. Aujourd’hui c’est l’UMP qui fait office de formation laminée.
Le débat porte ensuite sur ce reportage de Foxnews sur les zones de non droit à Paris. Je suis étonné de ce que l’on débatte de cette question qui certes a fait le buzz, mais qui vient d’une chaîne peu sérieuse, sans grand intérêt et surtout immensément anti-française. Le débat portera du reste davantage sur la question de savoir si oui ou non Paris compte des zones de non droit. Nicolas gardère ayant des clients à la goutte d’or considère qu’on ne peut en aucun cas parler de zones de non droit. Ensuite suit le discours de gauche habituel sur la misère sociale et les succulents kebabs des quartiers à forte population afromagrébines. Caroline Parmentier fait valoir avec raison qu’il faudrait davantage écouter les syndicalistes policiers qui ont une vraie perception du terrain.
Face au discours creux et lénifiant de Nicolas Gardère, Béatrice Bourges affirme qu’il faut regarder la vérité en face et cesser de mépriser des populations qui souffrent. Foxnews a présenté des excuses. Philippe Randa fait observer que ces excuses ont été présentées sous pression. La mairie de Paris a du reste porté plainte. Pour illustrer la situation des zones de non droit, Jean-Yves Legallou, spécialiste des médias comme on l’a dit, nous apprend que lorsque une chaîne de télévision française fait des reportages dans certains quartiers, elle fait appel à des fixeurs pour s’assurer la bienveillance d’autorités locales instituées non par le droit, mais par la force. Et Caroline Parmentier de rappeler les occupations de halls d’immeubles où les habitants doivent demander l’autorisation de rentrer chez eux. Jean-Yves Legallou affirme qu’il y a bien des zones de non droit dans Paris où même les secours et la police ne peuvent pénétrer. Il fait observer de façon fort pertinente que, contrairement à ce que dit Nicolas gardère, cette situation n’est pas due à la misère sociale. Il note que le département de Seine-Saint-Denis réputé pour ses banlieues pauvres enregistre le plus grand nombre d’immatriculations de grosses cylindrées. Le député Bompard a demandé des chiffres à ce sujet au ministère de l’intérieur sous la forme d’une question écrite au gouvernement. Ce dernier a refusé de répondre.
Enfin, le point chaud de l’émission a porté sur la signification d’être français.
Pour Jean-Yves Legallou qui a posté un clip récemment sur le sujet, “être Français” c’est appartenir à une lignée, se reconnaître dans une civilisation, une mémoire historique, être attaché à des coutumes alimentaires comme boire du vin ou manger du jambon.Quand on ne répond à aucun de ces critères et que de surcroît on n’aime pas la France, on n’est pas français même si on possède une carte d’identité. Le Malien qui a sauvé des otages à l’hyper cachère ne méritait pas de devenir français pour ce seul fait.
Béatrice Bourges quand à elle considère que pour être français il faut accepter les racines chrétiennes du pays. Il y a là quelque chose de charnel. Nicolas Gardère, que l’évocation de racines et de coutumes rendent hystérique s’énerve. Philippe Randa fait remarquer que les nouveaux Français viennent avec leurs meurs et leurs cultures et opèrent le grand remplacement. Caroline Parmentier rappelle que l’héritage charnel fait de nous des réfractaires. Aimer la France c’est aussi être réfractaire à ce que veulent nous imposer nos élites. Jean-Yves Legallou interroge en substance en ces termes: être Français est-ce une donnée administrative ou est-ce une adhésion culturelle voire charnelle? Gardère ne peut s’empêcher de ressasser l’accusation éculée de racisme. Pour lui, être Français c’est tendre vers une fraternité universelle. L’enracinement, la terre et les morts c’est commun à tout le monde. Je tiens pour ma part que c’est une ânerie. Les nomades ne sont, par définition, pas enracinés. Pour lui, les cultures nationales n’existent pas. S’il poursuit dans la logique de ses adversaires, il est plus français qu’eux car depuis plus longtemps. Pour lui, la France n’est pas éternelle.
Martial Bild interroge l’invité sur le clip récemment posté où il cite le général de Gaulle. Dans un entretien daté du 5 mars &959 avec Alain Peyrefitte, le Général évoquait la France comme ayant une vocation universelle. “C’est très bien qu’il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu’elle a une vocation universelle. Mais à condition qu’ils restent une petite minorité. Sinon, la France ne serait plus la France. Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne…”
Le clip a été présenté au journal télévisé de TVL et a été vu sur le site de Polémia plus de 130000 fois.
Martial bild rappelle en conclusion que cette émission existe grâce aux dons.
En espérant vous avoir donné envie!
Merci pour ce magnifique travail.
Jacques Frantz
Le Bistro Liberté est à voir ici
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