Vente des avions Raphale, une aubaine?

Lundi dernier, le ministre français de la défense s’est rendu au Caire en grande pompe pour signer solennellement le contrat de vente de 24 avions Rafale. Pour la première fois, l’avion Rafale s’exporte à l’étranger.
Depuis 8 jours on nous vente le génie français et, en filigrane, le génie de notre bon gouvernement qui est le premier à exporter ce joujou génial.
Je ne voudrais pas dans cet article passer pour un pisse-froid et un rabat-joie qui casse l’ambiance. Cependant, convenez avec moi qu’il y a de quoi s’interroger.
On peut s’interroger sur la capacité de l’Égypte à honorer ses factures. C’est bien de vendre ses avions, mais ce serait mieux de les vendre à qui peut les payer. En ce sens, il eût été mieux de vendre des avions à la Russie qui elle a les moyens de payer d’avance. Il est vrai que la Russie vient de se prendre une vraie douche froide avec l’affaire des porte-hélicoptères Mistral. On notera au passage que la Russie se voit refuser la livraison de ce qu’elle a déjà payé. Pire, on a même interrompu la formation des équipages qui seront à bord de ces navires. La France est donc en position de non respect de ses engagements contractuels. Pourtant, c’est dans ces conditions que l’Égypte signe un contrat portant sur la vente de 24 avions. À la place de l’Égypte, j’aurais peur devant un fournisseur de si mauvaise foi. Une différence est toutefois à noter. L’Égypte n’a pas du tout l’intention de payer d’avance. En conséquence, la France pourrait bien se retrouver avec des avions livrés non payés.
Que le lecteur me permette une hypothèse:
Nous savons que les États-unis et les faucons de l’OTAN ont fait beaucoup de pression sur la France pour qu’elle n’honore pas ses engagements contractuels concernant les porte-hélicoptères. J’imagine, tout au moins j’espère, que les experts militaires français ont grincé des dents en coulisse. Pour compenser à la fois le manque à gagner financier et les conséquences diplomatiques désastreuses liées à cette manoeuvre honteuse consistant à rompre un engagement national, les États-unis pourraient très bien avoir offert une garantie financière à la France liée à la vente de ces avions à l’Égypte. C’est en quelque sorte une petite compensation. De toute façon ça n’engage à rien. Les Américains feront fonctionner la planche à billets si nécessaire, et de toute façon les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent.
Il est pitoyable de voir cette diplomatie française en voie de vassalisation avancée. Décidément, là non plus, le gouvernement et son le Président de la république ne sont pas à la hauteur.
Pour toutes ces raisons il est impératif que le Président Hollande dégage.

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