CE N’EST QU’UN AU REVOIR MARION
Nous apprenons avec, je dois dire pour ce qui me concerne, un peu de désarroi que Marion Maréchal Le Pen quitte la vie politique. À mon avis ça tombe mal car au-delà du microcosme politique, le pays a un immense besoin d’hommes et surtout de femmes comme Marion. Car Marion incarne selon moi le profil politique idéal. Elle incarne ce à quoi doivent ressembler les dirigeants de demain.
Je ne vous cache pas que comme beaucoup de Français, je suis épuisé de voir se succéder (et encore succéder est un bien grand mot tant on voit toujours les mêmes qui tournent), des politiciens qui n’ont fait que de la politique. Marre de voir des individus hors-sol complètement déconnectés des réalités qui ne s’intéressent à la vraie vie des gens que lorsqu’ils vont à la pêche aux voix. Marre de ces gens qui gagnent 25000 euros par mois et qui n’arrivent pas à mettre d’argent de côté. On pleurerait presque. Marre de ces gens qui pantoufflent tantôt dans les gouvernements, tantôt à l’Assemblée, tantôt dans une entreprise du CAC40 dont le patron, qu’ils ont rencontré au dîner du siècle, est l’un de leurs obligés.
Aujourd’hui, nous avons besoin d’une droite décomplexée, composée (j’ai envie de dire recomposée) de gens qui ont une expérience de la vie. Nous avons besoin de gens qui ont créé de la richesse, qui ont participé, quelle que soit la manière, à la prospérité du pays. Or les politiciens d’aujourd’hui n’ont participé qu’à la prospérité d’eux-mêmes. Cette classe politique a trouvé un pays en meilleur état qu’il est aujourd’hui.
Et c’est dans ce contexte, au moment où nous en avons le plus besoin, que Marion annonce qu’elle se met en retrait de la vie politique. Oh pas un retrait à la Sarkozy qui continue de tirer les ficelles. Non! un vrai retrait. Une page tournée avec l’envie de faire autre chose. En entendant Marion et en la lisant, on a bien senti que quelque chose sonnait juste.
En écoutant Marion, on est toujours frappé de sa sagesse. J’aurais aimé avoir une telle sagesse et un tel à propos au même âge. On se souviendra longtemps de la manière avec laquelle cette beauté de 25 ans, plus jeune élue au parlement en 250 ans, a interpelé le premier ministre comme personne à l’Assemblée Nationale. Quel contraste entre une Marion Maréchal Le Pen qui quitte les dorures des palais nationaux pour prendre du recul et vivre autre chose, et un Manuel Valls qui s’aplatit voire se vautre pour obtenir une investiture peu importe d’où, pour garder une main dans le pot de confiture.
Alors bien sûr le pays a davantage besoin d’hommes et de femmes du profil de Marion que de celui de Macron. Pour autant, et quelle que soit la déception que nous éprouvons face à cette décision, elle doit inspirer un profond respect.
Jacques Frantz