Comme on l’a vu, la Cour de castration a fait son boulot de supplétif du gouvernement. Nous n’avons jamais été naïfs en croyant à la séparation des pouvoirs. Du reste, la séparation des pouvoirs est tout au plus un voeu pieux, voire une affaire de pure foi. Certains croient aux apparitions de la Sainte Vierge, d’autres croient à la séparation des pouvoirs. Il ne faut donc pas se leurrer. Sauf que dans le cas qui nous occupe, il s’agit de quelque chose de plus grave.
Jusqu’ici, l’exécutif se contentait, si j’ose dire, de faire pression sur le pouvoir judiciaire lorsque, par exemple, un juge d’instruction se faisait trop pressant à l’égard de l’un des leurs. Le pouvoir exécutif dispose de tout un arsenal pour “mettre au pas” des juges qui seraient un peu fougueux. Nous l’avons vu, avec au parquet des figures comme Jean-Claude Marin, au moment où j’écris procureur général près la Cour de cassation, l’exécutif ne risque absolument rien. Cela dit l’exécutif de Valls et de Taubira a franchi une nouvelle étape dans les coups tordus. Nous l’avions dit au moment des manifestations contre le mariage entre personnes de même sexe, l’étape suivante c’était la procréation médicalement assistée et le recours aux mères porteuse. Pierre Bergé, l’homocrate en chef qui est celui qui dicte sa conduite à l’exécutif qui lui est très obligé l’a dit, il ne voit pas de différence entre louer ses bras à l’usine et son ventre pour faire des enfants. Il est vrai que l’archi-mignon d’Yves Saint-Laurent doit en connaître un rayon en matière de maternité, et de travail à l’usine.
toujours est-il que le gouvernement doit trouver la quadrature du cercle entre d’un côté ne pas autoriser la GPA et la PMA pour “respecter” la “promesse faite aux opposants que nous sommes tout en ”respectant“ l’agenda fixé par l’homocrate en chef qui tient le gouvernement en laisse. La quadrature du cercle c’est le pouvoir judiciaire. Manuel Valls qui est non seulement dictateur mais aussi retors a dit qu’il prenait acte de l’arrêt de la Cour tout en rappelant que le recours à la ”gestation pour autrui" demeurait un interdit. T’as qu’à croire.
On nous expliquera que oui bien sûr c’est interdit et le gouvernement restera ferme sur ses positions, mais qu’il faut aussi tenir compte du pouvoir judiciaire et des textes internationaux dont la France est signataire. Bref, on aimerait bien l’interdire, mais on ne pourra pas. Le gouvernement se sert à la fois du pouvoir judiciaire et de la Cour européenne des droits de l’Homme en bonne santé comme leviers lorsque le courage politique lui manque.
Pourtant, comme je le dis dans mon article précédent, le gouvernement pourrait poursuivre le couple de messieurs qui ont importé un enfant en toute illégalité, un peu comm
on importe des animaux exotiques sans autorisation. On notera au passage que ceux qui s’adonnent à ce genre de traffic sont eux poursuivis.
En conclusion, l’agenda se déroule comme c’était prévu au moment où François Hollande a forgé le projet de complaire à ses obligés. Voilà pourquoi il faut qu’il dégage.
Jacques Frantz