Vous allez me dire que j’ai un avis sur à peu près tout et c’est à peu près vrai.
voilà pourquoi j’ai quelques raisons de me réjouir, mais aussi de m’inquiéter de la démission ce soir de Sepp Blatter, 4 jours à peine après avoir été reconduit à la tête de la FIFA. Depuis plusieurs années pourtant, Sepp Blatter sentait le soufre. Malgré cela, il semblait inamovible. Les accusations de corruption, les rackets de la FIFA, les scandales autour des attributions de compétition, l’attribution de la coupe du monde à la dictature du Qatar, rien n’y faisait. Blatter, malgré un ballotage vendredi 29 mai était réélu pour un cinquième mandat à la tête de la FIFA. D’un coup, en moins d’une semaine, le vieux valaisan devait jeter l’éponge.
Franchement je ne vais pas pleurer. Pour moi, Blatter restera celui qui a sali la coupe du monde qui, enfant, me faisait rêver. Bon n’exagérons rien non plus. On ne peut pas dire que la coupe du monde sous l’ère Havlange brillait par sa propreté virginale. L’attribution de la compétition à l’Argentine de Videla ou les arbitrages grossiers en faveur du pays organisateur ne rendaient pas la compétition particulièrement reluisante. Cependant les choses ont pris un tournant effréné. Corruption, dopage, un jeu pourri parle fric, tout cela s’est accéléré. Alors on ne verra pas d’un mauvais oeil, pour une fois, la mise à l’écart de quelqu’un qui, à près de 80 ans, n’a pas su décrocher à temps. Le pouvoir est décidément une vraie drogue.
Pour autant je suis un peu chagrin car rien ne pouvait mettre fin au règne du vieux Suisse, sauf le F.B.I. Il est fort dommage que seuls les États-Unis soient en mesure de rendre la justice. Car la justice des États-Unis n’est pas nécessairement la Justice.
Jacques Frantz