On a appris jeudi matin la disparition de l’ancien maire de Toulouse Dominique Baudis.
Je dois dire ici qu’entant qu’ancien toulousain et qui l’est resté de coeur, j’ai été touché de ce décès aussi précoce qu’inattendu.
À l’heure des bilans, on se souviendra que Toulouse, sous la dynastie Baudis s’est modernisée. On doit à l’ancien maire de belles réalisations infrastructurelles dont le métro est la plus spectaculaire.
Je me souviens de l’époque où Dominique Baudis, après une brillante carrière de journaliste, incarnait à toulouse la vraie droite. À l’époque, s’afficher pro Baudis était presque aussi grave que s’afficher pro Le Pen. Les bonnes consciences de gauche de l’époque n’avaient pas compris que ce qui est excessif est insignifiant.
Toulouse a perdu un homme qui aimait sa ville. Quant à nous, nous avons perdu un home pour qui la chose politique ne se concevait pas sans que le facteur humain soit à sa vraie place.
Bien entendu, il y aurait beaucoup de critiques à formuler sur les positions de Dominique Baudis sur, par exemple, l’intégration européenne. Ce n’est ni le moment ni le propos.
J’ai voulu, par-delà les divergences politiques profondes, marquer le respect dû à un homme pugnace qui a fait preuve de tous les courages. Il a été droit face à ses adversaires, droit face aux calomnies les plus abjectes et, j’en suis certain courageux face à la maladie.
J’ai voulu par ces lignes mettre un instant de côté les polémiques pour m’incliner sur la mémoire d’un homme qui inspire le respect.
Jacques Frantz