Où ma soeur Anne est de retour

Je trouve que ça fait longtemps que je ne vous ai pas parlé d’Anne. Vous vous souvenez, mon amie de gauche mais généreuse.
Anne travaille au contact d’une population démunie en forte majorité immigrée. Tout cela nous conduit à discuter de façon parfois animée sur les flux migratoires en particulier ceux en provenance d’Afrique.
Je lui faisais remarquer que le problème africain se résoudrait en Afrique ou ne se résoudrait pas.
Je lui disais également que les gens ne résoudraient pas les problèmes de chez eux en venant chez nous.
À la fin de mon argumentaire, je m’indignais de ces flux migratoires qui consistent à faire migrer les Africain de leur village vers les grandes villes, puis des grandes villes vers une Europe qui fait de plus en plus figure de miroir aux alouettes.
Il faut savoir que cette désertification des villages africains n’est pas perdue pour tout le monde. En effet, ces immensités laissées libres sont vendues par l’élite corrompue au plus offrant venu de Chine ou des Pays-bas. Je m’étonnais du fait que lorsque les Africains étaient sur les terres il se plaignaient du faible rendement et des mauvaises conditions climatiques récurrentes qui expliquaient ledit rendement incapable de nourrir la population, d’où la migration. Je faisais remarquer à ma belle interlocutrice que lorsque les Chinois ou les hollandais arrivaient sur les terres, les uns faisaient pousser du riz, les autres des roses. J’ajoute par parenthèse que toutes ces denrées, sitôt récoltées, quittent le continent.
Anne a eu cette explication absolument fabuleuse.
« C’est parce que Chinois et Hollandais ont la main verte, alors que les Africains ont la main noire. »
Avec un bon sens aussi désarmant, je doute qu’Anne vote longtemps à gauche.

Jacques Frantz

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