ГОВОРИТ МОСКВА ICI MOSCOU
Lecteur, tu sais combien je suis attaché à la RÉPUBLIQUE, à ses valeurs et à ses lois. Par conséquent, ne compte pas sur moi pour m’aventurer sur des sujets qui pourraient heurter les descendants de ceux qui ont beaucoup souffert. De même, je respecte la qualité d’allié indéfectible d’Israël de la France. Cela précisé, (car il faut toujours préciser), j’ai une question:
Comment se fait-il que depuis que Benjamin Netanyahu (qui se traduit en français, je n’y peux rien, par Dieudonné), et son ex-ministre de la défense Yoav Gallant font l’objet d’un mandat d’arrêt émis par la Cour Pénale Internationale sont extrêmement prudents et modérés. Pourtant, je me souviens qu’à l’époque où Poutine s’était vu, lui aussi, signifier le même mandat d’arrêt, les chiens étaient lâchés. Rappelez-vous alors LCI et sa meute. Nous avions à l’époque consacré au sujet un podcast.
Quant à moi, je suis heureux que les journalistes reviennent à davantage de modération et de retenue. Cela est bien la preuve que les médias mainstream évoluent et apprennent de leurs erreurs. C’est la preuve aussi que tous les journalistes sont honnêtes. Et que dire de la classe politique qui n’a pas retenu ses coups au moment des poursuites engagées contre le maître du Kremlin ? Les journalistes, à l’unisson de l’ensemble de la classe politique n’ont pas faibli au risque de se mettre à dos toute la communauté russophone, dont on connaît la puissance des réseaux et autres courroies de transmission. Le lobby russe n’a pas fait peur à nos hommes d’État, présents ou en devenir.
C’est là qu’on voit que nous avons de grands dirigeants. Malgré le poids considérable de la communauté russophone à chaque élection, nos courageux politiciens n’ont pas tremblé. Devant un choix cornélien, ils n’ont pas hésité entre la pureté de la démocratie et les basses manoeuvres.
Les puissants relais de l’Église orthodoxe qui font et défont les carrières politiques en France n’ont qu’à bien se tenir. Ils doivent désormais savoir que chaque homme politique dans notre république est d’abord une conscience. La Russie, qui par ses relais très organisés parvient à imposer des drapeaux russes au fronton des mairies de plus petits villages doit savoir que nos politiciens ont pour seul bouclier une probité indéfectible.
Pourquoi alors me direz-vous ce changement de ton dès lors qu’il s’agit de Netanyahu ? Précisément pour les raisons que j’ai invoqué plus haut ! LE Premier ministre israélien Netanyahu (Dieudonné pour les intimes), n’a personne pour le défendre. Il est à la tête du gouvernement du pays le plus persécuté au monde ! Pas un jour sans qu’une chaîne de télévision ne manipule des images pour faire passer Benjamin Netanyahu pour un sanguinaire. Pas une heure sans que les médias aux mains des Russes, comme chacun sait, ne déversent leur haine contre un homme épris de liberté et d’humanité à la tête d’un État faible et minuscule qui chérit l’idéal démocratique plus que tout. Il est par conséquent normal que nos dirigeants s’interrogent sur l’absolue nécessité pour la France de renier un engagement certes international devant une telle injustice.
Jacques Frantz