À QUOI SERVENT LES SANCTIONS CONTRE LA RUSSIE?
Je n’ai pas été étonné de ce que la junte occidentale qui a par ailleurs tout fait pour provoquer l’opération militaire en cours en Ukraine ait appliqué ce qu’elle appelle très abusivement des sanctions. Ce qui m’a en revanche surpris, c’est la rapidité et l’urgence avec lesquelles ces sanctions ont été prises et appliquées. Un peu comme si tout cela avait été préparé à l’avance. Bien entendu, je sais que ce n’est pas le cas et que prétendre une telle chose relèverait du complotisme, mais tout de même, la rapidité d’action a pu faire douter les plus fragiles d’entre nous. J’en connais même qui croient que les atlantistes auraient poussé à la guerre afin d’appliquer ces fameuses sanctions. Certains, qu’il faudra songer à enfermer tellement leur cerveau est malade, pensent même que le “camp du bien” n’est pas pressé de voir la guerre se terminer. Il faudra bien se résoudre à interner celles et ceux qui pensent qu’à la faveur de l’hystérie médiatique, les mondialistes seraient tentés de faire avancer en catimini leur agenda. Mais revenons à nos moutons.
Nous avons assisté à une application de sanctions en un temps record. J’en profite pour dire que personnellement je répugne à appeler cela des sanctions, dans la mesure où aucune instance judiciaire ne s’est prononcée et que seul un groupe d’État a décidé d’avance de prendre des mesures économiques à l’encontre d’un pays. Il est intéressant de voir que jamais ces mesures s’accompagnent d’objectifs. Des sanctions d’accord, mais pour quoi faire? Certains vous diront que c’est pour contraindre la Russie à renoncer à ses activités sur le territoire ukrainien. Si c’est cela l’objectif, l’histoire nous en apprend beaucoup sur l’efficacité de telles mesures. De Cuba à l’Iraq, on a vu combien les embargos ont été efficaces. Certains osent encore prétendre que ruiner l’économie d’un pays provoque un soulèvement populaire capable de débarrasser un pays de son tyran obscurantiste. Sauf que les faits sont têtus et que le résultat est en général le contraire de ce qui avait été escompté. Ni Sadam, ni Castro n’ont tremblé devant les blocus, embargos ou autres sanctions. Pire, cela les renforce. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, les prétendues sanctions appliquées contre la Russie en 2014 en représailles de la libération de la Crimée non seulement n’ont rien donné, mais encore ont consolidé le développement économique de la Russie. Alors bien entendu nos économistes avec leur tronche de premiers de la classe ont beau nous dire que la Russie est exsangue, que son PIB est inférieur à celui du Portugal, il n’en reste pas moins que si la Russie ferme les robinets de gaz, je crains que tous les migrants qu’à fait rentrer Merkel ne suffisent pas à réchauffer les fesses teutonnes en cas de grand froid. Et encore, si le gaz ne servait qu’au chauffage, on pourrait se débrouiller. Hélas, l’industrie allemande est grande consommatrice des hydrocarbures russes.
Cependant, ce qui m’a le plus choqué, c’est la rapidité avec laquelle les européens ont fermé leur espace aérien. Militairement, chacun s’accorde pour dire que cela ne sert strictement à rien. Bien entendu, les Russes ont agi de même en représailles. Résultat des courses, vous avez des gouvernements occidentaux qui pressent leur ressortissants de partir au plus vite tout en privant ces mêmes ressortissants des moyens de quitter le pays. Quand vous aurez le temps vous m’expliquerez la logique.
La réalité est que les sanctions pèsent surtout sur les économies des pays qui en sont les auteurs. La preuve par l’exemple:
Pour aller de Paris à Pékin, un vol Air France devra nécessairement survoler le territoire de la Fédération de Russie. Or ce dernier est interdit à tout aéronef battant pavillon français. En revanche, la Chine elle n’est sanctionnée par personne. Elle peut donc tranquillement occuper les créneaux commerciaux laissés libres par les avions français cloués au sol. Certains me diront que les avions peuvent se détourner, mais cela aura pour effet un coût supplémentaire rendant le vol commercial moins compétitif. Ajoutons à cela la flambée des hydrocarbures et vous comprendrez que les compagnies aériennes d’Europe de l’ouest, déjà fortement mises à mal par la baisse d’activité due aux restrictions sanitaires, vont finir étranglées pendant que les compagnies asiatiques se tailleront la part du lion.
De même, les États-Unis ont donné l’ordre aux entreprises chargées de la maintenance des avions de ne plus fournir les avions russes en pièces détachées. Outre que cela est très dangereux parce que ça pourrait inciter les transporteurs russes à voler dans des conditions incertaines, la mesure est totalement idiote. Il faut savoir que les compagnies aériennes ne possèdent plus leurs avions, mais qu’elles les exploitent en leasing via des sociétés installées dans des paradis fiscaux sans que cela ne pose de problème moral à personne. Or si l’absence de maintenance cloue au sol les appareils exploités par les Russes, ces derniers vont être tentés de cesser les paiements de leasing. La seule manière pour les sociétés de rentrer dans leurs frais est de saisir les appareils. Il y en aurait à peu près 500. Eh bien comme dirait Emmanuel Macron, “qu’ils viennent les chercher”. Bonne chance pour mobiliser des équipages pour récupérer 500 avions dans un espace aérien sous embargo. D’autant que si même ils parvenaient à récupérer ces aéronefs, ces derniers déstabiliseraient le marché. Voilà donc l’absurdité des sanctions. Il faut se pincer pour y croire.
Des sanctions pourquoi faire?
On nous dit sans y croire que les sanctions économiques ont pour objectif de contraindre la Russie. Ceux qui le disent savent très bien que cela n’est pas vrai. Je crains en réalité que les sanctions ne soient pas comme on nous l’affirme, dirigées contre la Russie. Je crois au contraire que les sanctions sont dirigées contre les économies occidentales. Tout a été fait avec le COVID pour ruiner les économies des pays où le virus fabriqué a frappé. Dans son projet de grande réinitialisation, le Forum Économique Mondial a pour objectif la destruction du tissu économique pour d’une part, permettre une concentration des moyens, et pour, d’autre part, rendre l’immense majorité de la population dépendante du pouvoir. En d’autres termes, vous recevrez un revenu minimum fixé par l’État profond que vous irez dépenser chez Starbucks ou chez Burger King. J’en profite d’ailleurs pour dire que si les sanctions avaient pour effet en Russie de fermer les pourvoyeurs de nourriture qui rend obèses et idiots des générations entières d’hommes, de femmes et d’enfants, je pense que ce serait salutaire.
Enfin il y a quelque chose d’humiliant lorsqu’on entend que Visa et Mastercard ont l’intention de priver la Russie de leurs services. Non mais sans rire! Qui peut croire qu’un pays qui s’est relevé de deux révolutions, du communisme de guerre, des répression staliniennes et de l’invasion allemande en moins d’un siècle pourrait être mis à genoux en le privant de carte bleue? C’est là qu’on voit que les mondialistes ont déjà perdu. C’est là qu’on peut comparer la grandeur des nations avec la petitesse diabolique du projet mondialiste. Une fois de plus, la Russie nous donne une leçon, alors écoutons-la.
Jacques Frantz
Même avec leur revenu minimum, il fera chaud, très chaud même, avant que j’aille me sustenter chez ces pourvoyeuses de malbouffe que sont les chaînes de restauration rapide de l’oncle Sam. Sûr que ces mesures de rétorsion économique sont plus suicidaires qu’autre chose. L’Occident voudrait se tirer une balle dans le pied qu’il ne s’y prendrait pas mieux ! Le peuple russe quant à lui, en a vu d’autres, hélas !
Ce n’est pas à mon sens du suicide. On nous suicide! Les décisionnaires ne subiront pas le désastre économique. En 2014, ce sont les exportateurs de biens agricoles qui ont subi, sans oublier les agriculteurs eux-mêmes.
JF
Bonjour Jacques,
Ton analyse rejoint les propos de Charles Prats.
Les sanctions contre la Russie pénalise en priorité l’UE, mais aussi très accessoirement le moyen orient; super, quand ils auront faims, les musulmans ne feront pas de quartier pour venir prendre ce qui nous restera chez nous.
Et on sera bien maron, nous, avec notre clergé humaniste qui nous dit qu’il faut accueillire et soutenir la terre entière.
Je pleure chaque jour que » Dieu fait pour n’avoir à donner à mes enfants qu’un monde en déconfiture totale, avec un chef de l’Etat qui s’invente des guerres pour truquer sa réélection et avoir le peuple à sa botte par la sidération, la peur et le manque d’ascèse spirituelle.
Jésus, revient. Nous n’avons pas mérité cela.
Comme vous le dîtes, il n’y a de surprises que pour nous via les médias. Le Charles de Gaulle a quitté Toulon depuis 1 mois et se trouve ainsi qu’un sous-marin d’appui sur zone. On ne masse pas autant de troupes russes à proximité de la frontière ukrainienne sans que les grandes oreilles et les yeux de l’Oncle Sam soient informés en temps et en heure.