7 JANVIER, JE NE SUIS TOUJOURS PAS CHARLIE!!!

7 JANVIER, JE NE SUIS TOUJOURS PAS CHARLIE!!!

Souvenez-vous! C’était le 7 janvier 2015. Impossible de l’oublier. Deux hommes armés de fusils d’assaut pénétraient dans l’immeuble du journal Charlie hebdo pour faire un carnage.

La suite, on la connaît. Le pouvoir a profité de l’effet de sidération pour faire peser encore davantage la chape de plomb de sa propagande. Discours ridicule du Président Hollande, grand raout dans les rues de Paris avec entre autre Netahnyahou en champion des libertés, et une répression sans failles sous prétexte d’apologie du terrorisme à l’encontre de ceux qui ont osé critiquer la vulgate officielle.

Au fait, comment en est-on arrivés là? Parce que bizarrement la question n’est jamais posée. Pour éviter de se poser la question, on a fait des victimes des attentats de Charlie Hebdo de véritables saints de la République qu’on profanerait si on se posait les vraies questions.

Qu’en est-il de la liberté d’expression?

Non seulement je ne suis pas convaincu – et c’est un doux euphémisme – qu’elle ait progressé depuis les attentats, mais encore, je suis encore moins convaincu que les victimes aient quelque droit que ce soit à s’en prétendre les représentants post mortem. Car si les Cabu Charb et Wolinski étaient très courageux lorsqu’il s’agissait de profaner ce que les chrétiens et les musulmans ont de plus sacré, ils savaient très bien la mettre en sourdine devant certains intérêts communautaires formidablement défendus par le pouvoir. Pas de meilleure censure que l’auto-censure. La liberté d’expression dont on parle ici est la même que celle de la poule, c’est-à-dire qu’elle s’arrête à la porte du poulailler. Autrement dit, parler de liberté d’expression à propos de ces gens-là relève de la pure imposture. En effet, tenir des propos ou publier des dessins obscènes dans le seul but de blesser ou de heurter n’a absolument rien d’héroïque. J’ajoute que c’est même dangereux. C’est comme cela qu’ont commencé les persécutions des chrétiens en URSS. Or quand on connaît la complaisance d’un Wolinski à l’égard du régime soviétique des années 70, il y a de quoi s’inquiéter. Rappelons que Wolinski se vantait, lorsqu’il voyageait en Union Soviétique, de manger du caviar tous les jours. Quand on connaît la dureté de la vie en Union Soviétique à cette époque, et quand on sait combien de victimes ont fait les pénuries, il y a de quoi rester rêveur sur la capacité de compassion de ces gens-là. La compassion des gens de gauche s’arrêterait-elle aux portes de leurs contradictions idéologiques? Poser la question c’est y répondre.

Et puis quand on connaît la position de ces gens-là sur l’immigration comme facteur d’affaiblissement de notre identité et de nos valeurs, on ne peut s’empêcher de regarder les choses avec une certaine ironie. Cela dit qu’on me comprenne bien. Les gens qui ont perpétré cet attentat sont d’immondes racailles inqualifiables, et leur geste doit être jugé par l’Histoire à sa juste mesure, surtout quand on sait que l’un des frères Kouachi avait foulé les parquets de l’Élysée comme représentant d’une intégration réussie. On rêve!

C’est pourquoi tant que nos élites médiatiques n’auront pas fait le seul diagnostic qui vaille, à savoir que les journalistes et dessinateurs sont d’abord les victimes d’un islam conquérant et d’une immigration invasive, qu’elles ne viennent pas pleurer et surtout nous faire pleurer sur d’immondes crétins qui se sont pris les pieds dans le tapis d’orient de leurs propres contradictions. Ainsi, pas plus que de leur vivant, ces gens-là ne méritent mon respect. Je tiens toutefois à faire une exception pour Bernard Maris que je qualifierai d’adversaire intelligent et surtout intègre. Sans nécessairement les partager, j’ai toujours considéré ses analyses comme souvent pertinentes et toujours enrichissantes.

Pour les autres, je m’excuse de profaner leur mémoire, mais après tout n’est-ce pas le plus bel hommage à rendre à des profanateurs que de les profaner?

Jacques Frantz

2 commentaires

  1. Je me souviens d’avoir lu à l’époque des faits, et il me semble me rappeler que c’était sur le présent blog mais je ne suis pas parvenue à retrouver le billet concerné, un article expliquant que l’une des victimes de cette attaque évidemment immonde s’étaient vantée de peu de temps auparavant n’avoir jamais eu jusqu’alors de problème avec les représentants de l’Islam alors que le journal croulait sous les procès intentés à son encontre par les catholiques intégristes, ce seul mot étant bien sûr à entendre comme la pire des injures… une injure qui, soit dit en passant, est à géométrie variable selon la catégorie dont on parle, mais c’est encore une autre histoire… « quoi que… », aurait sûrement trouvé à objecter le regretté Raymond Devos. Et de rappeler fort justement que lorsque les problèmes sont apparus avec des islamistes, cela a donné lieu au carnage que l’on sait… alors que jusqu’à preuve du contraire, les attaques des chrétiens contre ce journal n’ont encore fait aucun mort et se sont toujours limitées au seul cadre des prétoires. À deux reprises depuis cet attentat, j’ai été interrogée pour les besoins d’un sondage en ligne portant notamment sur une question ainsi posée: « Tant de temps après les faits, vous sentez-vous toujours CHARLIE ? » Question évidemment piégeuse puisqu’elle contient l’idée implicite qu’il ne saurait être question pour le sondeur de recueillir l’opinion de quelqu’un qui revendiquerait haut et clair n’avoir jamais été CHARLIE ! Ou en d’autres termes, ceux qui auraient le courage de dire ou d’écrire qu’ils n’ont jamais été CHARLIE sont de fait à clouer au pilori ! Moralité, si vous n’êtes pas et n’avez jamais été CHARLIE, vous n’avez droit à la parole que dans d’authentiques espaces de liberté comme celui-ci, tant il est vrai que pour la bien-pensance officielle, vous n’avez pas même le droit d’exister ! Moralité de cette moralité… Un seul mot d’ordre qui vaille, ni CHARLIE, ni charia !

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