BREXIT, UN NON FRANC ET MASSIF

C’est en tous cas ce qu’aurait dit le Général devant une telle défaite.

La défaite de Theresa May non seulement était annoncée, mais encore était inévitable parce que mécanique.

Lecteur, tu me connais, je suis un populiste, simpliste, et pour tout dire un peu couillon. Par conséquent, je devrais me satisfaire de ces questions fermées où l’on peut répondre que par “oui” ou par “non”. Là où cela se complique, c’est lorsque le “non” regroupe plusieurs raisonnements opposés. C’est exactement ce qui s’est passé pour le vote au Parlement brittannique. Le “non” a rassemblé les opposants à l’Accord de sortie et les opposants au brexit. Or ces deux antités sont radicalement opposées. C’est toujours l’inconvénient lorsqu’on répond à une question par “oui” ou par “non”. Cependant il y a quelque chose de dangereux chez ces grands donneurs de leçon de démocratie.

Les grands donneurs de leçon de démocratie voudraient un nouveau référendum à peu près dans les mêmes termes que le précédent. Et oui pense-z-y belle lectrice. Tant que ce salaud de peuple vote mal, on le fait revoter. Il y a pourtant une chose à laquelle les grands donneurs de leçon de démocratie n’ont pas pensé:
Au lieu de faire voter le Parlement sur l’accord entre le Royaume-uni et l’Union européenne, on aurait pu faire voter le peuple sur le sujet. C’est bizare, mais cela les grands donneurs de leçon de démocratie n’y ont pas pensé. Il est fort probable, mais pas certain, que le résultat aurait été le même. Cependant, c’est le Peuple qui aurait tranché et non une classe de politiciens verreux. Et de cela, les grands donneurs de leçon de démocratie n’en veulent pas.

Jacques Frantz