FILLON GAGNE SON PARI
Décidément, l’entreprise de com de Fillon se rattrape bien. Il fallait oser. Organiser un tel rassemblement en moins d’une semaine, franchement c’était risqué.
Lecteur, je peux parfaitement comprendre que tu sois touché par la résistance de Fillon. Ces hommes politiques sont de vrais animaux quasi psychopathes. Il faut bien le reconnaître, n’importe quel homme émotionnellement normalement constitué aurait tout envoyé balader. Oui mais voilà, pour quelqu’un qui rêve d’être président de la république avec tout ce que ça comporte, il n’est pas question d’abandonner.
Néanmoins, je mets en garde ceux qu’il reste de gens de droite et qui lisent ce blog. Pour Fillon, le vrai danger, ainsi qu’il l’a déclaré au 20h de france2, le vrai danger, ce n’est pas Macron… C’est Mme Le Pen. Par conséquent, en cas de deuxième tour Le Pen Macron, (ce qui n’est pas encore acquis), aucun doute, le premier ministre de Sarkozy, élu grâce aux sous de Kadhafi, n’hésitera pas et appellera à voter pour le successeur de François Hollande. J’espère donc que les gens qui croient que Fillon est de droite s’en souviendront au moment de voter.
En tous cas je retiens de cette lamentable histoire que pendant ce temps, on ne parle pas des soucis voire des malheurs des Français. Qu’importe les 6 millions de chômeurs, les zones de non droit, les trafics de drogues et l’islam conquérant. Emmanuel Micron ou François Fuyons, peu importe! L’essentiel est d’éviter le Front national.
Jacques Frantz
exact, tou vaut mieux que le FN ou l’apauvrissement de la France…t
C’est vrai que sous François Hollande, la France s’est enrichie. 6 millions de chômeurs et près de 10% de la population vivant avec moins de 1100 euros par moi, la France s’est enrichie. C’est très facile de donner des leçons de démocratie lorsqu’on n’a jamais pointé au chômage. C’est très facile de luter contre le FN quand on vit dans les beaux quartiers. C’est très facile de se lamenter des dangers du fascisme entre deux petits-fours.
Ceux qui peuvent parler de l’appauvrissement de la France, ce sont ceux qui avaient un emploi et qui ne travailleront plus jamais car trop vieux, ou pas assez expérimentés, trop ceci ou pas assez cela.
Ceux qui peuvent parler de l’appauvrissement de la France, ce sont ceux qui vivent en état de grande dépendance, et qui, à cause du régime Hollande ne peuvent plus financer l’essentiel.
Ceux qui peuvent parler de l’appauvrissement de la France, ce sont ceux qui ont dû quitté leur quartier tellement il devenait impossible de vivre au contact des dealers et des bandes ethniques.
Ceux qui peuvent parler d’appauvrissement de la France, ce sont ces agriculteurs qui vivent avec 350 euros par mois une fois qu’ils ont payé les cotisations qui servent à payer des prestations sociales indues, à entretenir une délinquance impunie ou à maintenir des régimes de retraite pour ultra-privilégiés.
Quant à ceux que le système a gâté en les protégeant de la précarité, m’est avis qu’ils devraient faire acte de discrétion et de pudeur.
L’appauvrissement de la France, c’est quand un pouvoir corrompu n’a rien d’autre à proposer que la lutte contre un prétendu danger fasciste dont même Lionel Jospin devait avouer qu’il n’était qu’une chimère. Or Fillon est de ceux-là. Voleur, pris les mains dans le pot de confiture jusqu’au coude, il n’a d’autre recours que d’appeler à faire barrage au fascisme. On aimerait en rire.
J.F. >
Ceux qui peuvent parler de l’appauvrissement de la France, en effet, ce sont ces personnes lourdement dépendantes à qui l’on demande de protéger leurs salariés en s’acquittant des charges sociales qui résultent des emplois à domicile non plus sur une base forfaitaire calculée à partir du SMIC, mais sur la base du salaire réellement versé à leurs employés, lequel dépend de plusieurs paramètres parmi lesquels l’ancienneté, l’expérience préalable et surtout la qualification requise pour le poste d’auxiliaire de vie (pas le même niveau que l’employée de maison que peut se payer l’habitant des beaux quartiers pour qui ménage et repassage, sans parler de torcher les enfants, sont des tâches dégradantes), mais en Hollandie, l’autre pays du chômage, on ne fait pas la différence. On ne la fait tellement pas qu’à raison de 5 heures d’auxiliaire de vie par jour (et dans certains cas ce n’est pas abuser de la solidarité publique, bien loin de là), cela représente une perte sèche, sans aucune compensation par la PCH, pouvant dépasser les 300€ par mois… tout cela au nom du « social », mais un « social » à géométrie variable qui étrangle économiquement les plus fragiles parce qu’on n’a pas, (pas encore ?), le courage de leur administrer la piqûre qui résoudrait, un peu radicalement certes, tous les problèmes… Dans ce contexte, je ne voudrais pas être méchante, mais qui sont les nazis ? Est-ce pour rien que le mot nazisme n’est qu’une forma abrégée de « national SOCIALISME » ? Sûrement pas. CQFD.
Quoi qu’il en soit, le succès du rassemblement organisé à la hâte montre deux choses: premièrement, beaucoup sont encore plein d’illusions quant aux convictions véritablement droitières de Fillon; deuxièmement, et c’est bien là le plus important, une bonne part des Français rêve d’une droite des valeurs, d’une droite de bon sens, censée leur apporter sécurité et liberté d’entreprendre. Cette droite-là n’est pas tout à fait celle de Marine, loin s’en faut même sur certains points précis, mais les gens n’ont pas besoin qu’on leur fasse peur en agitant l’épouvantail du fascisme à tout bout de champ. Un hypothétique second tour entre Marine et Fillon ne marquerait certes pas une opposition entre deux droites, Fillon n’étant que d’une droite ultra-libérale à l’extérieur et très étatiste à l’intérieur, mais une défaite idéologique et culturelle cinglante pour la gauche libertaire de mai 68. Nous n’en sommes certes pas là, mais un tel cas de figure marquerait un très sérieux effritement dans le pays de l’idéologie hédoniste et individualiste qui règne sans partage en France depuis 40 ans au moins. Il ne restera plus qu’à attendre, voire à provoquer si Marine est élue et peut aller au bout de ce qu’elle dit, l’effondrement de l’attelage libéral-libertaire qui nous plombe depuis des années. Mais, comme je le disais, on n’en est pas encore là…
Nous verrons bien. Mais il est vrai que je commence à très mal supporter les accusations de fascisme et d’atteinte à la démocratie de la part de gens qui, sur ce point devraient demeurer humbles et modestes.
J.F. >