N’étant pas spécialiste des sujets d’éducation, je ne me risquerait pas à écrire sur le fond. Cependant j’observe que cette réforme des collèges fait couler beaucoup d’encre et qu’il ne faut pas être grand clerc pour deviner que l’objectif est de s’attaquer aux racines culturelles de la France. Je suis avec beaucoup d’attention les débats sur la question.
Une chose m’a, (et c’est l’objet du présent article), frappée, c’est la manière d’agir de Manuel Valls et de sa clique.
Voilà que, encore au fond de mon lit, j’apprends que le décret d’application de la très controversée réforme est publié. au lendemain de la grève qui a été suivie par près d’un enseignant sur deux, le gouvernement se hâte, à l’aube, comme pour les exécutions capitales, de publier sa réforme. Et quoi qu’on en dise, il s’agit bien d’une exécution. Ici, ce ne sont pas des criminels qu’on exécute, mais la contestation. Il s’agit d’écraser toute velléité d’opposition. La seule opposition qui a droit de citer, c’est celle qui siège au parlement, qui est élue avec les méthodes de voyous que l’on connaît.
Imaginez si au moment des contestations de 1995, Juppé, alors premier ministre, était passé en force, imaginez si, en 1993, Édouard Balladur, avait maintenu ses réformes, même par des procédures tout à fait légales, le tollé de la gauche. Imaginez si Villepin en 2005 avait maintenu comme nos institutions l’y autorisaient son CPE. La gauche, Valls en tête aurait crié au fascisme, au coup d’état permanent et que sais-je encore.
Ce qui est intéressant, c’est de voir comment s’y prennent les contestataires d’hier pour écraser la contestation d’aujourd’hui. On voit, (vous me direz ce n’est pas nouveau), que les grévistes d’hier sont passés maîtres dans l’art de casser les grèves d’aujourd’hui. Les contestataires d’hier sont passés maîtres dans l’art d’écraser les contestations d’aujourd’hui.
Ils gouvernent selon la technique du “coup d’état permanent” qu’ils dénonçaient hier. Non content d’être déloyaux et malhonnêtes, en ne reconnaissant pas aujourd’hui l’application infiniment plus modérée des méthodes qu’ils affectionnaient hier, ils sont devenus autoritaristes.
Du mariage dénaturé à la loi Macron, des gaz lacrymogènes au 49/3, Valls ne gouverne que par la peur. Le franquisme, il l’a dans les gènes. Reconnaissons au moins à Franco, et quoiqu’on en pense par ailleurs, une vision patriotique pour son pays. Valls n’a qu’une vision, c’est lui-même et sa clique.
Alors on ne remerciera jamais assez Moumou de nous avoir mis dans les pattes un personnage aussi grossier que Valls. voilà pourquoi il faut qu’il dégage!
Jacques Frantz