voici que Jean-Marie a remis le couvert. Rien à foutre des stratégies. Rien à foutre du déferlement médiatique qui n’attend que ça. Rien à foutre de rien. Jean-Marie, a remis, le 2 avril chez Bourdin sur RMC, un couvert un peu réchauffé. Je dirais même, « Reich-chauffé. J’ai déjà exprimé un point de vue là-dessus. Je pense qu’il fait du tort à tous ceux qui s’engagent au péril de leur vie sociale pour un Front national en quête d’une légitimité qui passe, d’après les nouveaux stratèges, par une dédiabolisation. Il sera intéressant de voir ce que sera la stratégie de Marine dans les prochains jours. Est-ce que le comité central du mouvement va se réunir pour statuer sur le cas du Président d’honneur comme on le fait d’un vulgaire candidat qui se lâche sur twitter? Dans ce cas ça va bastonner en interne car Le Pen compte de nombreux soutiens au sein du mouvement. En tous cas je trouve bien que Le Pen ait été cohérent. Il a simplement dit qu’il ne regrettait pas ses propos tenus en 1987 dont il ne se passe pas une semaine sans qu’on en parle. Il a dit que la guerre était en tous points horrible. Et alors! Il y aurait matière à poursuivre? Selon moi, ce qu’il a dit, il avait le droit de le dire. On en a marre des lois mémorielles. On en a assez de ne pas pouvoir passer une semaine sans qu’on ne nous parle de la Shoah. Ce qui, je pense, est vraiment insultant pour la mémoire de millions de gens qui ont été persécutés entre 1933 et 1945, c’est le fait de faire de cette tragédie un véritable fond de commerce. Le Pen a dénoncé l’instrumentalisation qui est faite de tout ça et il a raison. Alors Marine ne sera pas contente et elle devra prendre des décisions. Ce ne serait pas la première fois que la famille Le Pen se fracasserait sur le mur de la politique dont elle a fait son principal fond de commerce. Déjà en 1998 la scission mégrétiste s’était accompagnée d’une scission de la famille Le Pen. Marie-Caroline et Philippe Olivier avaient en effet rejoint Bruno Mégret. Pour tout vous dire, je ne serais pas fâché que Marine, contrainte et forcée, mette le vieux lion sur la touche. Marine est le monstre qu’il a lui-même créé. au moment de l’élection interne, Jean-Marie a pris honteusement parti pour Marine contre Bruno Gollnisch. Se départir de sa neutralité était une faute morale qui a choqué. On connaît la suite. La suite, c’est la conquête du pouvoir non au bénéfice des idées, mais au bénéfice des hommes aux dents qui rayent le parquet. Le FN ressemble de plus en plus à un radeau de la méduse avec une cheftaine qui ressemble physiquement de plus en plus (on parlait de monstre) à Martine Aubry. Une cheftaine que l’ancien ministre de la culture (on a la culture qu’on peut) qualifiait (SIC) de “madone à pédés”. Alors si Jean-Marie, dans ce contexte, garde sa liberté de parole, à titre personnel, ça me convient. Si tout ça pouvait indisposer Philippot et Chenu pour qu’ils se tirent, on n’aura pas tout perdu. De toute façon, la dédiabolisation tant désirée ne fonctionnera pas. Tout ce que fera le FN pour être présentable ne suffira jamais. Je vous l’ai dit, il ne se passe pas un entretien sans qu’on parle de l’affaire du détail, mot malheureux prononcé par Le Pen en 1987 et qui a été surexploité politiquement. Alors lâchez-nous avec le devoir de mémoire et tout le reste. Je pense qu’il est bon de laisser en paix ceux qui ont payé de leur vie une idée, une appartenance, une race, une religion. L’exploitation politique, je le répète, est la véritable insulte. Le fond de commerce mémoriel, la dictature de la pensée, voilà les véritables outrages. Mettons fin à la dictature. Pour cela, un seul mot d’ordre, Hollande Dégage. Jacques Frantz
Post Scriptum: (Ca me fait trop mal d’écrire PS.
Lu sur le Boulevard voltaire quelque chose qui nous éclaire sur le détail.
C’est donc [ici](
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