MADEMOISELLE, JE RÉSISTE

©Ignace
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Lecteur, il nous sera impossible de vaincre ce qu’ils appellent le wokisme autrement que dans les têtes et dans les moeurs. Puisque c’est aux moeurs qu’ils s’attaquent, c’est bien cela qu’il faut défendre. Voilà quelques années, une traînée de mes connaissances avait mis sur son profil skype “ Fini “ma demoiselle”. Cela peut paraître peu de choses, mais c’est très important “. Force est de reconnaître qu’elle avait raison. C’est d’une importance capitale. Voilà quelques années disais-je que la locution “ ma demoiselle ” a été bannie du vocabulaire officiel et officieux. Il est déjà loin le temps où un Gicquel ou un Zitrone ouvrait son journal télévisé par un tonitruant “ Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs bonsoir “. C’était un ordre de politesse très hiérarchisé qu’on retrouve encore autour des bonnes tables où le sommelier fait goûter le vin à Monsieur, puis, l’approbation obtenue, sert d’abord les dames, puis les demoiselles, et enfin les messieurs. Les gauchistes qui sont, pour la plupart des êtres mentalement dérangés, ont jugé cela inacceptable et ont banni le mot “ demoiselle ” en faisant passer les dames pour des messieurs et vice-versa.
Alors on vous expliquera que demoiselle doit sortir du vocabulaire courant et officiel car il est stigmatisant en cela qu’il révèle le statut marital des femmes en en faisant des objets de convoitise… Bla bla bla… C’est faux ! Moi-même, j’arbore mon statut marital à l’annulaire gauche, assez fièrement et dans tous les cas, de manière suffisamment ostensible pour qui veut le voir. Et je ne me prive pas avec la même vigueur de m’adresser à presque toutes les dames par ce vocable tombé en désuétude forcée. Et ça marche ! Nombreuses sont mes interlocutrices qui s’estiment à juste titre flattées du fait que les yeux que je pose sur leur aimable personne les voient encore jeunes, belles, et pourquoi pas, désirables. Qu’on me comprenne bien. Désirable veut dire ici non pas “ je vous veux dans mon lit ”, ni même “ vous me plaisez ”, mais “ vous plaisez ”. Ainsi, le rapport de séduction devient un raffinement courtois et affectueux destiné à offrir aux interlocuteurs masculins et féminins un moment agréable dont nous manquons tellement.
Je ne peux résister à vous narrer cette petite anecdote. J’étais au bureau où je travaillais avec Madame Corinne qui se trouve être une quinquagénaire frustrée. Madame Eva entre pour nous remettre des documents. Avec mon plus grand sourire, je remercie Madame Eva (sensiblement du même âge que Madame Corinne), par un “ Merci Mademoiselle ". Madame Eva, en me rendant mon sourire par un sourire plus grand encore, me dit qu’elle est flattée que quelqu’un puisse encore croire qu’elle est une demoiselle, elle qui pourtant est une dame depuis déjà un bout de temps. C’est alors que Madame Corinne — à qui on ne demandait rien — intervient pour dire que tout ça est scandaleux, que depuis plus de vingt ans le mot est banni du vocabulaire, que ce sont là des manières de facho, macho… Madame Eva ne savait plus où se mettre. Elle était presque au bord des larmes. De mon côté, écumant d’une colère intérieure et sourde je réponds :
“ Je comprends pourquoi ton mec t’a planté là avec tes deux moutards “. Je sais ce qu’on va me rétorquer. On va me dire que c’est méchant et inutile. À cela je répondrai que c’est le seul moyen que j’ai trouvé dans l’instant pour faire lâcher à Madame Corinne sa pince à castrer. Et c’est parce que trop longtemps les maris et les fils ne se sont pas défendus que la société est dans l’état où elle se trouve aujourd’hui.
À ceux qui me diront que c’est un combat d’arrière-garde, je répondrai que l’attitude de Madame Corinne prouve exactement le contraire. Et si honorer les demoiselles devenait un acte de résistance ? Une résistance à ceux qui nous impose une société à la fois puritaine à l’extrême et hypersexuée. Car ce sont les mêmes qui vous pourrissent la vie quand vous osez poser un regard d’homme sur une femme, qui imposent à vos gosses des cours sur la fellation dès la maternelle. Passe encore si les agressions et la violence à l’égard des femmes avaient diminué, mais c’est le contraire qui se passe. Pendant que ces anglo-saxons dégénérés par six siècles de protestantisme politique viennent nous apprendre à vivre, ils déversent chez nous des bateaux, des bus, des trains et des avions de violeurs potentiels parce que c’est bon pour le business. Combien de temps allons-nous nous laisser faire ? Parce que la résistance commence là, dès aujourd’hui, quand vous irez acheter votre chocolatine, (et pas votre pain au chocolat), remerciez la demoiselle qui vous tend votre paquet avec votre plus beau sourire. Et tant pis, voire tant mieux si ça vide un peu les intestins de Madame Corinne.
Jacques Frantz

2 commentaires

  1. Ah, la Corinne ? Celle de Pierre Perret trouvait plus souvent qu’à son tour quelque chose que, comme aurait pu le dire Pierre Dac, « l’honnêteté et la décence m’interdisent de préciser davantage ! » Eh bien, je suis une demoiselle au moins aussi âgée que madame Corinne, et je revendique que j’aime bien être appelé « mademoiselle » par un charmant monsieur !

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