NAVALNY UNE FIN QUI TOMBE À PIC

TOPSHOT - Russian opposition leader Alexei Navalny, his wife Yulia, opposition politician Lyubov Sobol and other demonstrators march in memory of murdered Kremlin critic Boris Nemtsov in downtown Moscow on February 29, 2020. (Photo by Kirill KUDRYAVTSEV / AFP) (Photo by KIRILL KUDRYAVTSEV/AFP via Getty Images)

NAVALNY UNE FIN QUI TOMBE À PIC

говорит Москва Ici Moscou

Je me souviens quand j’étais gamin d’une série télévisée intitulée “L”homme qui tombe à pic“.
Vendredi, on apprenait par les agences de presse russes que l’opposant choisi et financé par les États-Unis et les réseaux Soros Alexeï Navalny était mort dans sa prison dans la colonie de Karp, au nord de la Russie.
Comme je l’ai dit à de très nombreuses reprises, m’inspirant de l’ouvrage de Soljénitsyne ”le pavillon des cancéreux“, qui décrivait l’atmosphère dans les camps au moment de la mort de Staline, ”ce qui est mauvais pour eux est bon pour nous“.
Bien entendu, comme d’habitude, l’affaire est beaucoup plus compliquée que ce qu’on veut nous présenter, et l’opinion modérée s’impose. Seulement voilà, au camp du bien, l’opinion modérée est intolérable.
La moindre objection, et vous êtes taxé de ”Poutinolâtre“ par le camp de la démocratie, des droits de l’homme et de la gaypride cher à Darius Rochebin, à France Info, à Emmanuel Macron, à Bernard Antony, et à Alain Sanders.
La question que ne se pose jamais les médias voyous, est ”à qui profite le crime“? À Poutine? Certainement pas. Navalny était sous les verrous, dans un cul de basse-fosse aux confins d’un pays rempli d’oubliettes. Le traitement infligé à Navalny était-il ou non bienfondé, la question n’a désormais plus lieu d’être. Cela dit, je pense que ceux qui choisissent de servir les Anglo-saxons tout en demeurant en Russie connaissent, si ce n’était déjà fait, le prix à payer. Et pendant que les médias de l’Occident collectif chialent, Assange crève doucement dans une prison de haute sécurité britannique, sans la moindre condamnation, et sans que cela n’émeuve ou n’indigne les ordures de Radio France ou de LCI.
Avec la mort de Navalny, on a envie de dire ”tchao pantin“. Oui, parce que Navalny n’était qu’un pantin financé par les anglo-saxons ”to make the world a better place“. Entendez, un monde au service de Pfizer, de McDonald’s de Starbucks, de Disney, de la Gaypride (encore elle) et de l’État d’Israël. Cela ne vous étonnera pas, je n’ai pas versé une larme à l’annonce du trépas de l’ami de Bernard-Henri et de sa clique.
Cet homme, entièrement fabriqué, est passé du racisme le plus crasse, au gauchisme dégoulinant. Après avoir traité les Tchétchènes de ”cafards“ et les Géorgiens de ”rongeurs“, l’homme avait retourné sa veste et avait entièrement épousé les valeurs d‘“humanisme” et d’”amour“ de ceux qui exterminent à Gaza et bombardent à Bagdad ou à Belgrade. Il est intéressant de constater que le Système est prompt à pardonner ceux qui le servent, et à oublier des passés sulfureux, alors que pendant ce temps, il n’y a ”ni pardon ni oubli“ pour ”le point de détail de l’histoire de la seconde guerre mondiale“ ou le ”Durafour crématoire“.
Pour faire bref, Navalny est mort à un moment fort opportun où la Russie vient d’infliger une cuisante défaite aux États-Unis à Avdeïevka. Le pantin Navalny, devenu inutile en prison, aurait-il servi une dernière fois en mourant au service de l’axe de l’amour? Il aura joué son rôle jusqu’au bout. Empoisonné au novytchok, il a accepté (a-t-il eu le choix), de revenir en Russie pour mourir dans un camp par 40 en-dessous de zéro. Plus utile désormais mort que vivant, on ne peut exclure que les Anglo-saxons l’aient éliminé. Que cela serve de leçon à ceux qui voudraient suivre son exemple.
Mais il y a une hypothèse à ne pas négliger, même si la plus grande prudence est de mise.
Comme je le dis plus haut, j’ai, (et je ne suis pas le seul), beaucoup de mal à m’expliquer le retour de Navalny en Russie, à peine remis d’une tentative d’assassinat par empoisonnement par (n’en doutons pas) la Russie de Poutine. Or dans ces conditions, revenir en Russie est plus qu’imprudent, c’est carrément du suicide. A-t-on jamais vu, par exemple, des dissidents soviétiques passés à grand peine à l’Ouest, retourner au pays du goulag? Décidément, je n’arrive pas à m’y faire, quelque chose ne colle pas. Or voilà que j’apprends par une source à Moscou que Navalny aurait été une marionnette d’un certain Igor Setchine. Président entre autre de Rosneft, Setchine aurait été pendant de nombreuses années l’une des éminences grises de Vladimir Poutine. Ainsi, Navalny, ami de Setchine, aurait accepté de jouer le rôle de l’opposant très contrôlé, ce qui expliquerait son retour en pleine confiance dans sa patrie. Hélas pour Alexeï Navalny, Setchine serait tombé en disgrâce auprès du maître du Kremlin. C’est d’autant plus fâcheux que Setchine est actuellement endeuillé par la disparition ”accidentelle » de son fils de 35 ans. C’est fou ce que ce pays est accidentogène tout de même. On ne peut donc pas tout à fait exclure que la disparition de Navalny soit un avertissement sans frais envoyé à Setchine. Bien entendu, (on ne le répètera jamais assez), la plus grande prudence est de mise. Mais cette hypothèse qui ne ferme pas la porte à d’autres, a le mérite de donner une explication rationnelle au retour de l’opposant dans la gueule du loup.
Nous ne manquerons pas d’en reparler dans le podcast du mois que nous enregistrons ces jour.
Jacques Frantz

3 commentaires

  1. Deux poids, deux mesures, indignation sélective, justice à deux vitesses… il y a tant de façons d’appeler cela !

  2. Pouce-levé – pouce-levé – pouce-levé – pouce-levé – pouce-levé – pouce-levé – pouce-levé – pouce-levé – pouce-levé – pouce-levé – pouce-levé – pouce-levé – …
    (désolé le petit émoji ça marche pas sur les commentaires du blog)

  3. Bonjour,

    De toute façon, ce n’est pas le narratif faisandé de France Inter & co qui doit choisire à la place des Russes quel homme ce grand peuple souhaite avoir comme opposant ou alternative à Poutine.

    Nous sommes totalement intoxiqué par la propagande de l’Otan qui, pour autant, nous utilisera, nous, larbins de l’union européenne, comme serpillière.

    Aux dernières nouvelles, Marine le Pen a redit hier sur Twitter que non, elle n’était certainement pas pour le Frexit.

    Entre prendre le moindre risque pour être fidèle aux idées du FN canal historique et garder l’accès à la gamelle lucrative de l’accès au parlement européen, la mèmère à chachat a choisie son camp. Une traitresse de plus et une aliée objective par son opposition stérile et vulgaire à la macronnie.

    Pauvre France.

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