VOILÀ CENT ANS MOURAIT LÉNINE

VOILÀ CENT ANS MOURAIT LÉNINE

ГОВОРИТ МОСКВА ICI MOSCOU
Comme tu le sais, lecteur, je n’ai pas l’habitude de poster des articles politiques le dimanche. Le dimanche, sacré par nature, le jour de la résurrection, j’ai toujours pensé qu’il était bon de faire une pause. Et tant pis si le pape n’y croit pas, la résurrection est certainement le plus beau cadeau de Dieu fait à l’humanité.
Bref, je ne suis pas venu vous faire un cours de théologie, domaine où je suis gravement incompétent comme l’a dit un commentateur assidu de ce blog. Non! Je prends la plume ce jour pour faire une exception. Car aujourd’hui marque le centième anniversaire de la mort de Vladimir Lénine, l’homme qui, par un coup d’état, était parvenu cinq ans plus tôt, à faire mettre en pratique dans un immense pays, l’idée communiste théorisée quelques décennies avant par Karl Marx. Il est important de nous arrêter un instant sur cet événement pour nous poser la seule question importante:
Le communisme est-il vraiment mort?
Ce qui est certain, c’est qu’il n’est pas mort avec Lénine. Car si celui qui lui a succédé, (comme le démontre Jean-Jacques Marie dans sa biographie de Staline), a magistralement exploité la “mémoire” du défunt, personne n’a oublié qu’il l’avait écarté du pouvoir et qu’il le tenait bien en laisse les derniers mois de sa maladie.
Cela, (sans que ce soit la seule cause), aura eu pour effet de faire endosser à Staline la majeure partie des crimes du communisme soviétique, blanchissant à peu de frais la mémoire du personnage principal du présent article. C’est pourtant passer un peu vite sur la violence avec laquelle les Bolchéviques ont pris le pouvoir et l’ont gardé.
C’est aussi passer un peu vite sur le collectif largement responsable de cette immondice qu’a été le communisme. Preuve s’il en était besoin que ce collectif a fait davantage souffrir qu’il n’a souffert. Pourtant Dieu sait qu’il communique jusqu’à la nausée sur ses souffrances.
Toujours est-il qu’encore cent ans après la mort du tyran, on nous présente Lénine comme un doux idéaliste épris d’équité et de justice sociale dans un pays encore au moyen âge. Trop facile. Y aurait-il un lien avec ceux qui tiennent la plume qui écrit et qui révise l’histoire et l’actualité? Je te laisse, lecteur, le soin de répondre à la question.
Pour revenir à la question qui nous occupe, le communisme est-il mort?
Certains nous avaient dit qu’il avait été enseveli sous les décombres de l’URSS. J’ai personnellement tendance à croire au contraire que la fin du régime soviétique a libéré le communisme dans “un seul pays” pour atteindre des contrées qui s’en croyaient protégées. Un peu à l’image de la tumeur qui, lorsqu’on la retire, en profite pour se propager dans tout le corps.
Un article ne saurait suffire pour analyser les conséquences de ce que laisse Lénine derrière lui ce 21 janvier 2024. Ici, à Moscou, où le gouvernement à trop souvent l’habitude de donner des leçons d’histoire aux pays occidentaux, Lénine a ses partisans. Le Parti communiste a pignon sur rue, même s’il s’agit en réalité davantage d’un folklore symbolique. Le Camarade Ziouganov est, surtout ces derniers mois, à la faveur de l’opération militaire spéciale, très aligné sur les positions des dirigeants actuellement aux affaires. Toujours est-il que les symboles ont quand même une valeur. Or malgré les immenses répressions dont la Russie garde les stigmates encore aujourd’hui, le cadavre pourrissant est toujours conservé et exposé à grands frais sur la place rouge à Moscou. Un peu comme si les communistes de tous les pays s’accrochaient à un cadavre en perpétuelle putréfaction pour ne pas sombrer. Et je trouve finalement que le mausolée de Lénine est à l’image du communisme: une immense entreprise de culture de mort dont la bouée de sauvetage n’est qu’une momie infecte. Un camarade me racontait récemment qu’il avait vu une photo du cadavre nu du tyran. Une photo prise probablement lors d’une séance de soins de thanatopraxie. En y pensant, mon imagination travaillant, je n’ai pas pu m’empêcher de penser que si nous nous élevons par le chemin, la vérité et la vie, le communisme n’est que l’impasse, le mensonge et la mort.

Jacques Frantz, ce 21 janvier 2024

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