MACRON EST-IL DEVENU FOU?
Poser la question c’est presque y répondre, tant, (et ce quoi qu’on pense par ailleurs du personnage), le chef de l’État Président en exercice du Conseil européen est difficile à comprendre. Si l’abonné au Monde me lit, il aura tôt fait de considérer que je n’ai pas les capacités intellectuelles de comprendre la pensée de Jupiter, mais tout de même, je me pose des questions.
Ce matin, l’emmerdeur en chef a déclaré devant le Parlement européen que l’Europe devrait “s’appuyer sur l’OTAN pour contrer la Russie”. N’est-ce pas ce même Macron qui déclarait l’OTAN “cliniquement mort”?
Sans entrer dans les détails, il est difficile de ne pas être préoccupé par les bruits de bottes autour de l’Ukraine, tant les provocations des États-Unis de Biden se font pressantes. Il faudra bien pourtant que quelqu’un mette fin un jour aux velléités expansionnistes des États-Unis et de leurs vassaux en Europe de l’Est. Cet expansionnisme contrevient en effet à toutes les promesses faites au moment de la chute du mur de Berlin. Rappelons, à titre d’exemple, que l’URSS de Gorbatchev avait consenti à la réunification allemande qu’en échange d’un statuquo de l’Alliance atlantique. Et c’était sage. Car l’OTAN, jusqu’à la fin des années 90 justifiait son existence que comme contrepoids aux forces du Pacte de Varsovie. On aurait pu croire, pour les plus naïfs, qu’une fois ce dernier dissous, la raison d’être de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord était en question. Malheureusement, les administrations Bush et Clinton ont profité de l’instabilité dans la région ex-soviétique pour avancer leurs pions, au lieu de ménager avec sagesse une Russie exsangue.
Sauf que les États-Unis et leurs alliés historiques ou nouveaux “convertis” n’ont toujours pas compris que la Russie a cessé de servir de paillasson. Alors qu’on apprend que les États-Unis viennent d’octroyer 200 millions de dollars à l’Ukraine pour sa sécurité, (ce qui constitue en réalité qu’une infime partie de ce qu’ils ont volé aux Ukrainiens), Poutine déclare que cette fois, il ne cédera pas. Donc quand personne ne cède, ça finit par faire boom! J’espère me tromper, mais c’est sans compter sur l’autisme du complexe militaro-industriel américain, sur la sénilité et l’incompétence du locataire de la Maison blanche installé à la faveur d’une gigantesque fraude, et ("last but not least), de la folie des alliés aux ordres.
Avec Macron, cette folie atteint son paroxysme. En effet, force est de constater que ça s’aggrave. Jusqu’ici, les chefs d’État nous avaient habitués à une certaine cohérence. Là, (peut-être à la faveur d’une surdose de cocaïne), le garçon, tout en lâchant la bride à son fanatisme, n’a même plus le souci des formes:
On ne peut pas en effet faire une telle déclaration de défiance à une organisation dont on est membre et vouloir engager toute l’Europe dans une aventure militaire à la suite de cette même organisation.
Rappelons quand même que ce type détient les codes nucléaires. Normalement, quand un cheval est fou, la sagesse commande de l’abattre.
Jacques Frantz
Assurément le dit « jaques Frant » est en télépathie avec Poutine ! ou mieux, il s’est fait cloné son cerveau !
Pas avare d’une contradiction idéologique, il va sacrifier sans sourciller la Pologne l’Etat le plus avancé dans la mise en œuvre du programme politico moral si constamment exposé dans ce blog : interdiction totale de l’avortement et criminalisation de l’homosexualité, contrôle de l’information et restriction de sa liberté, suppression de l’indépendance de la justice et rejet de l’état de droit, toutes mesures semblant inspirées par le régime d’autocratie il libérale institué par Poutine. Les orientations politiques de l’actuel gouvernement polonais ne sont pas sans rappeler la situation des années trente ou il éprouvait de fortes sympathies pour le régime politique hitlérien, pourtant son pire ennemi !
Il me semble que les démocraties ne devraient pas soutenir le régime polonais anti démocratique et laisser Poutine se lancer dans des conflits sans fin qui ne manqueront pas d’user ses maigres forces et dont les territoires pourraient bien constituer pour l’union européenne un glacis protecteur des agissements des mafia russes .
Plus sérieusement ci-dessous le lien d’un article qui propose une mise en perspective de la situation actuelle :
Le retour de la doctrine Brejnev
Richard Robert / 24 janvier 2022
La Russie poutinienne se rapproche de plus en plus de la «théorie de la souveraineté limitée» formulée en août 1968 par l’URSS pour justifier l’écrasement du Printemps de Prague. Cette doctrine ne fut pas qu’un expédient commode pour s’autoriser à envoyer des chars. Elle se laisse aussi saisir dans une perspective longue, parfaitement comprise par certains acteurs de l’époque.
https://www.telos-eu.com/fr/politique-francaise-et-internationale/le-retour-de-la-doctrine-brejnev.html
Mon cher Descargues,
J’espère que le poids des années pèse moins physiquement qu’intellectuellement. Je passerai donc sur les questions d’homosexualité et d’avortement qui n’ont rien à voir avec le sujet. Tu sais, il n’est jamais trop tard pour soigner tes obsessions et pour réaliser tes fantasmes.
J’ai lu l’article dont tu as gratifié les lecteurs de ce blog. Lorsque je vais sur un site inconnu, j’aime bien aller à la rubrique « Qui sommes-nous », pour voir un peu à qui j’ai affaire. Là, il n’y en a point. Néanmoins, sur le fond, cet article est complètement idiot parce qu’il méconnaît la Russie et la pensée russe. Car contrairement à ce qui est affirmé, la doctrine Brejnev n’était pas une doctrine d’expansion territoriale, mais idéologique. Les Soviétiques avaient pour objet répandre le cancer socialiste à travers le monde. Alors bien entendu, cela passait par une certaine expansion territoriale, mais l’objectif était la propagation d’une idéologie. L’expansionnisme pan-russe était le cadet de leur souci. D’autant que Brejnev lui-même n’était pas russe. Brejnev était… Je vous le donne en mille… Ukrainien. Il a dû faire des démarches pour obtenir la nationalité russe. Comme la plupart de mes lecteurs le savent, l’Union soviétique faisait la distinction entre « nationalité » et « citoyenneté ». Tous ceux qui ont mis au moins une fois les pieds en URSS ou en Russie savent cela. Ainsi on était citoyen soviétique tout en étant Russe, Moldave ou juif. Brejnev lui, n’a choisi la nationalité russe que pour des raisons politiques. Du reste, tout ce que faisait Brejnev était fait par calcul politique. Aujourd’hui, les Russes se fichent pas mal de l’expansion idéologique ou territoriale. Ils considèrent en revanche, que pour préserver leurs intérêts ils doivent, comme les États-Unis, avoir une sphère d’influence. C’est la fameuse notion d' »étranger proche » que mentionne l’article tout en la manipulant. Sauf que contrairement aux États-Unis, la notion d' »étranger proche » est assez clairement définie. Pour schématiser, on prendra deux facteurs, l’un ethniques et l’autre géographique. En gros, ce sont les territoires frontaliers où vit une importante population russophone. Pour bien comprendre cette notion il faudrait aborder les conditions chaotiques dans lesquelles a été démantelée l’URSS au profit des États-Unis qui, comme le rappelle l’article que tu commentes avec la bienveillance qui te caractérise, avaient pris des engagements de nature à quelque peu rassurer les Russes sur l’expansion de l’OTAN. Ce que la Russie demande en échange de la préservation de l’intégrité territoriale actuelle de l’Ukraine, c’est que les États-Unis restent chez eux, plutôt que d’attiser les foyers de tension sur l’ensemble du globe. Je note au passage que pendant quatre ans les États-Unis se sont tenus tranquilles et que depuis un an ils soufflent à nouveau sur les braises un peu partout! C’est d’autant plus déplorable que ça se fait 1, au rebours de la volonté de leur propre population, et 2, avec des fortunes diverses (CF. l’Afghanistan.)
L’article que tu mentionnes en commentaire s’engage sur une deuxième fausse piste:
Il faut prendre les gens pour de sacrés imbéciles pour penser que les fameuses révolutions de couleur ne viennent pas de l’étranger. La plupart des agitateurs locaux (néonazi dans le cas de l’Ukraine), sont financés par des puissances étrangères ou apatrides. Il est du reste intéressant de voir que dans les organisations internationales, lorsque l’Ukraine est sous influence américaine, la délégation s’exprime en anglais au lieu de s’exprimer en Russe. Donc non, la Russie n’a pas d’intentions expansionnistes, mais elle souhaite vivre en paix avec ses voisins occidentaux, en s’assurant que les populations russophones des territoires ex-soviétiques ne subissent pas de discriminations et de violences. Quant aux États-Unis et à son Président Joseph Biden, ils serait temps qu’ils comprennent l’urgence à rentrer dans leur trou à merde pour y faire le ménage. À mon avis il y a du boulot.
Avec un petit effort tu aurait pu satisfaire ta curiosité
https://www.telos-eu.com/fr/a-propos/
https://www.telos-eu.com/fr/protocole-redactionnel/
« La Russie n’a pas d’intentions expansionnistes, mais elle souhaite vivre en paix avec ses voisins occidentaux, en s’assurant que les populations russophones des territoires ex-soviétiques ne subissent pas de discriminations et de violences. « L’histoire n’est pas avare d’exemples de conflits qui ont manipulé cette justification de minorités nationales opprimées : Hitler l’a expérimenté avec le succès que l’on sait… et la France, lorqu’elle se sera doté du leader selon ton cœur pourra s’en prévaloir pour libérer les Wallons du joug flamand !
Et bien entendu, les interventions armées d’une Russie dont le PIB serait équivalent à celui de l’Espagne en Lybie, au Centre Afrique, au Mali et bien sûr en Siri sont désintéressées et ne relèvent pas d’une volonté de puissance. Il est vraiment regrettable pour Poutine que, hormis la Hongrie de Orban qui a pourtant connu la magnanimité russe, tous les pays de l’ancien bloc de l’est font des pieds et des mains pour s’assurer la protection américaine allant jusqu’à participer à leur invasion de l’Irak en gage d’allégeance, situation bien gênante que tu ignore avec suffisance.
Poutine est un pur produit du système soviétique dont il a rejeté toute la rhétorique progressiste et n’a conservé que sa composante autoritaire et répressive. Il laisse promouvoir une vision révisionniste de la période soviétique, notamment du rôle positif de Staline qu’il veut ainsi réintégrer dans le grand récit nationaliste russe. C’est dans ce but que la justice aux ordres vient d’interdire comme agent de l’étranger l’association Mémorial créée par un authentique hérault de la lutte contre le régime soviétique, Andrei Sakharov qui se donna pour mission de faire un décompte exhaustif et concret de toutes les disparitions des répressions soviétiques, et en particulier de la période stalinienne.
Pour terminer je bouclerai sur ton sous-entendu initia qui charrie une triple malveillance à mon égard qui ne m’affecte guère, et qui n’a d’autre fonction que celle d’une pirouette exécutée pour t’éviter d’affronter des propres contradictions et, ce que je considère comme des turpitudes morales :
Ton blog est plein de ta vindicte contre les partisans (largement majoritaire en France) de la liberté de l’avortement organisateur d’« génocide de millions d’êtres humains. Pas n’importe lesquels, les êtres humains les plus faibles » ainsi que contre « le mariage des invertis… » « une pratique que je trouve immonde » et tu serais insensible au sort d’un Etat qui bannit toutes ces perversions au profit de la famille unité de base d’une société saine. Mais pas de chance le gouvernement polonais est aussi l’ennemi le plus acharné de Poutine ! ou vas-t-on si les autocrates qui partagent pourtant les mêmes idées « sociétales » se disputent ? Poutine qui appauvrit son peuple pour ses chimériques rêves de grandeur a des soucis à se faire dans ses relations qu’il voudrait privilégiées avec l’efficace autocratie chinoise !
Merci du lien qu’effectivement je n’avais pas vu! Je comprends mieux à présent le niveau d’analyse. C’est vrai qu’avec Bourlange, Grumberg et Cohen, la teneur de ce site ne peut qu’être objective.
Pour ce qui est de la malveillance dont tu m’accuses, je te promets que si tu changeais de ton à mon égard et à celui d’autres lecteurs, (en tout cas une lectrice) le débat pourrait devenir plus cordial. On peut parfaitement être en désaccord sans s’agresser. Moi je m’adapte. Et ne dis pas que cela ne t’affecte pas car si tel était le cas tu ne l’aurais pas mentionné. Souffre que les gens pensent autrement, cesse de nier la légitimité d’une pensée différente de la tienne et je t’assure que tu en seras le premier à en bénéficier. tu es tellement agressif dans tous tes propos que ton orthographe et ta syntaxe s’en ressentent. Mes excuses au reste des lecteurs de cette mise au point publique.
après si lire ma prose t’est insupportable, sache que rien ne t’y oblige. Cela dit c’est avec plaisir que j’entretiendrai des rapports plus courtois.
Mais où est donc ta réponse sur les faits exposés par moi?
Mon cher Descaargues, avec la meilleure volonté du monde, je ne peux consacrer mon temps à répondre à tes commentaires, même si certains méritent une réponse fouillée. Je peux parfois, comme je l’ai déjà fait, intégrer des réponses dans des articles ultérieurs.
Cela dit tu comprendras qu’entre la réponse aux courriers plus les engagements professionnels et familiaux les journées passent très vite.