Décidément, il y a des jours où l’écologie politique nous les brise.
Pour une fois je ne vais pas vous faire un sujet nouveau ou d’actualité. Ou plutôt si, car on ne se lasse pas de nous intoxiquer avec ça. Au risque de passer pour un mauvais citoyen, je dois t’avouer, lecteur, que je suis contre le “tri sélectif”. Voilà! Maintenant tu le sais, après être passé pour fasciste, intégriste, xénophobe et homophobe, eh bien je suis contre le tri sélectif et je mets tout dans la même poubelle. Na!
D’abord, je constate un abus de langage. Le tri est forcément sélectif, puisque trier, c’est sélectionner. Par conséquent, un tri qui ne serait pas sélectif ne serait pas un tri. Ne vous demandez plus pourquoi les écologistes sont issus de la frange la plus débile de la gauche radicale. Entre Cécile Duflot qui avait piscine les jours de géographie et les responsables de la com des ministères qui nous inventent des concepts fumeux comme, par exemple, la notion de “tri sélectif” (fallait y penser), eh bien nous ne sommes pas sortis de l’auberge.
La deuxième raison pour laquelle je ne suis pas favorable à ce tri dit (avec un sens aigu de la redondance) sélectif, c’est que ça me complique inutilement la vie. Je suis certain que le tri des déchets est techniquement parfaitement possible en aval. Non seulement il est techniquement possible, mais il serait certainement mieux réalisé que par nos petites mains maladroites. Parce que, sélectivement ou non, faire du tri est très compliqué et mal commode. En effet, il est très compliqué de savoir dans quelle poubelle jeter les composants multiples. Par exemple, que fait-on d’un objet à la fois constitué de plastic, de verre et de métal? On arrive à des aberrations où la bouteille et le bouchon vont dans des poubelles différentes. Je veux bien que certains produits comme les piles soient jetés dans des circuits différents, mais à entendre les “peine à jouir” que sont les écologistes, il faudrait quasiment une poubelle pour chaque produit qu’on consomme. À les entendre, nous serions entourés de poubelles. Si j’achète une barquette de poisson, j’ai une poubelle différente pour l’emballage en polystyrène, pour le Cellophane et enfin une pour les arretes. Avouez qu’on nage en plein délire.
Enfin il y a parfois l’impossibilité de savoir quelle matière constitue le déchet dont nous voulons nous débarrasser. Bien malin alors est celui qui sait où s’en débarrasser. Je me souviens de la première fois où, à la cantine de la boîte où je travaillais, j’ai vu une poubelle avec écrit dessus “pet”. Avant même que j’ai eu le temps de me poser la question de savoir si désormais il me faudrait courir à la poubelle du réfectoire pour flatuler, un bon citoyen est venu m’expliquer que le pet était la matière qui constituait la bouteille de laquelle, pauvre ignorant, je buvais la boisson qui accompagnait mon sandwich du déjeuner.
Autrefois, je me souviens, il y avait les bouteilles consignées. Ça marchait très bien et de surcroît, cela permettait de se faire des petits sous pour compléter l’argent de poche des parents. Aujourd’hui tout cela est remplacé par un container spécial verre, souvent cradingue. Cela dit, pendant que le citoyen non intégriste trie, il ne pense pas, il ne s’informe pas. Là-dessus, les crânes d’oeuf écolo issus de la gauche la plus radicale ont bien compris, en application du bon vieux modèle soviétique, qu’il fallait occuper le citoyen pour l’empêcher de réfléchir.
Alors pour ce qui me concerne, tant pis. Je mets tout dans la même poubelle et je garde le reste de mon temps et de mon énergie à écrire sur ce blog. Je sais qu’il y en a à qui ça déplaît, ma foi il faudra qu’ils se fassent une raison.
Jacques Frantz
Bien envoyé ! Zut et re-zut à la fin ! Et encore, ce disant, je suis une gentille petite citoyenne bien élevée !