Le tribunal de Rennes a rendu sa décision hier. Non les policiers auxquels Zyed et Bouna ont refusé d’obéir n’y sont pour rien.
Je trouve que ce procès avait quelque chose de surréaliste. Imaginez un peu: Trois personnes refusent de se soumettre à un simple contrôle de police. Les policiers les poursuivent, pour leur échapper les trois s’abritent dans un transformateur EDF. Résultat deux morts et un blessé grave. 10 ans plus tard, les policiers doivent répondre du fait que trois merdeux aient fait les imbéciles et en sont morts. Que fallait-il faire? Ne pas poursuivre?
Je sais en tous cas une chose: Si Zyed et Bouna avaient obtempéré à la police, s’ils s’étaient simplement conformés aux ordres, ils seraient aujourd’hui vivants. C’est bête, mais c’est l’implacable réalité à que la meute des journalistes de la gauche version “larme au groin” doit accepter.
Le seul fait qu’un procès ait pu se tenir est un véritable scandale.
- Un scandale parce que la police fait un travail difficile et peu gratifiant.
- Un scandale pour l’honneur de l’institution.
Un scandale enfin pour l’inégalité de citoyens.
Imaginez que je sois pris par un radar mobile à 117 KMH au lieu de 110 et que je n’obtempère pas à l’injonction qui m’est faite de m’arrêter et de rendre compte. Le pouvoir saura me réprimer comme il se doit. Si d’aventure lors de la course poursuite qui ne manquerait pas d’avoir lieu j’avais un accident, je doute qu’un juge entre en matière sur l’affaire.
Les premiers responsables de ce qui s’est passé" se sont les jeunes qui n’ont pas obtempéré. S’ils l’avaient fait, aujourd’hui, comme je l’ai déjà dit, ils seraient vivants. D’accord c’est un peu populiste, mais c’est du pur bon sens. Je comprends assez mal l’émotion autour de cette affaire. En tous cas le tribunal correctionnel de Rennes a rendu justice. Les policiers ne sont pas coupables. Les familles ne toucheront pas les juteuses indemnités au titre des dommages et intérêts qu’ils escomptaient.
Le seul message à adresser aux familles de Zyed et Bouna serait de dire que chez nous, lorsque la police souhaite effectuer un contrôle et qu’on n’a rien à se reprocher, on se soumet. Et si on ne se soumet pas on ne vient pas pleurer lorsque les accidents arrivent.
Jacques Frantz