voilà que je me prends à rêver de “droite plurielle”. Lors de son accession au poste de Premier ministre, grâce à sa victoire suite à la dissolution de l’Assemblée nationale sur une bonne idée de Juppé, Lionel Jospin avait inventé le concept de “gauche plurielle”. En quoi cela consistait-il?
On prend tout ce qui est de gauche, des radicaux francs-maçons jusqu’aux staliniens les plus compromis en passant par les écolos revenus du trotskisme moins glamour et on fait une majorité.
Alors moi je me suis demandé pourquoi n’avons-nous jamais fait ça à droite? On imaginerait une droite sans ennemis. Vous me direz avec des zouaves comme copé et Fillon, ce serait difficile, mais en tous cas moins difficile que cela ne l’est à gauche. Et puis si la gauche y arrive, on n’est pas plus cons qu’eux pour y arriver. Imaginez ce qu’aurait été le résultat des départementales si de l’UDI au FN tout le monde s’était uni pour battre la gauche! C’est pour le coup qu’on n’aurait pas eu une défaite mais une déroute du PS.
Parce qu’il faut le savoir, le pays souhaite et a toujours souhaité être gouverné à droite. Même en 81. En 1981, ce n’est pas la gauche qui a gagné, mais la droite qui a perdu.
si Chirac n’avait pas trahi son camp, Giscard d’Estaing aurait été largement vainqueur. Seulement voilà, Chirac, qui vendait l’Humanité du temps où il était à Sciences Po Paris, n’a jamais été à droite que pour la trahir.
Si toutes les droites et tous les talents de droite faisaient route ensemble, je suis certain de la victoire idéologique qui est déjà là dans les têtes! Ce n’est pas pour rien qu’on parle de lepénisation des esprits.
Ce qui me fait dire que la gauche n’a, en réalité, aucune légitimité à gouverner. Elle gouverne parce qu’elle est en partie trahie. alors on peut toujours rêver, mais tous les grands projets ont commencé par des rêves.
Aussi, je peux vous dire que ma voix n’ira pas à qui veut limiter le rassemblement à droite. L’objectif c’est battre la gauche pour gouverner un pays en vue d’un retour vers la prospérité.
On y croit!
Jacques Frantz