comme l’a dit Pompidou, mort il y a 40 ans jour pour jour ce 2 avril, je ne suis pas Mme Soleil. Pourtant j’ai l’intention de vous donner dans cet article rien de moins que le nom du prochain président de la république des pourris qui sera élu en 2017.
François Hollande a déjà usé un premier ministre. Sarkozy, qu’on l’aime ou non, avait gardé le sien pendant 5 ans. Pourtant, là aussi il y avait eu une municipale assez problématique pour l’UMP en place. Pourtant là aussi Sarkozy s’était choisi un premier ministre au charisme proche de celui du mollusque. Vous me demanderez où est donc la différence? Elle est simple: Aucune tête ne dépassait dans le gouvernement Fillon, pas même celle de Fillon lui-même. Dans le gouvernement du prof d’allemand dont tout le monde a presque déjà oublié le nom, un type, à tort ou à raison, les dépassait tous: Manuel Carlos Valls.
Il devenait donc urgent de couper cette tête. Hollande parfaitement incompétent pour diriger le pays est un maître en coups tordus. Il met ses adversaires en état de cadavres pour rester le seul. Vous me direz, avec Ayrault, ce n’était pas très difficile, vu qu’il est en état de décomposition avancé. Par contre, le frère Manuel lui bouge encore.
Il bouge même beaucoup. Il parle, il s’agite, il s’exprime. Dans un gouvernement de morts-vivant, ça fait toujours impression.
En plus il n’a aucun état d’âme. Tout est bon pour son avancement. Les libertés, les principes éthiques, il s’assied dessus. Il roule pour lui, et c’est bien là le problème. Hollande n’a qu’une seule vision, sa réélection. Pour ce faire, il faut éliminer les adversaires. DSK, Fabius, aubry, c’est fait. Sarkozy c’est en bonne voie. Il fallait éliminer le gnome de l’intérieur. Or pour pulvériser les ambitions présidentielles de quelqu’un, une recette infaillible: faites-en un premier ministre. Ça marche à tous les coups. Vous ne trouverez pas un seul premier ministre qui a réussi à se faire élire président de la république.
On ne connaît pas les compromis qui ont été faits à l’Élysée, mais on peut imaginer que Valls en est conscient. Car ne nous y trompons pas. Valls est un militant de lui-même. Il est foncièrement mauvais (on l’a vu lors des manifestations pour la famille). En outre, il est mégalo. Si on en croit Faits et documents 373, il a interdit au petit personnel du ministère de l’intérieur de passer par la grille d’honneur du ministère, réservée à lui-même et aux membres de son cabinet. Ce doit être là une attitude dictée par une conscience humaniste de gauche.
Quoi qu’il en soit, Valls est premier ministre pour se griller. Il est là pour encaisser les coups afin que François Hollande puisse se représenter en 2017 et être élu à la faveur d’un front républicain contre le FN.
Premier scénario: Valls tient Matignon jusqu’en 2017. Hollande, très impopulaire, mais un peu protégé par le paravant Valls se qualifie in extremis pour le second tour face au FN. Le Front républicain ne jouerait pas aussi bien qu’en 2002, mais assurerait tout de même une élection relativement confortable.
Deuxième scénario: Valls ne survit pas à une élection européenne catastrophique pour le PS. Hollande dissout l’Assemblée. Le Président envoie un premier ministre UMP à Matignon dans le cadre d’une cohabitation. Même si nous avons trop peu d’exemples de cohabitation, nous savons qu’une élection issue d’une cohabitation est toujours favorable au président sortant. Le grand perdant serait l’UMP. Dans tous les cas de figure, le prochain Président de la république s’appellera François Hollande.
À nous de voir si nous voulons y échapper. Pour cela un seul mot d’ordre « Hollande Dégage »…
Jacques Frantz