Il était autour de 17 heures lorsqu’un train a déraillé faisant au moins 6 morts.
Dans la soirée quelle ne fut pas ma surprise sur twitter d’entendre parler de pillages des cadavres.
Sur France info que j’écoute par commodité, rien du tout. Il paraît qu’ils en auraient parlé vaguement autour de 20h40, mais moi je n’ai rien entendu.
Dès qu’il s’agit de couvrir la forfaiture de nos élites qu’est l’immigration, c’est l’omertà.
Au moment de l’affaire AZF, seulement 10 jours après les attentas du 11 septembre à New York, on a vu un empressement hystérique à rabâcher qu’il s’agissait d’un accident. Le problème c’est que cette hystérie ne trompe personne. Ou plutôt elle trompe tout le monde. Car si au fond de lui, chaque individu sait qu’on ne lui dit pas la vérité, il n’est pas pour autant informé. Pour twitter c’est la même chose. On reçoit des informations qu’il est à priori séduisant de croire puisqu’elles tranchent avec le discours officiel destiné à nous vendre « une chance pour la France ». Cependant, cela n’est pas de l’info. C’est du gazouillis du café du commerce. Il y a celui qui a vu, celui qui a entendu, celui qui croit savoir etc… Bref, c’est l’histoire de l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’ours. Que nous reste-t-il au bout du compte:
la certitude, mais ça on le savait déjà, qu’on nous ment et qu’on dissimule la vérité;
l’impression qu’il se passe des choses dont on est tenu de plus en plus à l’écart. En revanche, de l’information pas vraiment, je dirai même pas du tout.
Même si on est tenté de trouver secourable, voire séduisant, ces échanges sur internet (blogs et réseaux sociaux), ce ne sont pas des infos. Ce ne sont pas les faits. On y voit beaucoup trop d’informations contradictoires. Or on ne peut se forger une opinion qu’à partir d’informations avérées.
Aussi, je trouve que se nourrir de blogs, de tweets et de dépêches est à terme dangereux.
Il y a peu, je tentais de persuader une de mes abonnées sur twitter de souscrire un abonnement à Présent. Elle m’a d’abord opposé l’argument financier. Grand seigneur et bon prince, j’ai proposé de lui offrir un abonnement de six mois. Elle m’a répondu qu’elle n’aurait pas le temps de le lire et que les informations sur internet lui suffisaient.
Lorsque je suis confronté à cet argument, je ressens le même désarroi que quand quelqu’un me dit « à quoi bon manger un bon steak et une bonne salade puisque je peux aller chez McDonald’s.
comme j’ai dit à mon abonnée twitter, je respecte sa façon de voir les choses, mais elle me navre profondément. soyons-en sûr, même si les réseaux sociaux permettent, de manière de plus en plus encadrée, de libérer la parole, ils ne permettent pas de recevoir l’information si précieuse pour se forger une opinion.
Pas d’excuses pourtant car il existe une vraie presse de réinformation qui a besoin de nous autant que nous avons besoin d’elle.
Il m’arrive parfois de twitter l’article du jour gratuit de Présent http://www.present.fr avec l’immuable slogan: « ceux qui se privent de Présent se privent ». J’aimerais tant que quelques unes de ces graines semées au vent puissent germer dans une terre fertile où nous pourrions récolter le réveil dont nous avons tant besoin.
Donc cette presse existe. Elle s’appelle Présent, mais aussi Minute ou Faits et documents. Des journalistes brillants, au sacrifice de carrières beaucoup plus lucratives, luttent pour garder cette presse vivante. Nous ne pouvons pas les laisser tomber.
Jacques Frantz