Bon je commence à être un peu énervé de voir que, dès que les socialistes sortent une affaire gênante pour le précédent gouvernement, la twittosphère sarkoziste est en émoi et joue les pucelles effarouchées.
Or, quand je suis énervé, c’est compulsif, je mange du chocolat et j’écris.
Ainsi on a pu mesuré les rodomontades victimisantes pour ce pauvre pantin à tallonettes lors de l’affaire Tapie qui sort du placard. Bon faut dire que du Tapie on en mange jusqu’à l’indigestion. Cela fait un bon quart de siècle qu’on nous casse les pieds avec le Crédit Lyonnais. Ainsi, à en lire certains, on s’acharnerait sur le petit Nicolas parce qu’il est de droite. De droite Nicolas ? Qu’il me soit permis d’en douter.
Le candidat Sarkozy a au moins trouvé en 2007 que quand la droite parlait haut elle pouvait gagner. Sans aucun doute, la campagne a été belle. L’exercice fut couronné de succès. Résultat, une droite décomplexée au pouvoir, et un Front National en deçà de 10 %.
Beaucoup se sont fait avoir du reste. Beaucoup se sont dit que voter Sarkozy était la possibilité de voir enfin ses idées arriver au pouvoir.
Grosse erreur, car dès l’élection gagnée se fut fouquet’s, blingbling Boloré et surtout les pires arrangements avec les pires des caciques du PS. Ainsi, pour remercier l’électorat de droite qui lui avait fait confiance, le nouveau président à appelé Besson, Jouyet, Kouchner et le neveu de Mitterrand. Il paraît même qu’on a échappé à Julien Dray. C’est dans ce contexte que l’arbitrage Tapie est survenu. Ainsi, l’homme des années Mitterrand finissantes, l’archétype même des années fric où les vautours du PS s’en sont mis plein les poches se voyait offrir 400 millions d’Euros dont près de 45 au titre du préjudice moral. Par comparaison, j’aimerais savoir combien reçoit quelqu’un condamné par erreur aux assises lorsqu’il est dédommagé par la république.
La réalité, c’est que l’entraide entre ces gens-là est absolument indéfectible. Elle se décide dans les loges ou son transcendés les clivages politiques.
Là, il n’y a pas de gauche ou de droite qui tienne. Là, tout le monde est frère. Par conséquent, les lessiveuses socialistes ou UMP sont pleines du même linge sale. Il suffit donc au gré des nécessités politiques d’aller tirer dans l’une ou l’autre de ces lessiveuses. En général, le scénario est toujours le même : on assiste à des gardes à vue à grand renfort de médias, puis à une instruction bien orchestrée, et enfin à un procès non moins médiatisées. En général, le verdict est inversement proportionnel à l’ampleur de la médiatisation. En clair, la montagne accouche d’une souris et les condamnations sont dérisoires.
Franchement, nous ne sommes pas prêts de voir le procès qui fera trembler cette république bananière.
Alors s’il vous plaît, chers amis du camp sarkozyste, débattez sur les idées mais arrêtez de jouer les victimes.
Nous avons assez de cette fausse alternance.
Jacques Frantz