CE QUI S’EST PASSÉ AU CAPITOL LE 6 JANVIER EST UN PÉCHÉ VÉNIEL

CE QUI S’EST PASSÉ AU CAPITOL LE 6 JANVIER EST UN PÉCHÉ VÉNIEL

J’entends partout parler de l’“attaque du Capitol”. C’est bizarre, mais en Europe comme aux États-unis, – qui par parenthèses sont de moins en moins unis – lorsque les bandes ethniques (revendiquées ou non) pillent, cassent ou massacrent, la presse parle de “débordements”, de heurts voire d’émeutes…

Ce qui s’est passé au parlement américain n’est pas une attaque. C’est tout au plus une intrusion qu’à titre personnel je soutiens.

Mettez-vous une seule seconde à la place des électeurs de Trump à qui on a, selon toute vraisemblance, volé l’élection et sachant qu’un parlement va ratifier ce vol. N’auriez-vous pas eu envie de rentrer “dans le chou” de ceux que vous considérez comme des usurpateurs? Personnellement, je vous avoue que j’aurais été tenté. Et que l’on ne vienne pas me dire que c’est un lieu sacré. De la part de gens qui fondent toute leur propagande sur le droit d’être iconoclastes, qui passent leur temps à profaner églises et statues sous prétexte qu’elles appartiennent aux blancs, qui vomissent en permanence sur toutes les institutions pourtant indispensables à la cohésion sociale, comme le mariage et la famille, c’est juste une vulgaire plaisanterie. Le mot plaisanterie est ici à entendre dans son sens péjoratif.

Je trouve en outre, que les cris d’orfraie poussés par les moralisateurs du camp du bien, en disent long sur la haine du peuple qu’ils éprouvent lorsqu’ils ne peuvent pas le manipuler.

Si d’aventure, la population du Bélarus avait enfoncé les portes du parlement et investi ce dernier, que n’aurait-on pas entendu sur la Révolution de je ne sais quelle couleur, sur le peuple qui reprend possession de son bien et qui lutte contre l’oppression… La liste des superlatifs du camp du bien est inépuisable.

Ici, tout d’un coup, le peuple devient mauvais, dangereux, extrémiste, complotiste voire fasciste. Pourtant, ne pourrait-on pas reconnaître au peuple qui s’estime, à tort ou à raison, mal représenté, le droit d’investir ce qui se trouve être sa maison? le “temple” de son expression? Convenez avec moi que cela exige réflexion…

J’avoue sans la moindre honte ma sympathie pour un peuple qui en a assez de nourrir de pseudo-représentants bien gras qui passent leur temps à voter des dispositions pour le taxer ou l’envoyer à la guerre. Combien d’enfants de membres du congrès américain sont morts en Iraq? Par conséquent il n’est pas choquant que le peuple qui verse son argent gagné à la sueur de son front et occasionnellement son sang, ait envie d’aller faire un petit tour sous les dorures dont il paie l’entretien. J’ajoute que voir se terrer ces parlementaires qui osent se prétendre issus du peuple comme des cafards a quelque chose de jouissif.

Je ne sais pas si Trump a eu ou non tort de condamner ce qui n’est après tout qu’une intrusion, mais ce que je sais, et ce que j’ai déjà dit dans ces lignes, c’est que les gens n’en peuvent plus.

Je ne sais pas si la condamnation de Trump s’inscrit dans une stratégie, je l’ai dit, je ne suis pas assez intelligent pour en juger. Ce que je sais en revanche, c’est que si cette condamnation avait pour but s’attirer la moindre clémence de ceux qui ont décidé de la mort sociale du meilleur Président des États-unis de ces 120 dernières années, c’est absolument raté.

Pour ma part, il me plaît de considérer que le peuple objet de haine et de mépris a le devoir de se montrer et de poser ses pieds et ses mains sales sur les fauteuils et bureaux de ceux qui le volent, le haïssent, le trompent, le manipulent et le méprisent. J’y vois une forme de justice. Si le Président Trump devait, le 20 janvier, sortir d’une grande présidence par la petite porte, j’ai tendance à penser que sa condamnation fera comme une tâche sur cette fin de mandat. Parce que bien sûr, notre camp prend toujours le parti de la loi et de l’ordre, mais nous sommes en droit de nous demander si cela vaut lorsque est utilisée contre nous la force brutale et malhonnête.

Alors bien entendu on m’objectera que les “intrus” étaient infiltrés ou que la police est soupçonnée de complaisance. Je n’ai ni le temps, ni l’envie, ni les moyens d’accréditer ou de discréditer ces affirmations. Dans une situation politique saine, j’aurais dit “attendons le résultat des enquêtes en cours…” Ici je me borne à ne pas exclure les probabilités que certains aient voulu à toute force discréditer le mouvement. Toutefois, je persiste à croire qu’un peuple traité de la sorte a droit à sa légitime défense. Je m’étonne seulement que l’extrême-gauche n’adhère pas à ce plaidoyer. Pas vous?

Jaques Frantz

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