DES FLICS EN PRISON

DES FLICS EN PRISON

Je ne sais pas si vous avez entendu cette histoire survenue à Marseille voici quelques jours.

Rapidement voici les faits: Un afghan rentré probablement clandestinement sur notre sol, mais régularisé au nom du potentiel énorme que cette pépite pourrait nous apporter, est interpelé sur le Vieux Port à Marseille suite à des troubles de l’ordre public et à des infractions liées aux restrictions en vigueur dans le cadre des mesures prises pour luter contre le virus chinois. Lors de son interpellation, notre “chance pour la France” à l’immense potentiel artistique, littéraire et scientifique se serait rendu coupable entre autres, d’outrage et de rébellion en crachant notamment sur les agents de la Compagnie Républicaine de Sécurité.

Pour faire d’une histoire longue une histoire courte, l’homme est interpelé, puis, au lieu d’être conduit à l’Hôtel de police comme c’est la procédure, notre génie est amené à une trentaine de kilomètres de là. Selon les divers récits, il aurait pris une gifle puis laissé sur place, à charge pour lui de retourner à Marseille. Les policiers ont été déférés en comparution immédiate, et les magistrats n’y sont pas allés de main morte, prononçant des peines de 18 mois à quatre ans de prison ferme.

Récapitulons et décryptons.

Un clando régularisé par un pouvoir toujours généreux avec les mêmes se fait un peu malmener par des CRS. Il trouble l’ordre public et est éloigné des lieux avec probablement une bafe ou deux pour lui apprendre la vie. La joyeuse équipe s’est retrouvée fissa devant des magistrats où elle a non seulement reconnue les faits, mais encore s’est platement excusée de son attitude. Heureusement que nous avons une inspection générale des services efficace et une justice impitoyable pour rétablir l’ordre et les valeurs Républicains.

Je te vois d’ici lectrice belle mais réac. Je te vois déjà monter sur tes grands chevaux en m’expliquant que c’est quand même immonde de ruiner en deux temps trois mouvements des vies et des carrières exemplaires, alors que la justice est d’ordinaire d’un laxisme confondant face à des individus aux antécédents longs comme le bras. Je te vois d’ici vilipender avec raison la magistrature rouge, impitoyable avec les forces de l’ordre et si coulante avec les “victimes de la société”.

Eh bien pour une fois je vais te donner tort. Je doute que cette histoire puisse servir de leçon à un CRS. Car si un CRS était en mesure de réfléchir, il ne serait pas CRS. Toutefois les CRS, et au-delà, l’ensemble des forces dites de l’ordre devraient savoir depuis le temps que la magistrature juge non la commission des faits, mais sur qui les faits sont commis. En effet, l’IGS et la magistrature ont montré beaucoup moins de zèle pour traiter les exactions à l’encontre des gilets jaunes. Bizarrement, ça peut attendre. La CRS s’en est donnée à coeur joie. Elle n’a pas suivi les ordres, elle les a précédés. Alors maintenant ne venez pas chouiner dans le girond de ceux qui jadis vous respectaient voire vous admiraient. À vous de connaître les joies du jeu du pied à coulisse dans les douches des Baumettes. Ça tombe bien, Béloubé vous a fait de la place.

Jacques Frantz

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