ATTAC VEUT TRANSFORMER LE BLACK FRIDAY EN VENDREDI NOIR POUR AMAZON

ATTAC VEUT TRANSFORMER LE BLACK FRIDAY EN VENDREDI NOIR POUR AMAZON

Il est rare que je défende dans ces pages ce qu’on appelait la “world company”. Lectrice, tu connais bien mon aversion pour la mondialisation et ces méfaits. Alors une fois n’étant pas coutume, je me suis intéressé à la campagne extrêmement violente de l’organisation ATTAC contre Amazon.

J’ATTAQUE ATTAC

Le rapport d’ATTAC contre Amazon à une semaine du vendredi noir, le fameux “black friday” est un coup bas dont les marxistes ont toujours été les spécialistes. Vu qu’il est très difficilement lisible à cause de l’abus de l’écriture inclusive, je l’ai lu pour vous.

Il faut toujours être très méfiant lorsqu’une entreprise est seule en ligne de mire. Je ne dis pas que le rapport ne contient pas un certain nombre de vérités et, d’une certaine manière, que le contrôle démocratique n’est pas bon, mais Malheureusement, le rapport est uniquement à charge et cela le discrédite.

Il faut d’abord se rendre à l’évidence, si Amazon existe et est plébiscité par la clientèle, c’est peut-être, au moins en partie, parce qu’il répond à certains besoins. À l’opposé, si le commerce local périclite, c’est peut-être en partie de sa faute.

Amazon, et plus généralement la vente en ligne, permet à des clients qui ne peuvent pas se déplacer (personnes à mobilité réduite ou personnes vivant en zone rurale), de faire des achats qu’ils n’auraient pas été en mesure de faire autrement. La levée de boucliers contre la vente en ligne provient trop souvent des bobos urbanisés qui n’ont aucun mal à se déplacer pour faire leurs achats avec leur trottinette électrique. N’oublie jamais cher lecteur que les grands donneurs de leçons sont souvent loin des réalités. Et puis, il y a les services que trop de commerçants refusent de rendre dans les magasins. Indéniablement c’est un confort d’achat que de pouvoir acheter un produit, l’essayer et éventuellement le rendre sans frais s’il ne convient pas. Cela fait des décennies que les commerçants américains ont compris cela. Chez nous, même à au bord de l’asphyxie économique, les commerçants, grands ou petits, refusent de l’entendre. Un jour où j’étais dans un magasin avec une personne aveugle de mes amis, celle-ci voulait acheter un produit emballé sous blister. Elle a demandé au commerçant qu’il lui déballe le produit pour qu’elle puisse le toucher, seule possibilité pour elle de déterminer si le produit convenait ou non. Devant le refus peu conciliant du commerçant, la personne est repartie sans acheter. Voilà un bon client pour la vente en ligne. En achetant en ligne, la personne recevra le produit chez elle, sans les inconvénients du déplacement dû à son état, pourra le toucher, l’essayer et s’il ne lui convient pas, le renvoyer sous quinzaine sans la moindre justification.

Ensuite, Amazon ferait du tort aux librairies en ville. À titre personnel, je ne vois aucun inconvénient à ce que les librairies ferment. En effet, la distribution du livre et de la presse en France est un pur scandale. Trop longtemps la CGT du livre a fait la pluie et le beau temps dans le milieu de la distribution notamment de la presse. Certains journaux de notre famille de pensée devaient expédier leurs exemplaires dans des enveloppes neutres, au risque sinon que le facteur communiste ne balance le journal à la benne au lieu de la boîte aux lettres du destinataire. Amazon, en permettant à des auteurs d’être distribués, permettrait-il de contourner la censure? Les éditeurs auraient-ils peur de voir rogner une partie de leurs pouvoirs de nuisance?

Le rapport pointe également du doigt la disparition des importateurs et des intermédiaires. C’est bizarre, mais moi j’aurais tendance à trouver cela plutôt vertueux. Car encore une fois il faut bien se rendre à l’évidence, le grand perdant de la mondialisation est bien souvent l’acquéreur final des produits. Il a perdu son emploi avec la délocalisation, mais n’a rien gagné en matière de pouvoir d’achat, malgré les économies réalisées grâce à cette même délocalisation. Les commerces bien de chez nous qui ouvrent par réaction des plateformes d’achat en ligne ne répercutent jamais au bénéfice de l’acheteur les économies réalisées. Rien d’étonnant dans ces conditions que des consommateurs se tournent vers Amdes entités plus généreuses.

Dans ce qui s’apparente à un indigent réquisitoire idéologique, ATTAC souligne la surconsommation d’électricité par Amazon à cause des “data centers”. Pourtant, la firme de Jeff Bezos est loin d’être la seule à posséder des “data centers” fort gourmands en électricité, ce qui serait, à en croire les laveurs plus blanc que blanc, peu écologique. Alors d’abord il faut qu’on m’explique pourquoi rouler en voiture électrique serait écolo alors que faire fonctionner des “data centers” avec cette même électricité ne le serait pas. À quand l’annonce par ATTAC de la fermeture de sa page Facebook au motif que les “data centers” de Zuckerberg ne sont pas écologiques?

ATTAC dénonce pêle-mêle le mal qu’Amazon ferait à la grande distribution ainsi que les conditions de travail pratiquées.

Cela dit, pour autant que je sache, la grande distribution bien franchouillarde est loin d’être un modèle en matière d’éthique du travail voire d’éthique tout court. Cependant, une fois n’est pas coutume, les marxistes d’ATAC sont malhonnêtes. Ils ont en effet beau jeu de dénoncer les conditions de travail et d’extrême précarité chez Amazon, alors qu’ils défendent une immigration sauvage qui fournit les multinationales tant décriées en travailleurs précaires de façon quasi inépuisable. Certes, la gauche ne s’est jamais embarrassée de cohérence, mais tout de même, je ne peux m’empêcher de penser que si demain la source de travailleurs précaires était tarie, le marché du travail serait peut-être moins favorable aux employeurs, en particulier aux employeurs étrangers qui trouvent notre modèle social trop défavorable aux affaires, ce qui est en partie vrai. Même chose quand le rapport dénonce l’atteinte aux droits des femmes, en particulier des femmes enceintes et des mères élevant seules leurs enfants. Si l’idéologie marxiste ne s’était pas évertuée à détruire le modèle familial traditionnel sous couvert entre autre d’émancipation des femmes, là aussi, le vivier de précarité aurait été bien plus restreint voire inexistant. De là à penser que le marxisme rejoint en réalité les intérêts du libéralisme économique le plus brutal, il n’y a qu’un pas que je me refuse à franchir.

JE passe sur l’hystérie climato-apocalyptique qui gonfle un réquisitoire déjà excessif pour passer directement au volet fiscal.

Ainsi, amazon ne paierait pas ses impôts et son activité constituerait un manque à gagner important en matière de recettes fiscales, ce que je n’ai aucun mal à croire. J’ai envie de dire que si nos gouvernants mettaient autant de zèle à recouvrer les recettes fiscales des multinationales qu’ils en mettent à inventer des taxes qui font de notre pays un véritable enfer fiscal, je crois que nous n’en serions pas là. Si on donne à Amazon ce qu’il demande et qu’Amazon prend ce qu’on lui donne, c’est de la faute de celui qui donne. Ce n’est pas Jeff Bezos qui a mis et qui maintient au pouvoir en France une clique de francs-maçons affairistes.

Alors bien sûr le rapport nous fait miroiter une union syndicale transfrontière qui aurait raison de ce prédateur social. Le problème c’est que le “Prolétaires de tous les pays unissez-vous”, ça fait presque 200 ans qu’on nous le fait et on en connaît les résultat.

La malhonnêteté d’ATAC réside dans le fait que la réaction face à la mondialisation ne peut être que mondiale. Or la réaction à la mondialisation et à ses méfaits ne peut être que nationale. Un rétablissement de la souveraineté avec une monnaie et des frontières nous protègerait bien plus efficacement qu’une poignée de communistes crasseux et cosmopolites d’un autre âge. Si demain, la nation française, italienne ou allemande faisaient respecter aux multinationales le droit du travail ou le droit fiscal dans les pays, à n’en pas douter, Bezos et Zuckerberg entendraient raison. Et qu’on ne vienne pas nous dire que Bruxelles peut nous protéger. Car ce n’est certainement pas en mettant Junker à la Commission que la situation a une chance de s’améliorer. Le rapport a raison de rappeler que c’est grâce à la législation luxembourgeoise de l’ère Junker, alors Premier Ministre de ce pays qu’amazon défiscalise dans tous les pays européens. Donc si demain une véritable menace de perdre un marché potentiel de 60 millions de consommateurs pesait sur Amazon, nul doute qu’il respecterait davantage notre droit fiscal, notre droit du travail, en un mot notre état de droit. En revanche, en aucun cas, faire pour la énième fois culpabiliser le consommateur en l’appelant de façon quasi explicite au boycott d’une firme qui lui rend des services que personne d’autre ne lui rend résoudra le problème. Hélas, les marxistes d’ATTAC et d’ailleurs ne conçoivent leur action que de manière culpabilisatrice et punitive. Bons achats à tous!

Jacques Frantz

Lire le rapport ici

2 commentaires

  1. J’ajoute à tout cela que le site d’Amazon est l’une des plates-formes d’acaht plus accessibles aux internautes aveugles. Même si c’est un peu par hasard, je préfère encourager un site qui nous facilite la vie plutôt que de hurler avec les loups de l’idéologie bien-pensante en faveur de ceux qui ne font rien pour cela parce qu’ils nous ignorent souverainement ou nous traitent comme quantité négligeable au motif que nous sommes une communauté ultra-minoritaire. Oui, halte à la culpabilisation tous azimuts !

    1. Moi je viens de faire mes achats du black Friday et j’emmerde les donneurs de leçons.
      Qu’ils restent dans leur crasse à bouffer du tofou et à chier dans des toilettes sèches.

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