L’ÉCOLOGIE EST BIEN UNE AFFAIRE DE MAFIA

Je ne sais pas si vous le saviez, mais des petits merdeux comme 68 sait nous en produire un spécimen par décennie, ont décidé de bloquer l’aéroport de Genève. Bon la réalité est que ça a fait flop, puisqu’il y a eu négociation avec la police et que finalement seul le terminal des jets privés a été bloqué que quelques heures. Vous me direz c’est un moindre mal.

Donc des fils de nantis se sont donnés le grand frisson en faisant les marioles à l’aéroport de Genève samedi 16 novembre. Bon, l’opération qui devait rester secrète a été éventée dans la presse, ce qui fait que les petits révolutionnaires de pacotille sont allés négocier avec la police qui, je l’espère, n’aurait pas laissé bloquer le trafic avec tout ce que cela comporte en matière de coûts, de logistique, d’emplois et j’en passe.

C’est donc la couche au cul que ces chéris sont allés se divertir en ce samedi après-midi. C’est curieux, mais je ne peux m’empêcher de faire l’analogie entre la propagande d’aujourd’hui et celle de la peu regrettée URSS. Matraquage dans les médias, manifestations manipulées, non non rien n’a changé.

Parce que voyez)vous, en parallèle et par hasard j’ai vu passer une information intéressante. Il se prépare, au nom de la lutte contre la pollution, une mesure sans précédents. Il est question d’une harmonisation des prix des carburants sur tous les aéroports. Aujourd’hui, chaque aéroport vend le carburant à un prix fixé en fonction d’une série de paramètres tels que les volumes achetés, les prix négociés, les cours etc… Ce qui fait que les prix varient. Or si les prix varient, les transporteurs vont être tentés de faire le plein de carburant là où c’est le meilleur marché. Exactement comme vous et moi tachons de choisir la station service où l’essence est la moins chère. Sauf que dans le cas des avions, il arrive que les compagnies transportent davantage de carburant qu’il n’est nécessaire tout simplement parce qu’il est moins onéreux, ce qui occasionne un surcroît de consommation. Plus on embarque de poids dans un avion, plus il faut de l’énergie pour le faire voler. Ainsi, si on embarque le double de carburant qu’il n’est nécessaire, ce surcroît de poids va générer un surcroît de consommation et donc de pollution. Vous suivez toujours? Eh bien il serait question de fixer un prix unique sur tous les aéroports de manière à ce qu’il ne soit pas possible de faire jouer la concurrence en embarquant du carburant là où c’est le moins cher. Sauf que bien entendu, le prix sera fixé au plus haut. J’ajoute qu’il est normalement interdit de s’entendre sur les prix d’une marchandise quelle qu’elle soit. Vous me direz que voilà plus de 40 ans que le secteur du pétrole foule aux pieds toutes les lois de la concurrence qui s’appliquent pourtant si rigoureusement aux autres. Je n’entrerai pas ici dans les détails géopolitiques qui ont abouti à cette situation. Cela étant dit, si cette mesure devait voir le jour, il est bien entendu qu’elle aurait des conséquences sur les prix des voyages, du transport des marchandises, et donc sur le coût de la vie. Certains objecteront que le secteur de l’aviation ne payant pas de taxes sur les produits pétroliers, il ne serait pas injuste qu’ils paient le carburant plus cher. Il est vrai que si les avions payaient les mêmes taxes sur le kérosène que les automobilistes sur l’essence, beaucoup de compagnies mettraient la clé sous la porte et que voler serait exorbitant. J’ai envie de répondre que ce n’est pas parce que les automobilistes se font racketter qu’il faudrait que le racket se généralise à tous les secteurs.

Bon avec mon mauvais esprit, j’ai tendance à croire que faute de fascistes, on a eu la mafia. Mais bon ça c’est mon mauvais esprit légendaire qui vaut ce qu’il vaut.

Jacques Frantz