NOUVEAU GOUVERNEMENT, C’EST SOS REVENANTS.

NOUVEAU GOUVERNEMENT, C’EST SOS REVENANTS.

Il faut bien le dire, question renouvellement de la vie politique, on avait imaginé mieux. J’ai failli écrire “on a déjà vu mieux”, mais je n’étais pas né.

Ici, le nouveau gouvernement, c’est un conglomérat de l’UMPS. C’est tout simplement la synthèse de ce que le système a fait de mieux jusqu’ici pour se perpétuer. Ce gouvernement est la synthèse du passé et des “passifs” qu’on avait juré la main sur le coeur de nous débarrasser. Ce gouvernement est composé de ceux qui, depuis des décennies, nous jouent la comédie du bipartisme qui s’oppose à Paris, et qui vote la quasi totalité des lois ensemble au parlement européen. Frères ennemis à Paris et copains comme cochons à Bruxelles et à Strasbourg.

Dans ces conditions, il ne sera pas difficile à Macron de générer une majorité à l’Assemblée nationale. En effet, les députés sortants ou les nouveaux députés issus des appareils des vieux partis ont tous leurs représentants au gouvernement dont il faudra se pincer pour croire qu’il incarne le renouvellement. Dans ces conditions comment pourrions-nous parler de cohabitation possible puisque ce sont déjà deux républicains qui tiennent Matignon et Bercy.

Ce qui est bien avec Macron, c’est que les choses sont claires. Ses prédécesseurs avaient encore le souci d’une certaine dissimulation. Là on ne s’embarrasse même pas des apparences.

Aux législatives à venir, l’électeur saura exactement à quoi s’en tenir. En votant pour les Républicains, il ne pourra prétendre voter pour l’opposition, même si l’appareil des Républicains ne sait comment se contortionner pour faire croire qu’il es dans l’opposition. Quant à l’opposition de droite, n’en parlons même pas. Ce qui est plus malheureux encore, c’est que l’opposition de droite n’est même pas en ordre de marche. Mais ça c’est une autre histoire.

Jacques Frantz

2 commentaires

  1. Il faut savoir que ce n’est pas du nouveau le phénomène macron. En Tunisie on a mis deux fois des chefs de gouvernement tres inexpérimentés.

  2. Pourtant, la Tunisie et la France ont a apprendre des leçons du passé à ce sujet. Un exemple double des années 60 le permet. Deux chefs très jeunes sont lancés sur la scène : un pour gouverner (Ben Salah qui même si officiellement disgracié sa tendance perdure, et son essence et de changer les esprits des gens non leur misère, exactement égal aux ‘takfiristes’ actuels), et un pour s’opposer au leader Bourguiba , ce qui a pour toujours caractérisa l’opposition tunisienne de son caractère théâtral, aristocratique et superficiel-cérémonial.
    Le résultat, L’arc de triomphe de l’art et de la recherche des civilisations spatiales s’élève au ciel , alors que les problèmes endémiques préhistoriques sanitaires et économiques perdurent. Et cette fois, même l’horizon mondial est bouché. Si l’OMS et autes institutions dans les années 70 ont bien voulu diagnostiquer, cette fois ils tiennent à conserver les mêmes interlocuteurs devenus pourtant aspects du problème.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.