AU MOMENT OÙ LES JEUX OLYMPIQUES BATTENT LEUR PLEIN

AU MOMENT OÙ LES JEUX OLYMPIQUES BATTENT LEUR PLEIN

J’ai été rappelé à l’ordre par une fidèle lectrice qui semble s’ennuyer du silence du blog ces derniers temps. Je dois dire qu’il m’arrive de céder à l’accablement. Bien sûr je continue d’avoir des choses à dire, mais çà et là je trouve du monde qui, je le crois, les dis mieux que moi; alors je fais silence.

Cela dit lectrice je n’ai pas cessé de m’indigner. Cependant, je m’avoue un peu accablé au regard de l’actualité très sombre et surtout de l’incompétence du pouvoir en place qui, désormais, compte les morts à défaut des médailles olympiques.

Justement parlons-en des jeux olympiques. Je voudrais adresser tout d’abord un coup de chapeau à ceux qui se sont farcis sans mot dire les internationaux de tennis, l’Euro de balle au pied, le tour de France, et maintenant les ridicules jeux olympiques dans un pays pollué et corrompu. J’ai suivi de loin la polémique concernant la mise en cause de la participation de la Russie. On a tenté, rien de moins, que d’exclure une nation entière de ces jeux. On a tenté, quelques jours seulement avant le début de l’événement, d’interdire de jeux toute une nation avec tout ce que cela comporte comme investissement: entraînement des sportifs, encadrement, logistique… Et tout cela sous le prétexte fallacieux qu’il y aurait eu un système de dopage d’État.

Observez avec moi que les temps ont bien changé. Autrefois, c’étaient les États qui décidaient de ne pas participer. De nos jours ce sont les organisateurs qui décident d’exclure une nation toute entière. Ce qui demeure en revanche, ce sont les raisons. Lorsque la politique s’en mêle, plus rien de rationnel n’existe.

Il n’est pas question de dire ici qu’un système de dopage organisé au niveau de l’État n’existerait pas en Russie. Ça, seules des investigations sérieuses peuvent le dire. On se limitera à constater que c’est malheureusement dans la culture chargée de réminiscences soviétiques. Ce qui par contre est scandaleux, c’est le moment et les raisons du déclenchement. On a vu que la diffamation politique n’avait pas fonctionné, que les sanctions économiques avaient au contraire dynamisé le pays alors on essaie avec le sport. La technique de diffamation est simple. On prend un fait sur lequel on a fermé les yeux pendant des décennies et on le monte en épingle comme s’il s’agissait d’un fait nouveau. On aurait en effet compris que les bien pensants s’offusquent d’un changement brutal ou progressif de comportement devenant illicite. On aurait compris que les médias s’indignent s’ils n’avaient pas minimisé le phénomène au par avant. On aurait compris que les instances concernées se saisissent d’un problème nouvellement apparu. L’ennui est que les “lanceurs d’alerte” de pacotille sont les mêmes qui fermaient les yeux sur les pratiques Est-Allemandes d’antan. L’ennui encore est que les grands pourfendeurs du dopage d’État en Russie ferment les yeux sur le même phénomène en Chine.

Le plus lamentable dans cette histoire c’est que faute d’avoir pu écraser la Russie sur le tapis vert, on s’est vengé sur les jeux paralympiques. En clair, on s’en est pris aux handicapés. C’est d’autant plus ridicule que le dopage est un épiphénomène dans les jeux paralympiques. Certes il existe. Cependant on ne pourra s’empêcher de noter que la première athlète à avoir été contrôlée positive est une chinoise.

Tu l’auras compris lecteur, je ne suis pas en train de chercher des excuses au dopage. j’essaie simplement et modestement d’inviter les donneurs de leçon à balayer devant leur porte. Du reste, je connais un moyen infaillible pour éliminer le dopage une bonne fois pour toutes. Il suffirait simplement de se désintéresser de la chose, de regarder autre chose à la télévision que les ébats ridicules de dégénérés qui se détruisent la santé pour le fric et la gloriole, et l’histoire finirait toute seule. Seulement tant qu’une médaille olympique vaudra son pesant de fric et de gloire politique, avec ou sans la Russie, les choses ne sont pas près de changer.

Pour ma part, comme Georges le jour du 14 juillet, je reste dans mon lit douillet.

Jacques Frantz

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.