UN JOURNALISTE ET UN CAMÉRAMAN ABATTU EN DIRECT, VOILÀ LE DÉBAT SUR LA DÉTENTION D’ARMES À FEU RELANCÉ. ET CHEZ NOUS?

UN JOURNALISTE ET UN CAMÉRAMAN ABATTU EN DIRECT, VOILÀ LE DÉBAT SUR LA DÉTENTION D’ARMES À FEU RELANCÉ. ET CHEZ NOUS?

Convenez avec moi que ce qui s’est passé le 26 août 2015 a de quoi choquer. Au petit matin, lors d’une interview en extérieur, la journaliste Alison Parker (24 ans) et le caméraman Adam Ward (27 ans) ont été froidement abattu par un déséquilibré noir et homosexuel. Je précise ces deux éléments car l’auteur des faits lui-même en a fait mention pour expliquer son geste, arguant, comme d’habitude,d’un problème de discrimination.
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Bien entendu, nous avons eu droit à un énième refrain sur une réforme nécessaire tendant aux États-Unis,à restreindre voire interdire la détention d’armes à feu par des personnes privées.

Je vous avoue que pour une fois, je n’ai pas d’opinion sur le sujet. Il y a certainement de bons arguments qui vont dans un sens ou dans l’autre. En revanche, ce qui me frappe à chaque fois, c’est la manière avec laquelle nos médias européens donnent des leçons sur un sujet ô combien difficile. Je suis d’autant plus choqué que la question de la détention d’armes n’est jamais posée lorsque des journalistes sont abattus en pleine conférence de rédaction à Paris ou lorsqu’un représentant de l“Islam ce n’est pas ça”, et du “Pas d’amalgame” débarque dans un train avec entre autre un fusil d’assaut et neuf chargeur plein pour faire connaître au pauvre mécréant blanc l’amour, la tolérance et la paix de la religion mahométane. Là, j’observe une discrétion voire une pudeur de jeune lycéenne scolarisée à Sainte Marie de Neuilly sur la question de savoir comment Ayoub Elkazzani s’est procuré ce matériel de guerre. Il est toujours plus facile d’aller donner des leçons aux autres. Pourtant, en 2000 déjà, des journaux comme minute alertaient sur les armes qui circulaient dans les banlieues. En faire état relevait du racisme, de la dérive d’extrême droite, de l’islamophobie… J’en passe et des meilleures ce blog ne se voulant pas un instrument de propagande de gauche. On voit le résultat.

Cependant un petit décryptage s’impose:

Quand le monopole médiatique français ou européen s’insurge contre la détention d’armes aux États-Unis, ce n’est pas contre le danger lié à cette détention d’armes qu’il s’insurge, mais contre ceux qui les détiennent. En fait, les bobos formatés qui sortent des écoles de journalistes en ont contre l’“American way of life”. Ce qui les incommode, c’est l’idée du bon père de famille bien sous tout rapport qui détient de l’artillerie pour protéger ses biens et les âmes dont il a la charge contre d’éventuels agresseurs qui, comme chacun sait, sont victimes de la société.

Pas un mot en revanche sur les armes qui s’échangent chez nous quasiment librement. Il paraît même que le tireur du Thalys aurait trouvé tout son arsenal sous un banc dans un jardin public à Bruxelles. On croit rêver!

Alors merci de nous lâcher en arrêtant de nous faire la morale et de faire la morale aux autres. Charité bien ordonnée commençant par soi-même, merci de nous protéger en allant chercher les armes où elles se trouvent chez nous en toute inégalité. Dans les banlieues bien sûr, mais aussi en Corse où il n’y a aucun contrôle. Après on pourra donner des leçons.

Jacques Frantz

2 commentaires

  1. Je n’ai pas, moi non plus, d’avis tranché sur la question de la détention d’armes par des particulier. Je n’ose même pas imaginer ce qui pourrait se passer si on assouplissait les règles en vigueur en la matière en France… Mais il me paraît hasardeux et, pour tout dire, simpliste, d’expliquer le degré de violence de la société américaine par le seul fait que les particuliers peuvent détenir et porter des armes. En effet, les Suisses sont non seulement autorisés, mais aussi obligés, de conserver chez eux leur arme militaire. Certes, ils ne sont pas autorisés à se balader avec, mais rien n’empêche un élément incontrôlable et surmotivé de le faire pour s’amuser au tir au pigeon dans un lieu public. Pourtant, cela ne se produit pour ainsi dire jamais, et qui oserait dire que la société suisse est ultra-violente? Je n’ai pas la prétention de soliloquer ici sur les causes profondes de la violence de la société américaine, que l’on pourrait attribuer à la façon dont le pays s’est construit, à la télévision, au racisme, au libéralisme, au multiculturalisme, ou que sais-je encore… J’observe simplement que notre société à nous n’a pas besoin de libéraliser le port d’armes pour emprunter le même chemin de violence, et que qui veut des armes les trouve de toutes façons. Alors, de Grâce, Messieurs les naïfs, planquez pour une fois votre idéologie sectaire sous le tapis et réfléchissez un peu! Deux journalistes blancs abattus froidement et en directe par un ex-journaliste noir et homosexuel, ça ne vous rappelle rien? Alors, un peu d’imagination! Pensez à ce qu’on aurait dit si un ex-journaliste blanc avait abattu de sang froid deux journalistes noirs: crime raciste! Or, personne n’a prononcé cette expression en l’occurrence et je ne comprends vraiment pas pourquoi…

  2. Sans compter que Caïn a tué son frère Abel à une époque où n’existaient ni les États-Unis ni leur culture tant décriée par la bien-pensance officielle, ni moins encore les armes à feu. Je pense que c’est dans la connaissance qu’avait Notre-Seigneur de l’espèce humaine qu’il faut chercher la réponse au pourquoi de tels actes : “Car c’est du coeur que viennent les mauvaises pensées, les meurtres, les adultères, les impudicités, les vols, les faux témoignages, les calomnies.” (Mt 15:19). Ce qu’avait déjà bien compris en son temps le prophète Jérémie : “Le coeur est tortueux par-dessus tout, et il est méchant: Qui peut le connaître?” (Jer 17:9). Plus prosaïquement, peut-être que si on nourrissait l’esprit des enfants avec autre chose que la mentalité de victimes de la société dont parle excellemment cet article, à quoi s’ajoute un bain de violence quotidien fait de jeux vidéo incitant à l’agressivité et d’une télévision aussi omniprésente que pernicieuse, les choses iraient peut-être quand même un peu moins mal en ce bas monde.

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