QUI A INTÉRÊT À S’ACHARNER CONTRE LA VIE DE VINCENT LAMBERT?

QUI A INTÉRÊT À S’ACHARNER CONTRE LA VIE DE VINCENT LAMBERT?

Lecteur, j’ai peur de te lasser avec ce drame qui revient de façon lancinante dans l’actualité. J’ai peur que tu te dises: “encore un article là-dessus!” C’est que l’actualité nous interpèle encore. À l’heure où j’écris, les médecins convoquent encore les parents de Vincent Lambert pour leur signifier le peu de cas qu’ils font de leur amour et de leur peine.

Parce qu’il y a quelque chose de plus fort que l’amour et la peine c’est l’agenda politique. La décision de tuer Vincent Lambert prise, et probablement appliquée de force au coeur de l’été est politique et seulement politique. Du reste, ce sujet est traité dans la catégorie de ce blog réservée à la politique.

J’ai voulu m’interroger sur les enjeux d’un tel acharnement. On pourrait se dire après tout que si ces parents tiennent tant à s’occuper de leur fils, s’il y a une telle volonté de permettre à cet homme de vivre, (on rappellera que Vincent Lambert n’est pas en fin de vie), eh bien qu’on le transfère. Les parents ne demandent rien d’autre et une structure est prête à l’accueillir. Seulement voilà, le cas de Vincent Lambert dépasse la situation de sa personne. La réalité est qu’une conjonction d’intérêts se ligue pour faire mourir cet homme en état d’extrême faiblesse.

Tout d’abord, les intérêts de Rachel Lambert. L’épouse, déjà vautrée dans un autre lit veut être veuve. Ensuite, il y a l’intérêt politique. Il faut faire payer aux parents de Vincent le fait d’être des catholiques dit intégristes. Il faut leur faire payer leurs fréquentations dissidentes. À cela, il faut ajouter l’intérêt économique. Vincent Lambert est malgré lui la clef qui, par sa mort, déverrouillerait la possibilité d’éliminer près de 2000 handicapés coûteux. Ce que beaucoup ne veulent pas comprendre, c’est que l’euthanasie ne concernerait plus les malades en fin de vie, mais elle concernerait désormais les personnes lourdement handicapées. De nouvelles barrières tomberaient demain. Enfin, et c’est peut-être la pire des choses, il y a une grande partie du corps médical qui milite pour avoir le droit de vie ou de mort sur les patients. Vous me direz que c’est déjà souvent le cas. Mais là, comme en Suisse, en Belgique et aux Pays-bas, il y aurait une base légale.

Je suis certains que nombreux sont les membres du corps médical à l’instinct mortifère. Nombreux sont ceux qui choisissent la médecine pour des tas d’autres raisons que la vocation de soulager, soigner, et surtout guérir. Il y a des enjeux de prestige, d’argent et de pouvoir. Du reste, en exécutant Vincent Lambert, c’est de ce Pouvoir dont il s’agit. La clique du C.H.U. de Reims pourrait tout à fait se dire que décidément, le cas est compliqué, sujet à controverses et autoriser le transfert du patient vers qui veut bien s’en charger. Je connais nombre d’exemples où les hôpitaux ne se sont pas embarrassés de fioritures pour transférer un patient afin qu’il meure ailleurs. Ici, au contraire, il faut que Vincent meure chez eux. Voilà pourquoi Vincent est séquestré, sous clef et sous vidéo surveillance. Le médecin chef en charge du dossier le Dr Simon, refuse d’examiner les preuves qui tendraient à réfuter ses convictions. Pour certains médecins, faire mourir des gens est devenu un enjeu. Voilà pourquoi une conjonction de forces se liguent contre la vie de Vincent.

Continuons de militer et d’agir par tous les moyens possibles, y compris et surtout par la prière.

Jacques Frantz

2 commentaires

  1. À l’heure où j’écris ce commentaire, l’information vient de tomber, le docteur Simon a tranché: il ne tranchera pas, justement, préférant s’en remettre à son ministre de tutelle. Alors, bien sûr, je mesure le soulagement que cette non-décision ne manquera pas de procurer à ses parents, admirables de ténacité et d’amour dans cette affaire. Mais avec un tout petit peu de recul, je me dis qu’on est en train d’assister à une funeste innovation qui en dit long et qui va dans le sens du propos de cet article: une décision d’ordre purement médical vers la sphère politique, à savoir le transfert d’une personne très lourdement handicapée mais bien vivante vers un établissement spécialisé. J’ose espérer que le Ministre en question osera se déclarer incompétent, mais cette affaire est tellement politique, tellement emblématique, qu’on peut sérieusement redouter l’issue de ce bras de fer artificiellement déclenché par les tenants de la culture de mort qui n’ont fait que profiter d’une division intra-familiale pour promouvoir leur cause barbare. Alors oui, nous sommes soulagés parce qu’aujourd’hui chaque jour compte pour Vincent Lambert et ses proches, mais vigilants plus que jamais.
    ADM

    1. J’apprends par ce commentaire une décision que je n’osais plus attendre. La conviction du ministre de la santé Touraine en faveur de la peine de mort pour Vincent ne fait aucun doute. Cela dit, la décision ne peut être que politique pour le cas où MST se déclarerait compétente pour prendre une telle décision sur un cas particulier.

      On peut supposer que l’idée de s’en remettre au ministre ne vient pas du Dernière Simon elle-même, mais du ministère. J’avais donc bien raison de classer le traitement de cette affaire dans la catégorie « politique ».

      Toujours est-il qu’ils ont essayé de faire mourir cet homme en douce, et qu’ils n’y sont pas parvenus. Merci en tous cas de ce commentaire qui suit l’actualité au plus près. J.F. >

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