Et le Front Républicain dans tout ça!

Dimanche dernier dans l’Oise, le vent du boulet a soufflé très fort aux oreilles de l’UMP. On a failli voir un troisième député FN sur les bancs de l’Assemblée Nationale. Le Front Républicain n’est pas aussi fringant qu’en 2002 où Chirac abattait la Bête immonde avec son calibre 82. Vous vous souvenez des manifs? Vous vous souvenez des bobos qui déclaraient voter Chirac avec des gants en caoutchouc? Alors bien sûr, ce n’est pas tout à fait fini. Le pire n’est pas arrivé puisque, malgré tout, Jean-François Mancel a sauvé sa part de gamelle. Cela dit des tabous commencent à tomber.

tout d’abord, l’électeur en a marre de voir devant ses yeux s’agiter le Front national comme une Muleta avec les mêmes funestes effets.
Ensuite, malgré la menace d’un FN de plus en plus pressant, les partis du système ne parviennent pas à être raisonnables et à écouter les Français. La gauche gaze, et l’UMP, que je me refuse à appeler de droite pratique l’ouverture avec Kouchner et Mitterrand dans le gouvernement Sarkozy Fillon. Pourtant, certains à l’UMP, ceux qui sont au contact de leurs électeurs bouzeux mais de leurs électeurs quand même, tirent la sonnette d’alarme et disent que ce pays aurait besoin d’être gouverné à droite avec une vraie tendance populaire et sociale. Certains à l’UMP en ont assez de se faire Arakiri devant des socialistes qu’ils ont combattu et devant qui ils doivent capituler pour sauver le pays du chaos fasciste. En plus, l’électeur a du mal à comprendre que ceux qui s’étaient battus comme des chiffoniers avant le premier tour d’une élection s’entendent comme larrons en foire pour sauver la France ou même le petit village de Saint-Machin du retour du nazisme.

Quelles conséquences aurait l’obtension de  mandats électifs de la part du Front National?

Si on examine les choses avec ne serait-ce qu’une once d’objectivité, on s’appercevra que dans les pays voisins où des partis dits d’extrême-droite participent aux exécutifs, les choses ne se passent pas si mal. Je veux dire qu’on peut ne pas être d’accord avec les options prises, mais force est de constater que ni en Suisse, ni en Hongrie, on a vu fleurir des croix gammées
aux frontons des bâtiments publics.

Tiens, en Suisse justement. On ne vous l’a peut-être pas dit, mais le chef de l’Etat est un dangereux extrémiste de droite. Pourtant, il gouverne la Confédération avec des socialistes, des démocrates chrétiens et j’en passe.

Malgré tout ce qu’on a pu dire sur la Hongrie, pas de dictature qui se profile à l’horizon. Non! le seul endroit où l’extrême droite est vraiment dangereuse, où elle est un vrai vecteur de violence, où elle est un vrai obstacle à la paix, c’est Israël. Et là, curieusement, les médias ne nous font pas un fromage lorsque le pouvoir scelle des alliances avec les extrémistes. Personne ne proteste. Imaginez un peu que Fillon ait choisi aux affaires étrangères Bruno Gollnisch au lieu de Bernard Kouchner? On en aurait entendu des pleurs et des grincements de dents. On les aurait entendus les responsables européens nous faire la leçon.

Alors je dis sans parti pris que si le peuple veut (et il le veut) être gouverné à droite c’est son droit. Les représentants de la droite devraient y réfléchir.

Le Front républicain est  un truc formidable mis au point par la gauche et par Mitterrand pour faire perdre la droite. Dès 1983, Mitterrand a favorisé la montée du Front national pour diviser la droite. Qu’a fait la droite en réaction? elle s’est divisée. Elle a fait fonctionner à plein la machine à perdre qu’est ce Front républicain.  Personnellement je ne trouve pas très adroit cette appellation. En effet, le Front National n’est pas royaliste. C’est qu’il est donc républicain. Il auraient pu appeler la machine à perdre « Front National », mais c’était déjà pris.

Jacques Frantz

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